Le Spirit (The Spirit)

Note: 3/5
(3/5 pour 6 avis)

Un justicier complètement délirant... dans des enquêtes policières qui se disputent au mystère...


BDs adaptées en film Les années Métal Hurlant Linus Will Eisner (1917-2005)

Dennys Colt est criminologue, et aussi détective. Lors d'un combat contre l'ignoble Docteur Octopus, il est laissé pour mort. Rétabli, Dennys s'installe dans un refuge ; une sorte de "tombeau-laboratoire". De là, il pourra continuer ses enquêtes ; le visage au préalable masqué d'un "loup". Le rejoindront un petit Noir débrouillard : Ebony White, et Eustache Dolan -un commissaire de police un peu râleur-. Le trio va "s'enrichir" d'une présence féminine : celle de la jolie Ellen, fille du commissaire. Ce quatuor ainsi réuni va vivre de palpitantes aventures policières teintées de fantastique et de mystères ; dans la meilleure veine des grandes séries de "comics made in USA".

Scénario
Dessin
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution Janvier 1977
Statut histoire Histoires courtes 7 tomes parus

Couverture de la série Le Spirit © Soleil 1977
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 6 avis)
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27/10/2006 | L'Ymagier
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Par karibou79
Note: 3/5
L'avatar du posteur karibou79

Pour être plus précis sur la note, celle-ci va cresendo avec l'avancée de la série: 2 au début lorsque le dessin était classique et le récit linéaire 3 en rythme de croisière lorsque le graphisme devient laboratoire d'expérimentation en déformations, jeux d'ombres et de perspective... 4 lorsque la série s'autoparodie et joue avec les codes comme le faisait Goetlib avec RàB. Comme le sorte de conte de Noël scénarisé sous forme de chansonette ou même une histoire impliquant un pauvre gardien de banque sachant voler qui aurait toute sa place dans une histoire de Goosens! Certaines histoires sont des must alors que d'autres sont passables, qualité inégale évidemment dûe à la cadence imposée. Et finalement c'est ça qui est bien avec le rythme hebdomadaire: si on est déçu un jour, on se dit ensuite que la semaine prochaine sera peut-être mémorable. La mise en couleur gâchait le travail N&B d'Eisner, master of the shadows, mais les réimpressions permettent d'admirer la qualité du coup de pinceau du grand Eisner.

30/04/2023 (modifier)
L'avatar du posteur Agecanonix

Ce justicier criminologue mystérieux et fantasque ne m'a jamais vraiment passionné ; je l'ai découvert en 1973 lorsqu'une version couleur est publiée par le journal Tintin. Ce qui m'a plutôt surpris à cette époque où j'étais très jeune et plus habitué aux grands classiques franco-belges (avant ma période Strange), c'était les effets de mise en page, j'étais plus frappé par la forme de cette Bd que par son fond. Denny Colt se frottait à des criminels déments qui sont des caricatures, mais aussi à d'éblouissantes femmes fatales aux chevelures platine ou auburn et aux robes satinées terriblement sexy...tout ça m'intriguait beaucoup, mais pas autant que la virtuosité graphique d'Eisner avec son combiné de recherche esthétique et narrative, multipliant les possibilités de découpage et d'effets, innovant et influençant les auteurs de comic books. Eisner se surpassait dans les effets graphiques où les titres des épisodes et même sa propre signature constituaient des éléments décoratifs, créateurs d'ambiance. Influencé par l'univers troublant des films noirs U.S., il a utilisé à fond l'art et la technique des éclairages savants et des ombres. J'ai eu beau redécouvrir tout ça en adulte bien plus tard en noir et blanc, dans les albums Futuropolis d'abord, puis dans 2 intégrales Soleil, mais rien n'y fait, cet univers qui est en fait une sorte de parodie de bandes policières comme pouvaient l'être Dick Tracy, n'a pas réussi à m'intéresser. Mais j'en recommande cependant l'achat pour les amateurs de polars un peu excentriques à l'ancienne.

18/11/2013 (modifier)
Par Pierig
Note: 3/5
L'avatar du posteur Pierig

Dennys Colt devient le Spirit après avoir été tué par le Dr Octopus. Le cimetière devient ensuite son domicile (logique pour un mort). J’ai entamé les aventures de ce détective-justicier portant un loup sur son visage (une contrainte imposée par l’éditeur d’alors pour suivre la mouvance des super-héros) avec "Nuits d’encre" (Les Humanos). Ca tombe bien car on peut y suivre la genèse du Spirit ainsi que des histoires courtes de différentes époques. De quoi donner un bon aperçu de la série en somme. Si le dessin des débuts est plutôt brouillon (comme le souligne Gaston), Will Eisner acquiert bien vite le style qu’on lui connait. Côté histoire, comme les récits sont courts, le développement l’est également. Cela provient d’une contrainte éditoriale (une de plus !) qui demande à Eisner de fournir une publication périodique. Y a des trucs sympas, voire des situations amusantes mais l’ensemble est inégal. Je rejoins en ce sens Ems quand il parle de parodie de films policiers. A noter que ça n’a pas trop mal vieilli. Pour les amateurs de l’auteur et les curieux.

18/04/2012 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
L'avatar du posteur Gaston

Une intégrale sympathique quoique cela ne vaut pas l'album paru chez Vent d'Ouest. Il faut dire que cet album reprenait des histoires parus des années après la création du personnage alors qu'ici on voit la genèse de la série. Le dessin est un peu moyen dans la première intégrale, mais Eisner s'améliore rapidement et il va donner des planches superbes dans les tomes suivants. Quant au scénario, cela va du moyen au pas mal avec quelques récits géniaux. Il faut dire que l'auteur n'a que 7 ou 8 planches par épisode et du coup les événements vont souvent un peu trop vite. On retrouve aussi des choses qui peuvent sembler sexiste voir même raciste (Ebony le noir est dessiné de manière un peu caricatural et le Spirit a souvent l'air d'un gros con condescendant envers son supposé ami et assistant) pour le public d'aujourd'hui. Donc ce n'est pas la série que je conseillerais pour découvrir le Spirit ou l'oeuvre d'Eisner, mais c'est à lire si on aime les vieux comics.

18/06/2008 (modifier)
Par Ems
Note: 3/5

Difficile de s'y retrouver avec cette série. J'ai lu le tome "Qui a tué Cox Robin ?" sorti en 1987 chez Albin Michel. Ces petites histoires ne m'ont pas convaincu, trop faciles et trop courtes pour avoir un développement correct. En comparaison aux scénarios actuels, ça fait très léger. Par contre le dessin est toujours aussi bon, il est merveilleusement agencé dans les cases. Je préfère la dernière petite histoire pour sa colorisation en nuances de gris. Pour les autres en couleur, on retrouve les mêmes défauts que pour les BD de l'époque : des couleurs trop prononcées. Le personnage su Spirit manque de profondeur, on a surtout l'impression de lire une satire des films policiers. Un 3/5 uniquement pour le dessin.

28/04/2008 (modifier)
Par L'Ymagier
Note: 4/5

C'est vieux, c'est vrai... Mais qu'est-ce que c'est tout bon !... Le "Spirit" fait son apparition -remarquée-, sous forme de strip journalier, dans le quotidien US "Chicago Tribune" daté du 2 Juin 1940. Succès immédiat !... Et il y a de quoi !... Aux commandes, Will Eisner se livre à une véritable parodie jouissive de la BD classique de l'époque. Son graphisme -noir et blanc- renouvelle même le genre. Un véritable jeu d'ombres et de lumière. Le découpage des planches est original ; du véritable "cinéma sur papier". J'apprécie ces plongées, contre-plongées, plans larges ou rapprochés, zooms... un véritable ensemble qui confère une très belle unité de plans et d'action à la série. Qui plus est, nombre de scénarios paraissent avoir été écrits avec une certaine désinvolture ; mais il s'agit en fait d'une sorte de "nouvelle écriture" qui s'écarte des stéréotypes textuels de l'époque. Un véritable "monde à part" créé par ce diable d'Eisner. Ce strip journalier va se prolonger jusqu'en Février 1944, mais sous la férule d'autres dessinateurs. En effet, Eisner a été mobilisé dans l'armée !.. En 1945, revenu à la vie civile, Will reprend son personnage. Assisté de quelques collaborateurs, il balance le Spirit dans moult aventures rocambolesques ; ce jusqu'en 1952. La série va alors s'arrêter jusqu'en 1966. Cette année-là, Eisner se remet à sa planche à dessin et réalise... un pastiche de sa propre série !... C'est la fin de ce héros complètement "à part". Eisner ne dessinera que de nouvelles couvertures pour diverses éditions qui paraîtront dans les années 70, mais "the dream is over"... Qu'en dire ?... Une série surprenante, novatrice de ton, de style, de fond et de forme. Un héros complètement "hors du temps", mais dans la meilleure veine du genre. Véritable cas à part, le Spirit est d'ailleurs considéré comme une des plus belles séries de l'époque. Et il le mérite... LES ALBUMS : Là, il n'est pas facile de s'y retrouver ; de nombreuses maisons d'éditions affichant ce héros dans leur(s) catalogue(s). 1. Humanoïdes Associés : 5 albums de 1977 à 1980. 2. Futuropolis ("copyright") : 3 albums de 1981 à 1983. 3. Futuropolis (Icare) : 1 album en 1981 4. Ed. Neptune : 5 albums de 1982 à 1984 5. Albin Michel : 3 albums de 1985 à 1987 6. Ed. Peplum : 3 albums de 1989 à 1990 7. Vents d'Ouest : 1 album en 1996 8. Soleil Productions : 7 albums "Intégrale" de 2002 à 2005. Cette intégrale doit encore se poursuivre. Que puis-je vous conseiller ?... Sans parti pris aucun : les 3 albums "à l'italienne" de la collection "Copyright", "l'intégrale" de chez Soleil -toujours en cours. Notices infos sur auteur, collaborateurs divers, parutions périodiques en France et francophonie : voir dans la fenêtre "série".

27/10/2006 (modifier)