Jerry et Line

Note: 1.5/5
(1.5/5 pour 2 avis)

Jerry et Line, un homme et une femme aux caractères spéciaux, pour qui la vie ne se tricote pas du tout selon les "patrons" classiques.


Denis Lapière

Jerry et Line, un homme et une femme aux caractères spéciaux, pour qui la vie ne se tricote pas du tout selon les "patrons" classiques. Leurs maîtres mots : musique, plaisir, insouciance. Lapière et Pluut, dans ce faux polar joliment piégé, propulsent ces martiens résolument modernes dans nos chères petites BD qui, du coup, prennent un sacré coup de jeunesse. Vous avez dit amorale ?...

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution Janvier 1988
Statut histoire Série terminée 2 tomes parus

Couverture de la série Jerry et Line © Dargaud 1988
Les notes
Note: 1.5/5
(1.5/5 pour 2 avis)
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10/05/2011 | Ro
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L'avatar du posteur Agecanonix

Je connais Peter Pluut, auteur néerlandais assez populaire dans les années 80 dont j'avais lu des séries comme "les Aventures de Nicky Mono - le Dieu cochon" dans l'Echo des Savanes (paru en album chez Albin Michel en 1985), ou encore "Richard Crévecoeur" paru dans Métal Hurlant vers 1983 je crois... c'était des petits récits sympathiques à forte tendance érotique, bien que peu passionnants. Avec "Jerry et Line", on est à peu près dans le même créneau, ce sont des aventures humoristiques sur un couple libre qui s'inscrivent tout à fait dans son époque de parution par son audace libertine, c'était très tendance dans cette décennie 80 ; faut aimer ce ton insouciant et débridé, c'est pas évident d'y adhérer, d'ailleurs la bande est très méconnue, vu qu'il n'y avait jusqu'ici qu'un seul avis sur le site. Ces aventures sont une sorte de mix de plusieurs genres, il y a un vague fond policier, enrobé par une étude de moeurs assaisonnée d'érotisme gentil, un peu comme une chronique du quotidien, mais un quotidien parsemé d'expériences de vie, ça aurait pu paraitre aussi dans l'Echo des Savanes qui accueillait à l'époque ce genre de bande. J'ai trouvé l'ensemble amusant pendant un moment mais ça n'est guère transcendant, et je ne sais pas si ça peut intéresser des lecteurs d'aujourd'hui, car ça fait un peu daté, trop marqué par les années 80. Le dessin de Pluut aussi est typique de cette période, c'est un style moderniste qui s'est bien arrangé parce qu'au début, sur les bandes que j'ai citées au début de cet avis, le style était plutôt géométrique, proche de Phil Perfect ou de Stan Caïman ; en l'état, j'aime assez, Pluut a évolué vers une sorte de Ligne Claire plus travaillée, seul le fond peut déplaire car ça sonne un peu creux.

20/12/2019 (modifier)
Par Ro
Note: 1/5
L'avatar du posteur Ro

Cette bande dessinée est largement inspirée du film "37°2 le matin" de Beineix, sur un scénario de Djian. Elle met en scène un couple atypique, deux amants qui s'aiment, mais sont libres avant tout, mais qui s'aiment, et c'est la folle passion, et c'est la liberté, et... et j'aime pas. C'est vraiment un état d'esprit et un style de récit qui me rebute et m'emmerde. Un peu road-movie, un peu love story, un peu aventure moderne à l'américaine, un peu érotique. Tout se joue surtout sur l'esprit rock'n roll des protagonistes, leur refus du conformisme, leur recherche de la liberté et de la nouveauté à tout prix. Ils s'aiment à la folie mais sur un coup de colère Line n'hésitera pas par exemple à partir à l'aventure en solitaire pendant tout le second tome et à s'acoquiner avec un autre homme avec qui elle aurait facilement pu coucher sans arrière pensée si les évènements ne l'en avaient pas empêché à la dernière minute. Mais ce n'est pas grave, elle s'en fout, elle aime passionnément son Jerry et de toute façon elle est libre, pas vrai ? L'intrigue mélange un peu tout, avec des touches de fantastique, un peu d'onirisme même, une once de polar, une dose de cul ou plutôt d'érotisme aguicheur, et quelques discours philosophiques gratuitement assénés. On ne sait pas sur quel pied danser mais les auteurs s'en foutent, ils sont libres et ce sont des poètes après tout. Quant au dessin, c'est un style flamand rappelant celui de Henk Kuijpers (Franka). Le trait est dynamique et d'apparence assurée donc pas désagréable à priori. Je lui reproche cependant son inconstance, ses décors parfois trop vides et surtout sa colorisation franchement bizarre et pas terrible. Et puis à force de faire en sorte de dénuder aussi souvent que possible l'héroïne, ça en devient un peu lourd. Je n'ai vraiment pas accroché à l'ambiance débridée de ce récit qui se veut "moderne" mais dont j'ai trouvé la recherche de poésie rebelle vraiment trop gratuite, trop facile et sans charme.

10/05/2011 (modifier)