Ramon Llull

Note: 2/5
(2/5 pour 2 avis)

La vie aventureuse d´un des plus grands intellectuels espagnols du Moyen Âge.


987 - 1299 : Moyen-Âge et Capétiens Auteurs espagnols Espagne Spiritualité et religion Vécu

À la fin du XIIIe siècle, un moine est assassiné dans le monastère de Santa Catarina, à Barcelone. Le Tribunal de l'Inquisition accuse du meurtre un vieux rabbin, qui devant cette injustice délègue l'un de ses disciples, le jeune Ramon Llull (futur philosophe, mystique et poète !) pour mener l'enquête. Entre Majorque et Barcelone, Montpellier et Paris, Llull souffrira des pogroms, il apprendra la kabbale, deviendra fou d’amour, s'initiera au soufisme arabe, et sera même poursuivi par le Saint Office... Une enquête au parfum du Nom de la Rose et aux ramifications érudites, dont la clé est un texte mythique d'alchimie hébraïque, la Table d’Émeraude...

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 23 Février 2011
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Ramon Llull © Glénat 2011
Les notes
Note: 2/5
(2/5 pour 2 avis)
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30/03/2011 | pol
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L'avatar du posteur Agecanonix

Je m'étonne que cet album soit de la collection Vécu car il n'a pas l'habillage de couverture habituel, mais il est vrai que Glénat a procédé à un relookage complet de ses séries Vécu avec des couvertures entièrement nouvelles ; c'est dommage, j'aime bien les anciennes. En tout cas cet album m'aura surtout servi à connaître un personnage dont je n'avais jamais entendu parler, ce Ramon Llull ou Raimundus Lullus en latin, dont je suis allé voir la bio sur Wikipédia ; j'ai appris que c'était un personnage très singulier et un des plus grands intellectuels espagnols du Moyen Age. Je connais mal l'histoire de l'Espagne, étant beaucoup plus attiré et connaisseur de l'histoire de la France, de l'Angleterre ou de l'Italie, à part certains épisodes importants comme la rivalité entre François Ier et Charles Quint, ou encore les conquistadores partis piller les empires aztèques et incas. Cette histoire d'Espagne n'est pas quelque chose qui me passionne, mais d'après le site de Glénat, c'est "une enquête au parfum du Nom de la rose", ce détail m'a finalement interpellé. Je suis resorti de cette lecture finalement déçu. Il est question d'un texte sibyllin contenant un secret qui pourrait remettre en question la perception du monde, d'un meurtre aux desseins douteux, de projets troubles fomentés par un groupe de fanatiques, d'un péril pesant... c'est à peu près ce que j'ai pu décrypter dans ce récit ésotérique qui il est vrai, rappelle le best seller d'Umberto Eco. L'ennui, c'est que ce récit ne m'a pas du tout passionné. Alors attention, ça semble très documenté, le contexte d'époque et le personnage principal de Ramon sont approchés de façon très pointue, trop peut-être pour moi car je suis resté en dehors. L'ensemble m'a paru trop complexe, très dense, très mystique et trop abscons pour m'avoir intéressé. Tous ces éléments brassés par l'auteur sur les questions théologiques et les principes kabbalistiques sont bien trop indigestes, et ont handicapé ma perception. Je le regrette, car le dessin, malgré un trait un peu mastoc et des petites maladresses de proportions, m'a semblé de bonne facture, assez expressif. Je n'ai juste pas été réceptif à ce récit qui n'est pas exempt de lourdeurs, mais qui part d'une bonne intention et qui demande une grande concentration.

15/01/2023 (modifier)
Par pol
Note: 2/5
L'avatar du posteur pol

Si l'album s'ouvre sur un meurtre sordide, il ne faut que quelques pages pour plonger en plein dans l'Histoire (avec un grand H). Les tensions religieuses sont telles entre les chrétiens et les juifs, que ces derniers ne peuvent pas vivre comme ils le souhaitent. On se croirait en pleine seconde guerre mondiale, religion pointée du doigt, interdiction de consulter un médecin juif, etc... Ce background historique est très bien décrit et est intéressant car assez peu connu finalement. Hélas cela traîne en longueur et tout au long de l'album on n'en apprend pas plus sur ce pan de l'histoire que ce que nous révèlent les 10 premières pages. Au contraire cet aspect devient même pesant au fil de la lecture. Hélas, l'enquête menée par Ramon, sensée amener un peu de romance et de fil conducteur à l'intrigue, produit tout l'effet inverse. Pas captivante, manquant totalement de crédibilité et de suspens, il est impossible de lui accorder le crédit nécessaire pour plonger dedans. L'enquête tourne complètement en rond et reste au même point durant 60 pages pour finalement être élucidée en 3 pages à la fin. Au final ce qui aurait pu être une plaisante déclinaison du nom de la rose ne marquera pas les esprits, et est uniquement sauvé par son aspect historique intéressant.

30/03/2011 (modifier)