Paf & Hencule
2012 : Prix Charlie Schlingo Paf et Hencule, les Eros et Thanatos de la franche rigolade, dépassent les bornes des limites.
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Les édifiantes aventures d'un chien et d'un chat médecins, Paf et Hencule, nés sur un blog sous les plumes d'Abraham Kadabra et Goupil Acnéique. Donner des coups de genou dans le ventre des femmes enceintes, stériliser les pandas à la matraque, enculer des meubles, euthanasier des malades à coups de fusil, consoler un enfant en phase terminale en lui annonçant qu'il n'aura pas besoin d'apprendre la table des 9, tel est leur quotidien. En bonus, une préface dessinée par Bastien Vivès, et une aventure de Satin et Miloutre.
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| Date de parution | 30 Octobre 2010 |
| Statut histoire | Strips - gags 2 tomes parus |
Les avis
Trash, politiquement incorrect et humour noir se mêlent dans les gags de ces deux personnages, un chien et un chat à la filiation évidente avec Pif et Hercule. Dans le premier tome, ce sont deux médecins atroces, absolument dépourvus de morale, enchaînant les blagues qui piétinent méthodiquement tout ce que la civilisation humaine s'est efforcée de considérer comme un minimum de décence. Tout est assumé : pas de leçon, pas de contre-morale, pas de bienveillance cachée sous l'humour noir, juste deux personnages qui traversent le pire de l'humain comme si de rien n'était. Dans le second tome, on prend les mêmes et on recommence en les plaçant cette fois dans le rôle variable de soldats ou de policiers. Je ne suis pas amateur d'humour trash et de vulgarité, mais j'avoue avoir ri quelques fois avec cette série. Ces recueils de strips ne sont finalement ni aussi dangereux ni aussi transgressifs qu'ils pourraient le laisser craindre, mais ils restent suffisamment vachards pour provoquer un plaisir un peu honteux. Le côté provocateur est très assumé, n'hésitant pas à plonger dans le racisme primaire, le sexisme ou la pure immoralité. On hésite régulièrement entre l'éclat de rire et le léger malaise. Si l'on excepte l'histoire longue introduite au milieu du premier tome, les gags en trois cases imposent le rythme sec des comic strips qui colle bien à ces punchlines glaciales. Le graphisme va dans le même sens, avec son trait volontairement bancal et presque brouillon, tendance underground, donnant à ces héros des airs d'abrutis filiformes qui débitent l'inhumain avec un calme désarmant, ce qui rappelle un peu l'esprit de Ruppert et Mulot. Tout est fait pour associer l'humour grinçant au sentiment de malaise léger. Certains strips sont très drôles par leur sécheresse, d'autres sont plus poussifs, d'autres encore tirent tellement sur la corde trash que ça devient plus bête que méchant. Toutefois, malgré une certaine variété des situations, les gags finissent par tourner un peu en rond et plus les pages se déroulent, plus il devient rare de rire autant qu'au départ. En ce sens, le second tome m'a moins enthousiasmé que le premier. L'épisode plus long (Satin au Congo) inclus dans le premier tome casse aussi le rythme et ressemble à un ajout moins convaincant greffé après coup à l'album. J'ai trouvé ça plus drôle et plus inventif que je l'imaginais et j'ai passé un plutôt bon moment, même si l'enthousiasme s'est étiolé au fil de ma lecture et de l'évaporation de l'inspiration des auteurs. Ce n'est pas révolutionnaire et j'ai lu plus choquant comme BD, mais c'est un défouloir sympa si on aime l'humour grinçant et la provocation gratuite.
Ben oui 4/5 comme la plupart. C'est du moche bien croqué façon New Yorker, du trash gentil au langage plus châtié que Vuillemin dans ses Les Sales Blagues de l'Echo (je ne vois pas vraiment pourquoi ils ont été censurés, ça sent plus l'argument marketing). Le format strip convient parfaitement au punchlines de ces bestiaux dont je ne sais s'ils sont finalement plus bêtes ou méchants. Il y a un tel naturel, un tel détachement par rapport à l'horreur des situations, c'est jouissif.
Qu'est ce que j'ai ri à ma première lecture de cette BD ! Alors, oui, c'est gras, très gras, mais c'est, la plupart du temps, (très) drôle ! Et quel plaisir de lire des saloperies, franchement, quel défouloir ! Après, et cela est toujours le cas dans une BD à strips, c'est inégal (voire très inégal), mais il y a dans cette BD des planches absolument géniales d'humour noir. A l'inverse, je n'ai pas trop compris leur délire avec Satin et Miloutre. Cela me semble moins bon que le reste... Mais dans l'ensemble, j'ai franchement adoré lire les "aventures" de Paf et Hencule !!
Encore une BD que j'étais certain d'avoir avisé, mais que je n'avais jamais pris le temps de noter. Paf et Hencule, c'est une BD qui divise et qui fait débat. Elle est le genre qu'on aime ou qu'on déteste. Personnellement je la classe dans celles que j'aime ! Après, j'ai une affection pour l'humour noir et cette BD en est un parfait exemple : noir charbon, trash et dégueulasse, cette BD se permet toutes les saloperies qu'on n'ose plus faire dans la rue. C'est évidemment misogyne, raciste, homophobe, colonialiste, ... Ca se moque de l'armée, de la politique, de la justice et des médecins. C'est cynique et méchant, et souvent très con aussi. On ne peut que conseiller à un public averti. Le dessin est franchement moche, il est en adéquation avec le propos. Ce n'est pas pour ça qu'on lit ce genre de BD de toute façon. Si vous aimez l'humour noir charbon, les bons gags horrible et que vous ne voulez pas une merveille de dessin, cette BD est faite pour vous ! Sinon passez largement votre chemin.
Dans une belle adaptation d'un excellent roman de G. Darien, "Le voleur", Belmondo, qui joue le rôle titre du voleur affirme, en matière d'auto-justification: " Je fais un sale métier. Mais j'ai une excuse, je le fais salement !". C'est un peu cette phrase qui me permet d'expliquer pourquoi je mets 4 étoiles à ce petit album plein de défauts, avec un dessin plutôt laid. C'est que justement, pour les horreurs sorties ici le plus froidement du monde, non seulement cela ne gêne pas, mais je trouve plutôt que cela enlève toute espèce d'excuse, de mauvaise interprétation... Ici, on est d'emblée dans une série de strips très trash, qui prennent un malin plaisir à révulser tout lecteur ayant gardé souvenir de limites à ne pas franchir dans l'expression: plus une valeur est haut placée, plus elle sera piétinée, et le racisme, l'intolérance, pour ne pas parler de l'impolitesse sont incarnés par les deux héros dont on se demande quand on aura le temps de les juger, tant la surenchère d'humour noir nous empêche de "faire le point". C'est souvent très con, mais c'est souvent très drôle. Pas toujours, bien sûr. D'abord parce que l'overdose guette. Aussi parce que les gags sont inégaux. Enfin, l'histoire plus longue en fin d'album ne m'a pas trop accroché. De trop pour moi, trop longue, moins drôle, peut-être parce que l’œuvre de démolition du bon goût entreprise par Paf et Hencule (on peut au moins dire qu'ils ne cachent pas leur jeu à l'acheteur/lecteur !) n'est assimilable que par petites touches, fussent-elles sismiques. A noter que certains gags ne sont QUE de l'humour noir, sans être totalement trash (celui du drive-in au Macdo est pas mal !). Bref, je sur-note peut-être, mais j'ai beaucoup ri, et le mauvais goût est ici tellement assumé jusqu'au bout, sans aucun alibi, fut-il esthétique, que je suis prêt à faire un effort pour les encourager ! ****************************************************************************** Bon, ben voilà, la suite de "Paf et Hencule" est enfin parue, après avoir été retardée par je ne sais quels soucis. Le deuxième tome de cette série culturelle confirme qu'elle restera très clivante (on l'aime ou on la déteste, mais les sans opinions seront rares). Si je ne change pas ma note d'origine, je trouve que cet album est un peu en deçà du premier. Je l'ai trouvé un peu moins trash. C'est peut-être aussi que l'effet de surprise ne joue plus, je ne sais pas. Mais bon, je vous rassure, Paf et Hencule ne sont pas devenus moines, ils sont toujours extrêmement racistes, misogynes, s'attaquent aux enfants et aux animaux. Peut-être moins trash, mais la barre était placée haut, donc ça reste quand même pour amateur du genre. C'est donc toujours trash, con, absurde, et souvent drôle (là aussi un chouia moins que le précédent opus) ! Pas de longue histoire cette fois-ci pour contre balancer les strips de trois cases, mais des dessins pleine page (dont une parodie de Pif Gadget). Le dessin est encore hideux, mais on s'en fout ici (c'est même sûrement volontaire pour être raccord avec les propos). Jamais deux sans trois j'espère !
Humour trashos, bien crados et très décalos. Côté graphique c'est bien aussi, j'aime beaucoup l'aspect bichromie. J'attends le tome 2 avec impatience. Une perle à ne pas mettre entre toutes les mains.
Bon moi je suis très client de ce genre d'humour, je comprends que cela laisse froid, insensible ou même révulsé (par le fonds, la forme, les 2, la pauvreté intellectuelle), mais je n'y peux rien, je rigole franchement à ce genre de strip. Graphiquement c'est "moche" comme certains l'ont dit, mais c'est ton sur ton et ça permet une lecture rapide et à mon sens cela n'est pas dommageable à l'oeuvre. Je mets 3*, car c'est vrai qu'il y a tellement d'oeuvres bien supérieures à celle-ci, mais c'est globalement marrant tout de même. Pareil pour l'achat, je pense qu'il y a plein de truc à lire et à avoir avant celui-ci.
Dans cet album, les gags sont de saveur très variable : tantôt drôles, tantôt plats, tantôt incompréhensibles, parfois trop trash. J’aime l’humour noir quand le sarcasme est finement amené, pas quand c’est de la vulgarité gratuite, et ici, on a les deux genres : du caviar et du bourrin. L’histoire au milieu avec l’espèce de kudu cachectique, Satin, et son « chien » miloutre, est assez "space" et je l’ai trouvée assez moyenne. Je n’ai pas compris à qui les auteurs faisaient référence pour le méchant, et elle est un peu trop déjantée à mon goût. Graphiquement, c’est assez moche, c’est parfois difficilement lisible, mais ça ne m’a pas trop dérangé. Ca convient assez bien à ces strips vite lus et dépeignant d’odieux personnages. Au final, une note (2.5/5) qui est pondérée, par les moments d’hilarité et les moments de consternation. J’ai oscillé entre le malaise et la rigolade. (144)
Le meilleur moment de cet opus réside dans la préface de Vives. En fait il s’agit même du seul passage drôle de l’album. Le reste ? Une succession de tentatives violentes d’aller contre le bon sentiment. Incapables, égoïstes, violents, criminels, vulgaires, les personnages portent sur eux tout comportement extrême, sortes d’antihumain, dans le sens où ils feront justement le contraire de ce que l’humanité pourrait leur signifier. Aussi gras que leurs traits, ils n’arrivent même pas à susciter l’antipathie tant tout cela est juste ridicule. Subversif et choquant cela, non mais allez voir Winshluss plutôt ! Et n’allons pas dire que c’est parce que c’est de l’antépénultième degré et qu’on n'a rien compris. Au premier degré, c’est con, au second, c’est navrant, au-delà il faut arrêter ! Le graphique se met à hauteur du fond avec une expression minimaliste qui souffre en plus d’illisibilité. Je me demande sincèrement sur certaines cases ce qui est représenté. Rarement vu une publication aussi illisible. Non vraiment, à part les quelques cases de Vives qui pour le coup sont un peu plus fines, je n’ai rien trouvé à tirer de cet opus. Je n’arriverai même pas à en faire un avis plus construit !
«Peut-on rire de tout ? Oui, à condition de faire du fric avec !» Cette petite phrase sur le quatrième plat donne le ton et sonne le glas d’une petite mise en garde claire et univoque. Ce petit recueil, essentiellement composé de strips de 3 cases (hormis une petite histoire de quelques planches), m’a bien fait marrer. On est dans le registre du graveleux et du trash et ça, c’est bon ! Surtout quand c’est bien fait… Le dessin est assez simple mais expressif et dynamique. Il colle (ben tiens:8 ) parfaitement à cet humour. Alors certes, cela se lit assez vite, c’est pas très profond (quoique:8 ), l’humour est sans limite mais si vous adhérez à ce genre de trip bien barré, alors foncez ! Faites aussi un tour du côté de Monkey Bizness... Pour les autres, vous êtes prévenus, on rigole de tout dans cet album... Je me demande cependant pourquoi on parle de censure pour cet album? On rigole de pas mal de choses un peu tabou, mais cela n'est pas non plus complètement immoral ! Juste obscène ; moi, j’adore et j’en redemande !
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