Arzak

Note: 3.56/5
(3.56/5 pour 9 avis)

Arzach revient avec la parole


Ecole Duperré Giraud-Moebius Séries hélas abandonnées

Qui est Arzak ? Que cherche t-il ? D’ou vient-il ? L’album de 1977 ne le dit pas...On ne connaît de lui que son visage brûlé; par les vents du désert, sa grande cape et son chapeau en forme de cône. On sait qu’il chevauche un curieux volatile d’un blanc éclatant. Ensemble ils survolent un univers de fin du monde, aux perspectives désolées et stériles. Ils y croisent les lambeaux d’une civilisation engloutie. Ils traversent des situations absurdes, aux prises avec une faune et une flore tour à tour cocasses, inquiétantes et mortelles. Moebius répond aujourd’hui à l’appel muet de ce mystérieux héros. Il lui redonne la parole, l’humanise. Le plonge dans des aventures qui révèlent au lecteur l’origine des secrets du monde dans lequel il évolue. L’Arpenteur est le premier tome d’une aventure qui en comportera trois. L’histoire s’ouvre sur deux actions apparemment sans aucun lien entre elles. La première nous emmène dans l’espace profond où un vaisseau de la confédération Dessmez est attaqué par Kimorg Barbax, le redoutable pirate. La deuxième se déroule sur Tassili, la planète d’origine des Wergs. L’ancienne race dominante a été vaincue par l’avancée irrésistible de la confédération Dessmez dans sa conquête humaine de la galaxie. Tassili, ruinée, désertique et abandonnée de tous, peuplée d’une maigre colonie humaine, se meurt doucement. La mission d’Arzak consiste à arpenter sans fin ce territoire chaotique pour y traquer l’anomalie et assurer l’ordre humain. C’est dans l’accomplissement de cette mission qu’il découvre un odieux trafic perpétré à l’encontre des survivants Wergs. Arzak entame son enquête ; il traversera épreuves et dangers, découvrira les secrets de Tassili et plongera dans les abîmes des passions de l’âme humaine. Le monde d’Arzak est maintenant un livre ouvert et Arzak en est le héros. Le mythique Arzak a laissé une empreinte inoubliable dans l’univers de la bande dessinée et continue trente ans après, à être lu dans le monde entier. Ce nouvel album d’Arzak est une coproduction des éditions Moebius Productions et Glénat.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 15 Septembre 2010
Statut histoire Série abandonnée 1 tome paru

Couverture de la série Arzak © Moebius Productions / Glénat 2010
Les notes
Note: 3.56/5
(3.56/5 pour 9 avis)
Cliquez pour afficher les avis.

02/11/2010 | roedlingen
Modifier


Par Charly
Note: 2/5
L'avatar du posteur Charly

Indéniablement, le point fort de "Arzak" réside dans le style visuel unique et avant-gardiste de Moebius. Les dessins sont d'une qualité exceptionnelle, avec une maîtrise impressionnante des détails et des paysages fantastiques. Les compositions sont souvent époustouflantes, nous entraînant dans des mondes post-apocalyptiques aussi déroutants que captivants. Chaque page est une véritable œuvre d'art, et pour cela, "Arzak" mérite des éloges. Cependant, malgré cette esthétique visuelle impressionnante, "Arzak" souffre d'un manque de profondeur dans son récit. L'intrigue est fragmentée et laisse le lecteur avec un sentiment de confusion constante. Les personnages, y compris le protagoniste éponyme Arzak, manquent de développement et de motivation clairs, ce qui rend difficile de s'investir émotionnellement dans leur destinée. Les dialogues sont rares, ce qui contribue à un manque de connexion avec l'histoire. En outre, le rythme de la narration est inégal. Certaines scènes s'étirent inutilement, tandis que d'autres événements clés sont survolés sans explication adéquate. Cela donne l'impression que l'histoire est en grande partie improvisée, sans réelle structure ou direction. On a l'impression de se trouver devant une série de vignettes visuellement époustouflantes, mais qui peinent à s'assembler pour former un tout cohérent. Pour les amateurs de bande dessinée contemplative, qui apprécient les voyages visuels au détriment d'une narration solide, "Arzak" peut être une expérience intrigante. Mais pour ceux qui recherchent une histoire engageante, des personnages développés et une progression narrative claire, cette série peut s'avérer décevante.

04/06/2023 (modifier)
Par sloane
Note: 4/5
L'avatar du posteur sloane

Même si l'on sait qu'il n'y aura jamais de suite, il est bon de posséder cette petite pépite signée Moebius. Au delà de l'imagination dont il fait preuve pour nous décrire un monde étrange, peuplé de créatures bizarres et possédant une société originale, nous avons droit à son dessin si reconnaissable tout en fluidité. Chez Moebius on se dit que le dessin est tellement simple, évident que le copier doit être facile. Erreur fatale comme dirait le Major, derrière tout cela que de boulot, de sens du cadre, de dynamisme, de...c'est juste beau et agréable a regarder puis à lire. N'hésitez pas et faites travailler vos petites cellules pour imaginer la suite.

05/11/2014 (modifier)
L'avatar du posteur Noirdésir

Une belle ouverture, qui nous mène vers on ne sais trop quoi du coup, du fait de la mort de Moebius. Une occasion de plus de la regretter ! Sinon, on y revisite quelques thèmes des années Métal Hurlant. L'éclairage change en même temps que l'orthographe du héros, mais on y retrouve le coup de crayon de Moebius, toujours très inspiré pour dessiner les grands espaces - déjà notable dans les Blueberry. On a d'ailleurs affaire ici à une sorte de western de l'espace ! L'histoire est sympa, mais s'arrêtera là, donc... A lire quand même, pour voir l'évolution d'un maitre du genre SF, au moment où sortent en réédition ses oeuvres plus anciennes.

02/11/2012 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
L'avatar du posteur Gaston

Un récit sympathique, mais qui n'aura malheureusement jamais de suite (j'imagine) à cause du décès du regretté Moebius. C'est pour cette raison que je ne conseille pas l'achat alors que normalement je l'aurais fait car ce premier tome est bon et donne envie de connaitre la suite. Voir le dessin de Moebius en grand format est un plaisir, même si je ne suis pas un grand fan de son style. J'aime surtout voir à quel point il avait de l'imagination ! Le scénario est bien construit et il n'y a pas de temps mort. On a droit à une galerie de personnages intéressants, quoique il y en a peut-être un peu trop. Je ne comprenais pas trop ce que certains personnages faisaient dans l'histoire. J'imagine que ça allait devenir plus clair dans les tomes suivants, mais comme l'auteur est décédé, je ne crois pas qu'il va y avoir une suite.

22/03/2012 (modifier)
Par jurin
Note: 4/5

Une petite merveille ce premier tome de Arzak, Moebius à travers un récit très fluide nous plonge dans un monde fascinant qui au fil des pages n’arrête pas de surprendre. Pour l’instant un scénario prenant et bien construit, un des meilleurs écrit par l’auteur. Pour le dessin, les couleurs, l’inventivité c’est toujours l’état de grâce pour Moebius, des planches à couper le souffle, les plus appréciables étant celles de l’arpenteur en pleine nature. Un début très bon, en espérant une suite rapide et de la même veine que ce premier tome.

14/01/2012 (modifier)
L'avatar du posteur Guillaume.M

« Arzak » est pour moi une merveilleuse surprise. Je ne suis pourtant pas un fan de l’œuvre fantastique de Moebius. S’il ne fallait lire qu’un album paru en 2010, il pourrait bien que ce soit celui-ci (en compétition avec « Kraa », « Quai d’Orsay », « Zombies » (Soleil), « Asterios Polyp » et « Le Petit Livre des Beatles »). Il se dégage de cet album une vraie force. De par sa taille déjà ce premier tome surprend et envoûte. C’est d’ailleurs sa couverture grandiose qui m’a fait sauter le pas. On se retrouve projeté à des années lumières sur cette planète nommée Tassili, monde des Wergs, où l’Arpenteur Arzak chasse le mécréant. Le dépaysement est total et garanti. A la fois de science-fiction et récit apocalyptique à la sauce western, le scénario nous lance dans ce monde si hostile, si vide et si spacieux. Le charisme d’Arzak est frappant, tant par son apparence que par son caractère noble et valeureux. Certainement l’un des personnages les plus intéressants du neuvième art, de ce point de vue. On a la sensation qu’il contrôle et anticipe son environnement, ce qui fait de lui un adversaire redoutable. Le dessin, même s’il n’entre pas dans mes standards habituels de beauté, est excellent et a su me convaincre, donnant cette impression d’espace et de quiétude sans fin. « Arzak » m’a fait songer à « Aldébaran » de Léo, à Mad Max, au Livre d’Eli mais aussi aux westerns spaghetti du brave Clint... Les inspirations et références sont nombreuses. Je vous invite donc sans hésiter à vous plonger dans cette nouvelle aventure. Quant à moi, je n’attends que deux choses : une suite et de la même qualité que dans ce tome d’ouverture.

10/02/2011 (modifier)
Par JAMES RED
Note: 4/5
L'avatar du posteur JAMES RED

Admirable de voir ce que Moebius est encore capable de réaliser malgré le poids des années. Arzach était une bande dessinée qui avait marqué son temps puisqu'elle était parue dans le mythique journal Métal Hurlant. La caractéristique de l'album était sa quasi-absence de dialogue... Cette fois ce n'est pas le cas, puisque les dialogues sont très présents ; Moebius se lance dans une trilogie où le personnage d'Arzach change d'orthographe pour devenir Arzak. Le premier opus est simplement passionnant. L'auteur situe son personnage dans une sorte de western-SF. Le scénario aurait très bien pu s'adapter à un autre héros mythique de Jean Giraud alias Moebius, bien évidemment Mister Blueberry. Le dessin est magistral et la fin de l'album nous gratifie de certains croquis du maître. A ne pas manquer...

30/11/2010 (modifier)
Par PAco
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
L'avatar du posteur PAco

Quel plaisir et quelle claque encore que cet album de Moebius ! Cette ligne mes amis ! Une fluidité et une justesse dans la simplicité qui ne peut que vous subjuguer. Ça m'a ramené des années en arrière, quand j'avais été happé par les cycles de L'Incal, Avant l'Incal et plus tard paradoxalement par Arzach. Moebius, c'est un univers à lui tout seul. Ses dessins et les univers qu'il développe se reconnaissent au premier coup d'œil. Après on aime ou on n'aime pas, mais la force de cet auteur tient à la puissance du cachet qu'il a su apposer dans le livre d'histoire de la BD. Et ça tombe bien avec ce nouvel opus, car moi je suis fan ! C'est avec une certaine appréhension que j'ai donc ouvert les pages de ce nouvel album. On a beau s'appeler Moebius, on est pas à l'abri d'une avarie et d'un crash sur la dernière ligne droite... Déjà, l'objet. Un GRAND format (36x25) agréable au regard avec une première de couverture qui pose tout de suite le décor sur ce qui devrait nous attendre. On tourne un peu les pages d'un papier glacé agréable au toucher, et on replonge dans la palette si radicale et singulière qui fait aussi la marque de fabrique de notre auteur. Après s'y être familiarisé de nouveau, on découvre en fin d'album un cahier de croquis et 2 pages d'explications sur l'histoire d'Arzak et sa genèse. Un programme alléchant : reste à voir si ce que nous avons dans l'assiette sera à la hauteur du menu annoncé ! Et pour l'instant, j'avoue que l'entrée (en matière) est une vraie réussite. Moebius a su me mettre en appétit, me titiller les papilles et ma curiosité de la meilleure des façons ! Du coup le plat de résistance se fait déjà attendre ! A QUAND LA SUITE ???!!! Car cette plongée dans l'univers de notre arpenteur (Arzak) est un vrai régal. C'est une véritable apnée dans un monde toujours aussi fouillé et complexe qui se révèle petit à petit. Derrière chaque pas et chaque rencontre se dessine une société avec son organisation, une biodiversité toujours aussi étoffée, des immensités mystérieuses et dangereuses... Bref, l'aventure est au rendez-vous, sans verser dans le simplisme et la caricature. Enfiler les bottes d'Arzak, c'est se jeter à corps perdu dans l'Aventure. Reste que ce n'est pour le moment qu'un premier tome, et comme disait Bashung "J'ai dans les bottes des montagnes de questions..." Attendons donc patiemment la suite de ce festin, en espérant ne pas avoir à trop attendre. Il n'y a rien de pire que de manger froid...

27/11/2010 (modifier)

Toute parution d’un album signé Moebius prend des allures d’événement dans le monde du 9ème art. Le personnage aura marqué durablement l’univers du phylactère par ses productions pourtant très souvent, à minima, très controversées par les lecteurs lambda. Arzach revient donc avec la parole cette fois ci (et il n’est pas content). Les grands auteurs évoluent au cours de leur carrière dans leur ligne graphique. Celle de Moebius est si pure qu’elle se passe d’améliorations. Une fois encore, la ligne de cet opus nous fascine. La colorisation est restée dans les tons d’il y a trente ans, l’œil moderne pourrait tiquer. En début de récit, les couleurs assez psychédéliques sur certaines planches nous taquinent la pupille, mais toute en nuances, la suite du récit devient très agréable visuellement, particulièrement tout ce qui ne touche pas à la civilisation. J’ai hâte de voir ce à quoi va ressembler la version noire et blanc qui sera tirée plus tard car la ligne me parait sublime d’un niveau équivalent à 40 days dans le désert B Mais il faut aussi un scénario, là réside souvent l’inconnue avec la production de Moebius. Sur cet opus les promesses tenues laissent à penser à une future belle histoire. Outre l’environnement décrit toujours aussi imaginatif, prenant et crédible pour le lecteur, Moebius cisèle ses personnages sans complaisance et surtout sans manichéisme. La plainte d’une société trop hiérarchisée contrainte d’accepter une part de corruption pour la bonne tenue générale fait toujours figure de fond. Face à un pouvoir de copinage les quelques rares hors du système font forcément figure de suspect aux yeux même des pouvoirs intermédiaires. De fait notre sur-homme (pour reprendre un peu de philo) doit son fragile équilibre à une double fascination, fascination du puissant supérieur capable de maîtriser la chaîne envieuse des pouvoirs intermédiaires car notre personnage ne se comporte pas comme ses semblables sans pour autant faire partie des dominants et fascination de la base qui n’a rien à perdre, heureuse de trouver un individu icône capable de braver le pouvoir intermédiaire qui les opprime. Bon, je m’arrête là sinon ce ne sera plus un avis lisible, mais ce positionnement de Moebius sur cette ligne, s’il est systématique dans ses œuvres n’en demeure pas moins toujours captivant pour le lecteur. L’auteur semble avoir cette fois ci limité le recours à la métaphore et l’ellipse, permettant de toucher un public plus large que quelques initiés décodant les signes. Heureusement cet effort de parler à un public plus large ne s’accompagne pas dans cet opus d’une diminution d’intérêt. Certes certains passages me paraissent un peu trop « mâchés » et j’aurais aimé un peu plus de planches oniriques ou graphiques, mais le compromis est difficile à trouver. Un bon album qui j’espère signera le retour d’une série suivie, car cela est toujours à craindre, commencer c’est bien, continuer encore mieux et achever un sacerdoce… De fait je conseillerai l'achat quand on verra un peu plus loin que ce tome.

02/11/2010 (modifier)