Quand souffle le vent des îles

Note: 2.88/5
(2.88/5 pour 8 avis)

Une aventure au coeur de la lutte des douaniers bretons contre les contrebandiers à la fin du 19e siècle. Adaptation du roman d'Anatole Le Braz. Série rééditée dans la nouvelle série-recueil Histoires de Bretagne.


1816 - 1871 : De la chute du Premier Empire à la Commune Adaptations de romans en BD Bretagne Soleil Celtic

Julien Le Denmat, un éclopé de la guerre de Crimée, revient dans sa Bretagne natale comme lieutenant des douanes. Les sept îles au large de Perros-Guirec constituent un repère idéal pour les trafics en tout genre, mais Julien constate avec surprise que les signalements d’infractions sont rares. Trop rares d’ailleurs… On dit que Gonéry Lézongar, le maire local, a su imposer une loi martiale dans sa ville. On dit aussi qu’il est frère de fraudeurs qu’il a répudiés, et que seule sa fille, la belle Véfa, compte à ses yeux…

Scénario
Oeuvre originale
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 26 Mai 2010
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Quand souffle le vent des îles © Soleil 2010
Les notes
Note: 2.88/5
(2.88/5 pour 8 avis)
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20/05/2010 | Pierig
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Par Ro
Note: 3/5
L'avatar du posteur Ro

Quand souffle le vent des îles est une histoire très bretonne, de douaniers et de contrebandiers, dans le décor de la côte de Granit Rose et de la baie de Perros-Guirec. Elle se déroule en 1861, peu après la Guerre de Crimée, période que je connais très mal et qui apporte une part d'originalité à son cadre, le personnage principal ayant perdu sa jambe durant ce fameux conflit. Le dessin est réaliste et très soigné. Il est juste un peu raide et légèrement désuet dans son style à mon goût. L'histoire est un petit peu compliquée à appréhender durant les premières pages car il faut assimiler pas mal d'informations sur le situation locale et sur ses différents protagonistes. Une fois cela fait, l'intrigue prend la forme d'une enquête policière avec des indices qui permettent finalement au héros de dévoiler le mystère sur ce qu'il se déroule là bas en secret. C'est pas mal fait et ça tient la route. Seule la conclusion un peu abrupte m'a légèrement déçu. Malgré le petit retournement de situation final, j'ai eu un sentiment de frustration de voir que ça s'arrêtait comme ça.

16/08/2019 (modifier)
L'avatar du posteur Agecanonix

Avec ce genre de Bd, on s'aperçoit à quel point les vieilles légendes bretonnes sont profondément ancrées dans ce rude pays, de même que les conventions, les haines et les sentiments au sein d'une communauté villageoise bretonne du 19ème siècle. J'adore le sentier des Douaniers qui relie Perros-Guirec à Ploumanac'h, adorable plage de poupée entourée des rochers mastodontes aux formes extravagantes constituant la fameuse Côte de Granit Rose. Mais ici, on ne voit rien de tout ça, puisque l'action se passe sur les Sept Iles, situées au large de Perros. Aujourd'hui, cet archipel est interdit au public, il a été déclaré réserve ornithologique en 1912, abritant de très nombreuses espèces d'oiseaux marins, dont le plus impressionnant peuplement de fous de Bassan et de macareux. Les vedettes qui partent de la plage de Trestraou ne font que contourner les îles et n'accostent que sur l'île aux Moines où l'on peut découvrir l'ancienne poudrière, le fort Vauban assez ruiné, une minuscule chapelle et le phare.. Cette Bd s'attache surtout aux caractères des personnages (comme dans beaucoup de nouvelles d'Anatole Le Braz), mais possède beaucoup moins de profondeur et s'avère moins passionnante que Le Sang de la Sirène et Le Gardien du feu. L'ensemble est un peu trop verbeux ; en même temps, il est difficile de retranscrire l'atmosphère des oeuvres de Le Braz sans verser dans l'explication volubile. L'ambiance bretonne est cependant bien restituée, le dessin offre de belles images nocturnes de tempête (celle qui ouvre l'album est absolument magnifique et évocatrice), Fino a fait de beaux progrès depuis Les Ailes du Phaéton ; il réussit bien ses architectures (où j'ai reconnu l'influence du château de Kerjean) mais doit améliorer certains visages encore ingrats.. La fin est plutôt mélancolique et s'harmonise bien au décor, mais j'ai été beaucoup moins sensible à l'efficacité du récit, l'intérêt est moindre et il possède beaucoup moins de force que les autres. Une bonne lecture quand même..

03/08/2015 (modifier)
Par Erik
Note: 3/5
L'avatar du posteur Erik

"Quand souffle les vents des îles" semble être une autre bd sur le thème des mystères de la Bretagne après Le Sang de la Sirène et Le Gardien du feu du même scénariste. C'est en tout cas une autre adaptation de l'oeuvre d'Anatole le Braz. Je n'ai rien contre les bd qui tournent autour de la Bretagne, une région riche en contes et légendes, mais force est de constater qu'il y a véritablement une exploitation commerciale à tout va. Alors que j'avais bien aimé les 2 oeuvres citées ci-dessus, ce one shot m'a moins convaincu. Cependant, le travail reste tout à fait honnête et de bonne qualité. J'ai eu l'impression de ne pas avancer dans l'histoire à cause de la quantité de dialogues pourtant indispensable à la compréhension du récit qui tourne autour de la fraude maritime. Le dessin offre de belles perspectives notamment sur la puissance de la mer et sur la beauté des ces îles. C'est un régal pour les yeux. Le titre a quelque chose de poétique alors que le récit ne l'est pas. Même l'histoire d'amour n'est pas très prenante. Cela manque de saveur. Pour autant, c'est tout de même une adaptation intéressante mêlant contrebande, intrigue et romance dans une ambiance angoissante sur fond de superstitions. En conclusion, le lecteur passera un moment agréable mais il manque le petit plus pour faire de cette oeuvre quelque chose de réellement inoubliable.

11/11/2010 (modifier)
Par Ems
Note: 2/5

L'accroche est bonne mais une fois refermée la BD, c'est une certaine déception qui surnage. Le dessin est superbe et met le lecteur à l'aise. Rapidement le récit révèle ses limites, il manque de fluidité, la narration est trop dense par moments. J'ai eu l'impression que les auteurs ont manqué de place pour développer leur récit. Parfois je reproche des longueurs pour justifier des tomes supplémentaires, pour la première fois le constat est inversé : il aurait fallu un second tome ou augmenter la pagination. Le ressenti final est assez fade, le résultat est trop proche d'un " club des cinq " à la trame convenue. J'ai par contre apprécié le final de la dernière page, très original lui. "Quand souffle le vent des îles" est une BD à emprunter, l'achat est clairement dispensable.

26/09/2010 (modifier)
Par Pasukare
Note: 2/5
L'avatar du posteur Pasukare

Dommage, vraiment dommage. Cette histoire démarrait vraiment pas mal, mais le classicisme du scénario associé à une mièvre histoire d’amour gâche vraiment tout. L’histoire ne parvient à aucun moment à surprendre le lecteur (sauf peut-être un truc tout à la fin, mais c'est vraiment peu), on dirait une série de l’été sur TF1… J’aurais mille fois préféré une explication du domaine du fantastique comme dans « Les Gardiens des Enfers » que ce truc cousu de fil blanc avec tout qui tombe à point nommé pour tenir dans les 48 pages réglementaires, avec un douanier aux intuitions hors du commun, qui fait gagner les gentils et se termine sur une touche faussement poétique (d'un autre côté, ça sauve un peu les meubles, mais le mal était fait). Le dessin est heureusement plus que correct, je ne suis pas franchement fan des teintes photoshopesques utilisées ici mais le trait est assuré, la mer déchaînée sous des trombes d’eau est une vraie réussite graphique, la mise en page, sans être audacieuse, est plutôt bien faite. A réserver aux inconditionnels des récits bretons pas trop exigeants sur l’originalité du scénario.

09/07/2010 (modifier)
L'avatar du posteur Mac Arthur

Nouvelle adaptation d’une œuvre de cet écrivain breton, cette histoire est, jusqu’à présent, celle qui m’a le plus plu. L’histoire n’est pas des plus originales (il s’agit d’une classique histoire de contrebandiers) mais elle est très bien contée. De plus, certains passages font ressurgir l’esprit des légendes bretonnes. Un, en particulier, conté par un vieux marin et se déroulant dans une barque immobilisée dans un ban de brouillard, m’a vraiment bien plu. Là, j’ai retrouvé cet univers des anciens marins-pêcheurs, assemblage de croyances, de superstitions, de légendes, terreau propice à l’imagination et aux prétendues histoires véridiques et inquiétantes. Ce scénario nous balade d’ailleurs entre rationalisme et fantastique. C’est très conventionnel mais cela répond parfaitement à mes attentes. Dernier point fort de ce scénario : une conclusion à laquelle je ne m’attendais pas, qui me révèle un personnage incroyablement moderne pour l’époque. Surprenant, vraiment. Côté dessin : rien de spécial à dire. Le travail de Fino est soigné, les décors sont riches, les personnages sont faciles à distinguer, les ambiances sont bien rendues et le trait reste lisible quel que soit l’éclairage de ces planches (dont une bonne part illustre des lieux sombres). Je ne suis toutefois pas grand fan de ce trait car, et c’est une question de goût personnel, il lui manque, pour totalement me convaincre, un peu de contraste et de « propreté », de simplicité. Les coups de pinceau sont encore trop abondants à mon goût, mais ils ne devraient pas déranger le lecteur habitué à ce genre d’univers. Un bon récit, en somme, entre le pas mal du tout et le franchement bien. 4/5, car, dans cette catégorie, c’est le meilleur que j’ai lu.

15/06/2010 (modifier)
Par jurin
Note: 3/5

J’ai l’impression d’avoir lu cette histoire maintes fois tant elle est convenue. Ce récit de contrebandiers sur les côtes bretonnes n’est pas ennuyant mais manque d’originalité. La résolution de l’énigme par le lieutenant des douanes est bien rapide car l’homme n’est vraiment pas aidé dans un village où on respecte le vieil adage des Dupond-Dupont « Motus et bouche cousue ». Le point fort de cette BD est le charisme et la sympathie du personnage principal. Le dessin alterne le très bon et le moyen. Je trouve la couverture splendide.

06/06/2010 (modifier)
Par Pierig
Note: 3/5
L'avatar du posteur Pierig

J’ai bien accroché à cette histoire qui s’ancre sur les côtes bretonnes du 19e siècle. Du moins au début, avec une entrée en la matière plutôt bonne. Superstitions locales (suite à la mort des prêtres de Tomé) et le milieu de la contrebande s’entrelacent pour brouiller les pistes. En prime, nous avons une romance naissante entre Julien (le lieutenant des douanes) et Véfa (la fille du maire). La lecture est vraiment prenante grâce à une narration simple et efficace. Mais le récit finit par perdre de son intérêt. Les déductions de Julien viennent un peu trop facilement, surtout dans un pays avec une populace peu volubile. De plus, on sent venir la fin qui sera d’ailleurs précipitée. A mon avis, deux tomes auraient été préférables pour poser le récit et le rendre moins expéditif. Le dessin, dans une veine réaliste "moderne", colle bien avec le récit. Toutefois, ce n’est pas un style que j’affectionne particulièrement. A lire pour les amateurs de récits bretons . . .

20/05/2010 (modifier)