Tanka

Note: 4.5/5
(4.5/5 pour 6 avis)

"Toppi, fasciné depuis l'enfance par la culture nippone, nous emporte dans l'univers lointain des princesses, des samouraïs et des rônins où poésie et violence s'entremêlent."


1643 - 1788 : Au temps de Versailles et des Lumières Auteurs italiens Corto Maltese magazine Le Japon historique Les petits éditeurs indépendants Linus One-shots, le best-of Panthéon (partial et conjoncturel) de bdtheque Samourai Sergio Toppi

Depuis la mise à sac de son palais et le massacre des siens, la princesse Shikibo demeure assise en silence dans un temple en ruine et garde les yeux clos. Un pauvre rônin, qui n’a pour toute richesse qu’un sabre rouillé et émoussé, promet à la dame de tout mettre en œuvre pour lui faire ouvrir à nouveau les yeux. Masamune est le maître fabricant de sabre le plus réputé de sa province. Toutefois, le vieillard a une éthique et ne loue ses services qu’aux guerriers dont les motivations sont les plus louables. Aussi le vieillard se trouve-t-il face à un dilemme, lorsque le cruel prince Ashizu lui réclame un sabre et le menace de s’en prendre à son village natal en cas de refus. Sato vit de menus travaux. Il habite une cabane à l’écart du village. Un jour, Okira, un jeune villageois, rend visite à Sato pour lui régler une dette de son père. Le garçonnet est intrigué par cet homme dont personne au village ne sait au juste d’où il provient. Une chose est sûre par contre : Sato semble précisément renseigné sur les faits d’armes de Yoritomo, le célèbre samouraï.

Scénario
Dessin
Traduction
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution Février 2008
Statut histoire Histoires courtes 1 tome paru

Couverture de la série Tanka © Mosquito 2008
Les notes
Note: 4.5/5
(4.5/5 pour 6 avis)
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07/01/2010 | Aurélien V
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Par PAco
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
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Comme Aurelien V, c'est avec cet album que je découvre (enfin !) Toppi. Et quelle claque ! Tous les ingrédients de ce que je peux apprécier dans une production artistique sont ici réunis : le rêve quoi ! J'ai un penchant pour les récits asiatiques, et Toppi ne semble pas en reste. Mon bonheur, c'est que môôôssieur est partageur, et n'est pas avar de son talent pour nous en faire profiter ! C'est sous la forme de quatre récits indépendants qu'il nous livre sa vision d'un magnifique Japon médiéval et fantastique. Moi qui ne suis pas forcément un adepte du format "nouvelle", j'avoue être tombé sous le charme du travail de notre italien. C'est déconcertant de beauté et de justesse dans l'agencement et la composition des pages. Son trait unique et reconnaissable entre tous, est d'une élégance et d'une créativité comme rarement on en croise dans une vie de lecture. Tout y est posé en contrastes, le noir et le blanc bien sûr, mais également dans les rapports des personnages, dans la taille de leur représentation, dans les planches mêlant savamment un trait fin et réaliste à l'abstrait rappelant par certains côtés le talent pictural d'un Klimt. Courbes et lignes se livrent un combat tortueux mais majestueux pour agencer des planches tout simplement envoutantes, le tout avec une grande fluidité... Stupéfiant ! Alors, si comme moi jusqu'à peu, Toppi n’évoquait rien ni personne en particulier c'est que vous êtes un heureux VEINARD ! Votre horizon n'est pas bouché, et cela prouve qu'il y a encore de merveilleux trésors et des perles étincelantes à aller pêcher de-ci de-là, au gré de vos lectures et des conseils que vous pourrez glaner. Car c'est grâce à BDT que j'ai découvert Toppi en survolant les forums... La curiosité ne sera pour moi jamais un vilain défaut ! Alors, encore chapeau Mr Toppi pour la qualité de votre travail, et bienvenue dans le petit panthéon de mes œuvres "cultes", par le biais de ce magnifique album qu'est "Tanka".

08/06/2011 (modifier)

N’ayons pas peur des mots : Sergio Toppi est incontestablement l’un des plus grands auteurs de bandes dessinées de sa génération ! ‘Tanka’ a une valeur particulière pour le grand fan de Toppi que je suis. Il s’agit en effet de l’album avec lequel j’ai eu le plaisir de découvrir l’auteur. Il regroupe quatre histoires courtes parues dans les revues ‘Corto Maltese’, ‘Alter Alter’ et ‘Il Giornalino’ dans les années 1970-1980. • TANKA : depuis la mise à sac de son palais et le massacre des siens, la princesse Shikibo demeure assise en silence dans un temple en ruine et garde les yeux clos. Un pauvre rônin, qui n’a pour toute richesse qu’un sabre rouillé et émoussé, promet à la belle dame de tout mettre en œuvre pour lui faire ouvrir à nouveau les yeux. • KIMURA : Masamune est le maître fabricant de sabres le plus réputé de sa province. Toutefois, le vieillard a une éthique et ne loue ses services qu’aux guerriers dont les motivations sont les plus louables. Aussi le vieillard se trouve-t-il face à un dilemme, lorsque le cruel prince Ashizu lui réclame un sabre et le menace de s’en prendre à son village natal en cas de refus. • SATO : Sato vit de menus travaux. Il habite une cabane à l’écart du village. Un jour, Okira, un jeune villageois, rend visite à Sato pour lui régler une dette de son père. Le garçonnet est intrigué par cet homme dont personne au village ne sait au juste d’où il provient. Une chose est sûre par contre : Sato semble précisément renseigné sur les faits d’armes de Yoritomo, le célèbre samouraï. • OGARI 1650 : un misérable rônin tiraillé par la faim en est réduit à quémander le secours d’une bande de villageois. Ces derniers s’engagent à le restaurer, à charge pour le rônin de leur céder son sabre et d’effectuer diverses tâches manuelles pour leur compte. Le dessin de Toppi est très particulier. Le découpage des cases, tout en verticalité, est unique en son genre et impose au lecteur une approche inhabituelle de chaque page. Son travail de hachure semble compulsif, mais demeure toujours maîtrisé. A mon sens, il s'agit de l'autorité absolue du noir et blanc ! Même si vous ne savez pas lire, vous êtes susceptibles d’apprécier l’œuvre de Toppi, vu la force de la claque visuelle ! Toppi a toujours été féru de Japon médiéval et invite le lecteur, par le biais de cet album, à partager sa passion. Ce qui importe à l’auteur, ce n’est pas tant de garantir le maximum de suspense ou d’inventer la chute que même le lecteur à l’imagination la plus débordante ne pourrait découvrir ; ce qui lui importe, c’est de transporter le lecteur, de le faire rêver ! Toppi est un conteur hors pair. Et, pour preuve, je renverrais ceux qui auraient toujours des doutes à ce sujet vers le cultissime Sharaz De.

07/01/2010 (modifier)