Aâma

Note: 3.65/5
(3.65/5 pour 20 avis)

Angoulême 2013 : Prix de la série pour le tome 2 Dans un futur lointain… Verloc Nim se réveille amnésique au milieu de nulle part.


Amnésie Angoulême : récapitulatif des séries primées Auteurs suisses Frederik Peeters Les meilleures séries terminées en 2014

Dans un futur lointain… Verloc Nim se réveille amnésique au milieu de nulle part. Grâce à son journal, qu'un singe-robot nommé Churchill lui remet, il se plonge dans son passé. Verloc y apprend qu'il mène une vie misérable, qu'il a perdu travail, famille et amis depuis qu'il a décidé de vivre en marge d'un monde hypertechnologique. Jusqu'à ce que son frère Conrad l'emmène sur une autre planète pour y récupérer une mystérieuse substance nommée aâma…

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 27 Octobre 2011
Statut histoire Série terminée 4 tomes parus

Couverture de la série Aâma © Gallimard 2011
Les notes
Note: 3.65/5
(3.65/5 pour 20 avis)
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10/01/2012 | cac
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L'avatar du posteur Noirdésir

Frédérik Peeters est un auteur original, très éclectique – et qui réussit à surprendre dans à peu près tous les genres auxquels il touche. Pour ce qui est de la Science-Fiction (puisque c’est le cas avec cette série), il avait déjà à son actif le très beau Lupus, assez planant. Avec « aâma », on est dans une veine SF peut-être plus classique, mais là aussi c’est vraiment très bon – et très beau ! Avec quelques détours vers la chronique sentimentale (pas gnangnan, et qui vers la fin en plus se rattache à l’intrigue quasi thriller qui va envahir le côté purement SF), Peeters bâtit ici une histoire à la fois dense et aérée, voire aérienne. On est accroché petit à petit, puis vissé à cette intrigue (qui va nous questionner sur la relation entre homme et robot, sur la naissance de la vie, etc.), mais aussi et surtout à son traitement. En effet, j’ai trouvé superbe le travail graphique de Peeters, que ce soit le dessin ou la colorisation. On y retrouve des tons (dégradés de violets par exemple) déjà dominants dans Pachyderme, mais aussi très présents dans son dernier album, Saccage. Ces couleurs habillent un dessin parfois psychédélique, avec quelques planches qui m’ont fait penser à certains tableaux de Salvador Dali, voire aux paysages minéraux d’Yves Tanguy, dans une veine très surréaliste donc. Un dessin souvent épuré, mais qui fait la part belle à l’imagination, créant un bestiaire proche de celui imaginé par Léo dans ces séries SF, mais en plus poétique. Un monde beau et dangereux, une planète mêlant rêves et cauchemars. Les 4 albums, pourtant relativement épais (près de 90 pages chacun !) se laissent lire rapidement, et très agréablement. C’est une série pleine de poésie, d’une richesse graphique et scénaristique telle qu’il serait vraiment dommage de passer à côté.

02/09/2019 (modifier)
Par Jetjet
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
L'avatar du posteur Jetjet

Lupus devait autant à Star Wars que David Guetta à Mozart dans un tout autre registre et après avoir grandement apprécié cette œuvre (celle de Peeters et pas du maître de la clé USB !), j’ai enchaîné directement mes lectures avec Aâma dont le début m’a déconcerté avec une couleur et des lignes de dialogue soutenus soit tout l’inverse de l’œuvre précédente. A première vue, l’histoire aurait pu se passer dans le même univers que Lupus mais Peeters brouille rapidement les cartes par un premier tome d’exposition assez surprenant, voire même déstabilisant en usant de flashbacks et sans donner une ligne directrice bien définie. Pourtant à l’issue du quatrième tome et après avoir refermé la dernière page, je ne peux que m’incliner devant une telle narration qui aurait rendu en son temps Moebius fou de jalousie… Verloc Nim est un loser, un marginal refusant toute forme de « progrès » technologique. Après avoir perdu son commerce (une librairie remplie de vieux livres désuets) et sa famille (la mère de son unique enfant s’est barrée pour un autre et l’interdit de voir sa fille), c’est par le plus grand des hasards que son frère et Churchill, singe robot fumant le cigare, vont l’entrainer pour le distraire sur la planète Ona(ji) pour une mission sans grande envergure. La planète va se révéler inhospitalière et offrir des rebondissements plutôt inattendus pour Verloc qui n’en reviendra pas indemne. Frederik Peeters est un magicien, si la science-fiction l’intéresse moins que les personnages haut en couleurs qu’il met en scène avec leurs états d’âme, il n’en oublie pas pour autant l’aventure et le rêve. Chaque tome est complètement différent du précédent et les dessins gagnent en détails, en mouvements jusqu’au feu d’artifice final renvoyant tout autant à 2001, l’Odyssée de l’Espace qu’à Akira dans une conclusion surprenante. À la fois terriblement éloigné de Lupus comme finalement très proche, Aâma est unique en son genre. Il s’agit de la dernière preuve en date que Frederik Peeters est surement un des meilleurs auteurs de sa génération quelque soit le sujet abordé. Tout simplement incontournable.

03/08/2015 (modifier)
Par cac
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
L'avatar du posteur cac

Aama, le nouvel album de Frederik Peeters l'auteur du très bon Lupus était particulièrement attendu au tournant. Dans la même veine, à savoir la science-fiction mais mâtinée d'une attention portée aux relations entre les personnages, ce premier tome permet de prendre connaissance des protagonistes. On établit aussi les liens qui les unissent et leur mission à travers un flashback conté par un robot à l'allure simiesque qui m'a fait fortement penser à Cobra - cigare au bec et jusqu'à l'arme dissimulée dans le bras. On peut aussi rapprocher la trame de départ de la série Aldébaran, les protagonistes se rendant dans une sorte de colonie abandonnée depuis des années sur une petite planète déserte et inconnue. Bref, on retrouve des marques familières, le récit coule tout seul et on prend beaucoup de plaisir à lire les aventures de Verloc Nim, sa relation avec son frère. On peut dire que le trio mis en place par l'auteur fonctionne bien. Le dessin est très beau, et en couleurs cette fois là où Lupus était en noir et blanc. Un peu plus de 80 pages qui permettent de développer correctement ce premier tome. On en donne suffisamment pour ferrer le lecteur tout en laissant des questions en suspens pour la suite et notamment le comblement de l'ellipse entre les faits relatés sur la planète Ona(ji) et le présent du début de l'album.

10/01/2012 (modifier)