Les Enquêtes d'Andrew Barrymore

Note: 3.14/5
(3.14/5 pour 14 avis)

Les enquêtes d'un jeune shérif-adjoint fraîchement débarqué dans un Far West encore très rustique.


Académie des Beaux-Arts de Tournai Le western (pour de rire) Les Roux !

Ah... la quiétude du village d'Old Creek Town... Luxe, calme et volupté... A se demander si le shérif a réellement besoin d'un assistant - un détective tout droit venu de San Francisco, qui plus est ! Hasard ou coïncidence, à peine Andrew Barrymore a-t-il posé le pied dans cette charmante bourgade que ses cellules grises vont être mises à contribution. L'épicier Cunningham est retrouvé mort, et tout semble accuser Barry, le forgeron. La justice du Far West ne s'encombre pas de petits détails, mais Barrymore sait bien que c'est souvent dans ces derniers que se trouve la vérité...

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 27 Août 2010
Statut histoire Une histoire par tome (série terminée) 3 tomes parus

Couverture de la série Les Enquêtes d'Andrew Barrymore © Dargaud 2010
Les notes
Note: 3.14/5
(3.14/5 pour 14 avis)
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06/09/2010 | Mac Arthur
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1er acte : Et bien, en voilà une chouette surprise ! La couverture ne paie pas de mine, même si j’aime cette présentation à l’ancienne (ben oui, on ne se refait pas). Et puis, avec un titre pareil, on se doute de ce sur quoi on va tomber. Et, effectivement, pas de surprise à ce niveau, on a bien droit à une enquête policière dans un univers de far-west. La recette n’est pas des plus originales avec cet adjoint « qui vient de la ville » et qui débarque à Plouc-town (enfin, Old Creek Town, dans le cas présent), petit village dont les personnes influentes sont immédiatement identifiables. D’un autre côté, c’est le genre d’univers que j’apprécie et pour peu que les personnages soient sympathiques, que l’enquête soit originale et joliment menée avec fausses pistes à la clé, qu’il y ait de l’humour, que la galerie des personnages soit intelligemment diversifiée, je me laisse alors facilement convaincre. Je suis convaincu. Ce qui est évident au début, et parait même trop facile, devient en cours d’enquête matière à suspicion. L’humour est continuellement présent sans que l’on puisse parler de gags. La galerie des personnages est très variée (et très classique, les auteurs allant jusqu’à intégrer dans l’histoire un jeune gamin futé qui vient au secours du héros). Et puis, surtout, ce scénario ne cesse de rebondir. Je me méfiais quelque peu du dessin … et puis, non, ce trait moderne, nerveux mais pas trop, usant de la hachure tout en gardant un style clair a même plutôt tendance à me plaire. Un bon premier album, prometteur. Reste à espérer que les auteurs continueront à faire montre d’autant de dynamisme et d’originalité pour que la suite s’avère toujours aussi intéressante. 2ème acte : Décidément, j’aime bien cette série ! Après un premier tome qui m’avait plu par son ton et séduit par son art d’accommoder l’adage selon lequel « il ne faut pas se fier aux apparences », ce deuxième opus est parvenu, à nouveau, à me plaire et à me surprendre. Le ton est toujours aussi bonhomme. Les personnages sont sympathiques et même les méchants ne sont pas foncièrement mauvais. Si vous cherchez une série cynique ou caustique, passez votre chemin. Andrew Barrymore a un petit côté Jérome K Jérome Bloche qui me plait. L’humour a beau être gentil et conventionnel, il est néanmoins présent et, dans ce deuxième tome, une petite fleur m’aura bien fait rire ! L’album est riche. On est loin de la planche à trois cases sans textes mais il n’y a pas surabondance de textes non plus. C’est le parfait équilibre pour moi. Les auteurs sèment quelques indices qui nous permettent de jouer à l’apprenti détective et qui leur permettent… de nous envoyer sur de fausses pistes. Surtout, et j’espère que cette qualité perdurera, il y a dans ces deux enquêtes une manière de jouer sur les évidences qui rafraichit le genre policier. J’en suis à un point tel qu’avec cette série je n’ose me fier aux apparences de peur d’avoir raison… ou pas. 3ème acte : Ce troisième tome, contrairement aux précédents n’offre une enquête qu’en guise de prétexte. En effet, les auteurs profitent surtout de ces planches pour nous révéler une partie du passé d’Andrew. L’ensemble est toujours agréable à lire avec de petites touches d’humour à gauche et à droite et un héros touchant dans sa fragilité (décidemment, la comparaison avec Jerôme K Jérôme Bloche ne cesse de se confirmer). C’eut été un tome transitionnel parfait… si la série avait continué. Malheureusement, faute de succès, ce troisième tome est le dernier. N’empêche ! Je pense encore souvent relire ces trois tomes tant je me suis attaché aux multiples personnages présents, tant j’ai apprécié l’absence de manichéisme (aucun acteur n’est tout blanc ou tout noir), tant le trait de Roderic Valambois a su me séduire.

06/09/2010 (MAJ le 04/09/2012) (modifier)