New York trilogie (Big City) (The Big City)

Note: 3.48/5
(3.48/5 pour 21 avis)

New York il y a 70 ans... dans le milieu juif en particulier. La vie quotidienne de gens que l'on suit pendant quelques pages. Une série de petits tableaux grotesques, absurdes ou attachants... En noir et blanc.


1930 - 1938 : De la Grande Dépression aux prémisces de la Seconde Guerre Mondiale Communauté juive Kitchen Sink Press New York Will Eisner (1917-2005)

Le téléphone sonne. Elle va répondre. Quel malotru quand même!! Me dire de telles choses. C'est incroyable. Enfin, je ne suis pas si mal après tout... Peut-être qu'il avait raison... Je même plutôt bien conservée pour mon âge, encore séduisante.

Scénario
Dessin
Traduction
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution Novembre 1985
Statut histoire Histoires courtes (édité auparavant sous d'autres titres) 3 tomes parus

Couverture de la série New York trilogie (Big City) © Delcourt 1985
Les notes
Note: 3.48/5
(3.48/5 pour 21 avis)
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03/06/2002 | Marvin
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L'avatar du posteur bamiléké

Premier tome de la trilogie New York, la ville (Big city) n'est pas un véritable récit. Will Eisner nous propose, à la place d'une histoire scénarisée et construite, une succession de clichés quasi photographiques sur la ville de son quotidien. C'est le fruit de nombreuses années d'observations sur ce qui fait la spécificité de NY mais aussi ce que l'on peut retrouver dans toutes les villes du monde. Eisner est à son meilleur (comme d'habitude) au niveau graphique ce qui élève la moindre poubelle dessinée au rang d'oeuvre d'art. Il reste maître du mouvement et des éclairages. Eisner s'essaye à plus avec le bruit ou l'odeur. Quelques planches sont caustiques voire dramatiques ce qui nous rappelle que cet océan de richesse ne profite pas à tous. Pas de personnage sur lequel porter durablement notre empathie, c'est plutôt un carnet de promenade au sein de sa ville chérie qui met en valeur son exceptionnel talent graphique.

16/05/2022 (modifier)
Par Benjie
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
L'avatar du posteur Benjie

New York, ses blocs, ses immeubles, ses rues, ses odeurs et surtout, la vie de ses habitants et leurs histoires de tous les jours. Will Eisner nous peint, une fois encore et avec un immense talent, ces petits riens du quotidiens, ces malheurs invisibles et ces scènes prises sur le vif. A travers une galerie de portraits attachants, il nous raconte New York. Une grille d’aération dans la rue, une porte d’immeuble, des escaliers menant au perron d’une maison, un lampadaire qui sert de refuge, une poubelle… servent de point d’ancrage au parcours de vie de ses personnages. Les thèmes des histoires s’enchaînent avec naturel et on ressent le temps qui passe. On est dans la vie ordinaire de gens ordinaires pour lesquels, bien souvent, le quotidien est difficile. Le dessin est d’une grande finesse et les expressions des personnages traduisent toutes les émotions de la vie. Will Eisner brosse sans concession le portrait de la ville qu’il aime et qu’il nous fait aimer aussi. Ce récit au fil de l’eau est plein de poésie et nous fait forcément penser au New York de Woody Allen.

01/02/2021 (modifier)
Par Gaendoul
Note: 4/5
L'avatar du posteur Gaendoul

Cet avis porte sur La Ville (Big City). J'ai beaucoup apprécié cet instantané d'Eisner qui retranscrit très bien la vie dans certains quartiers de cette immense mégalopole. Le trait est juste, dynamique et j'ai aimé le format. Il n'y a ni scénario, ni satire ou sur-interprétation. Les séquences s'enchaînent, comme la vie des gens à New York et c'est ce qui fait la force de ce tome.

07/01/2021 (modifier)
L'avatar du posteur Noirdésir

Comme pour « Le building », il s’agit ici pour Eisner dans La Ville de dresser le portrait d’une grande métropole, en l’occurrence New-York, mais en empruntant les chemins de traverse. Toutefois, s’il y avait plus ou moins une histoire dans « La building », ce n’est pas du tout le cas dans La Ville. En effet, nous avons dans cet album une importante compilation de dessins, d’histoires courtes, simples, plus ou moins regroupées par thèmes, illustrant, au travers de tranches de vies, certains « lieux » emblématiques d’une ville (de façon générale d’ailleurs, plus que des lieux précis de New-York même) : les murs, les grilles d’aération du métro, les bouches d’incendie, les boîtes aux lettres, les escaliers en bas des immeubles, les personnes à leur fenêtre, etc. Ce côté décousu s’explique par la prépublication de ces petites saynètes en revue. Mais cela donne aussi un peu de charme à ces coupures de presse, et le dessin d’Eisner, fluide et efficace (très simple, les décors sont réduits au minimum le plus souvent) permet de rendre assez agréable la lecture de cet ensemble, par ailleurs relativement quelconque. A lire à l’occasion, sans en attendre de miracles.

01/03/2020 (modifier)
Par gruizzli
Note: 2/5
L'avatar du posteur gruizzli

Pffou, ce fut dur de s'accrocher à cette lecture ! J'ai bien failli lâcher dès le début, mais au fur et à mesure j'ai réussi à m'intéresser et finir par bien m'amuser à la lecture de l'intégrale des trois tomes. C'est que c'est pas le plus évident à lire, quand même ... En fait, les trois tomes sont bien différents les uns des autres. Le premier est, à mon avis, le moins bon et le plus confus : on suit simplement des tranches de vie de New-Yorkais, pas des classes sociales les plus élevées. C'est vite redondant, et au final j'avais pas l'impression de lire quelque chose de consistant. Will Eisner a un don certain pour croquer des personnages et des situations, certes, mais je ne suis pas très certain que ce genre de récit soit encore totalement d'actualités. Certainement novateur au moment de sa sortie, je pense que ce premier tome a déjà été égalé et dépassé par les BD modernes. Le tome "L'immeuble" m'a semblé le meilleur, lui qui prend le temps de développer quatre histoires totalement différentes mais toujours dans ce même esprit, et qui se conclut d'une très belle façon. C'est bien fait, et j'ai pris beaucoup de plaisir à le lire. Le dernier tome prend aussi le temps de développer un peu plus les histoires et globalement je n'en fus pas déçu, mais c'est quand même pas la folie. En fait, je ne me souviens pas des histoires que l'album contenait, ce qui n'est pas bon signe ... Le dessin est très souple dans les corps. C'est vivant, mais un peu trop déformé pour moi, surtout dans le cadre des tranches de vie dans ce genre. Je comprends l'impact qu'a pu avoir une telle BD à l'époque, mais je ne suis pas certain qu'elle soit encore indispensable aujourd'hui. Cela dit, c'est toujours intéressant à lire, et je ne déconseille pas l'achat. C'est juste que je crois qu'on a eu mieux depuis, et que le fait d'être pionnier ne justifie pas un achat. Feuilletez un peu avant de le prendre et n'hésitez pas à lire quelques histoires du premier volume avant de l'acheter, histoire de vous faire une idée.

24/12/2018 (modifier)
L'avatar du posteur Agecanonix

On m'a prêté le tome 1 de l'édition de 1985 chez Albin Michel / Comics USA, lorsque la série s'appelait "Big City", et je vois que tout ceci a été réuni dans une intégrale, mais je ne peux aviser que ce tome 1 n'ayant la possibilité de lire les autres. Bof comment dire ? c'est pas trop ma tasse de thé, n'ayant jamais été tellement attiré par Will Eisner, je n'ai d'ailleurs jamais trop compris l'engouement qui entourait cet auteur, je n'avais lu jusqu'ici que Le Spirit que je n'affectionnais pas tant que ça, mais j'admirais quand même le graphisme virtuose, et ici, c'est aussi le cas, bien que le dessin soit par endroits plus dépouillé, moins appliqué, Eisner se lâche et se détend. Il me semble que j'avais dû apercevoir des extraits de cette série lorsqu'elle fut publiée dans l'Echo des Savanes en 1984, mais ça ne m'avait pas accroché. Sinon, il s'agit de petites tranches de vie exposées sous forme de saynètes, certaines sont plaisantes mais pas transcendantes. A travers une foule de personnages et de petites histoires souvent très courtes, Eisner s'y livre à une sorte de glorification de la ville avec un grand V, de New York dépeinte avec amour et dans tout son foisonnement à l'époque où il a débuté comme jeune dessinateur, explorant ses souvenirs lorsqu'il grandit à Brooklyn, avec une multitude de personnages savoureux, en proie au racisme et à la violence. On sent son amour de New York même s'il n'hésite pas à décrire aussi ses travers au moyen d'une certaine poésie dramatique et désespérée et d'un remarquable don d'observation. Tout ceci ne m'a pas véritablement emballé, juste intéressé et amusé, bien qu'on n'esquisse avec cet album que de vagues sourires, mais je suis quand même content d'avoir découvert une autre facette du talent d'Eisner que je ne connaissais surtout qu'à travers Le Spirit.

31/01/2018 (modifier)
Par Yannis
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
L'avatar du posteur Yannis

Mettre une telle note à Will Eisner est assez facile dans le sens où il est un très bon dessinateur mais surtout car c'est un observateur incroyable et un conteur génial. J'ai lu les trois tomes de cette série en un peu plus d'une heure happé par les histoires tantôt joyeuse mais plus souvent triste voire cynique. Une oeuvre admirable de l'un des plus grand nom de la BD US

05/04/2014 (modifier)
L'avatar du posteur Michelmichel

Doté d'un trait beau trait en noir et blanc, l'album est agréable à lire est les pages s'enchainent vite. Mlaheureusement, les petites histoires racontées sont souvent insignifiantes à mon goût, et même si l'ambiance du New York des années 50-60 est bien transmise, j'ai trouvé cette oeuvre assez personnelle. J'ajoute que la qualité des histoires est assez inhomogène, certaines étant même dénuées d'intérêt à mes yeux. Bref, une lecture sympa, mais sans plus. Par contre, le dessin de cet opus, qui est pour moi le meilleur des trois à ce niveau là, vaut vraiment le détour. (243)

03/08/2013 (modifier)
Par Blue boy
Note: 4/5
L'avatar du posteur Blue boy

Dans cette « New York Trilogie » compilée par Delcourt, Will Eisner évoque avec facétie la vie quotidienne new yorkaise, que ce soit sous forme d’historiettes ou de nouvelles. New Yorkais dans l’âme et fin observateur, l’auteur décrit le plus souvent les quartiers déshérités de Big Apple, où l’on comprend que si la vie n’est pas rose tous les jours, elle est plus animée, plus turbulente, et se glisse plus volontiers sous la plume de l’auteur. On sent bien que celui-ci a beaucoup écumé les trottoirs de la mégalopole, et qu’il l’aime autant qu’il peut la détester, avec son bouillonnement, son exubérance mais aussi ses injustices et ses drames de la pauvreté. Cela n’empêche pas cette trilogie d’être un régal d’humour, et si l’auteur choisit le mode tragi-comique, c’est aussi pour mieux critiquer une société urbaine féroce, où l’anonymat, s’il est accepté voire bienvenu, peut se révéler brutal et dévastateur dès lors que le citoyen est hors-circuit. Le trait est vif et précis, et les mouvements bien sentis, on a parfois l’impression de regarder un dessin animé. Les personnages ont des dégaines se prêtant au burlesque. La poésie n’est pas en reste et évoque parfois celle de Sempé, autre croqueur de scènes urbaines. Quant à la mise en page, elle est très peu conventionnelle et souvent surprenante. L’auteur recourt très peu au découpage en cases et n’hésite pas à superposer décors et personnages sans que cela ne gêne en rien la lecture, contrairement à quelques petites incohérences relevées ici et là mais nullement gênantes lorsqu’on prend l’œuvre dans son ensemble. Il y a incontestablement un style Eisner, qui est d’aller à l’essentiel avec précision, sans s’encombrer de détails inutiles. L’absence de couleur n’est à cet égard nullement gênante. Will Eisner, c’est un peu l’anti-Disney, même si les signatures des deux hommes se ressemblent étrangement et que les noms comportent beaucoup de lettres en commun. Contrairement à Disney qui ne cherche qu’à divertir son public, Eisner n’hésite pas à intégrer dans ses gags la dimension tragique d’une société extrêmement inégalitaire que sont les Etats-Unis. Certes, c’est moins vendeur pour ceux qui préfèrent croire en l’existence des royaumes magiques, mais la réalité n’est jamais niée ou transformée, et la valeur testimoniale sur la ville et l'époque n’en est que plus forte. Will Eisner, c’est aussi le contrepoids à l’empire « Marvel » et ses super-héros qui ont longtemps squatté longtemps la bédé US. La Ville L'Immeuble Les Gens

06/11/2012 (modifier)
Par Tomeke
Note: 2/5

Je suis assez déçu de ma lecture. En attendais-je trop ? Sans doute. Mon avis ne portera que sur les deux premiers tomes étant donné que j’ai fait l’impasse sur le troisième volume. Les deux premiers volumes présentent New York dans son urbanisme et sa vie quotidienne sous forme de saynètes. Tantôt poétique et mélodramatique, tantôt comique et ironique, on sent l’auteur réellement amoureux de cet environnement et sa volonté manifeste de transmettre cette passion. Personnellement, la magie n’a pas opéré. Pire, je fus assez content de terminer le deuxième tome et passer à autre chose. Reste le graphisme de l’auteur, si majestueux et expressif, enclin à tellement de détails que l’on perçoit sans grande difficulté ce sens inouï de l’observation. Au final, malgré un trait magnifique des plus réussis, je suis ressorti lassé de ma lecture. Je ne manquerai toutefois pas de découvrir encore d’autres ouvrages de ce grand nom de la BD.

28/08/2012 (modifier)