Anthologie American Splendor

Note: 2/5
(2/5 pour 3 avis)

Cette série décrit le quotidien de la middle class américaine à travers l'expérience d'archiviste dans un hôpital public de H. Pekar et ses relations sentimentales mouvementées.


Autobiographie Cà et Là Comix [USA] - Middle West

Cette série décrit le quotidien de la middle class américaine à travers l'expérience d'archiviste dans un hôpital public de H. Pekar et ses relations sentimentales mouvementées. Des portraits de personnages rencontrés brossent un tableau désabusé de Cleveland, ville industrielle touchée par la crise des années 1970. L'anthologie rassemble un choix d'histoires réalisées entre 1976 et 2006. Le premier volume de cette anthologie regroupe des histoires publiées entre 1976 et 1982 écrites par harvey Pekar et dessinées par la fine fleur de la scène independante américaine comme Robert Crumb. Cette série a reçu le très prestigieux American Book Award en 1987.

Scénario
Dessin
Traduction
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 15 Septembre 2009
Statut histoire Histoires courtes 3 tomes parus

Couverture de la série Anthologie American Splendor © Cà et Là 2009
Les notes
Note: 2/5
(2/5 pour 3 avis)
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14/11/2009 | Ro
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Par domu
Note: 2/5

Ayant vu et bien apprécié le film American Splendor il y a quelques années, c'est avec plaisir que j'ai découvert cette bd à la médiathèque. Malheureusement, c'est une grosse déception. Ce récit découpé en petites histoires m'a plutôt ennuyé. On suit la vie sentimentale, sexuelle et professionnelle d'Harvey Pekar, américain trentenaire (il me semble) travaillant dans un bureau de poste, qui écrit des articles scientifiques et des scénarios de bd pendant son temps libre. Il apparaît très antipathique et plein de défauts (coléreux, condescendant, macho...) . Le problème : quand Robert Crumb joue à s'autocritiquer, on en rit. Là, souvent comme l'auteur, on s'énerve ou on s'ennuie. Le dessin typique de l'underground américain ne m'a pas vraiment plu, je le trouve même carrément moche sur certaines histoires, en particulier les visages féminins. Je me demande quel est l'intérêt d'adapter ces scénarios en bd car les plans se limitent souvent à des cadrages d'Harvey Pekar en train de penser (grand texte et dessin inutile). Essayer de vous procurez le film American Splendor plutôt que cette bd.

31/01/2011 (modifier)
Par cac
Note: 2/5
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Je ne connaissais pas du tout Harvey Pekar. Sa série a semble-t-il eu un bon succès outre-Atlantique dans le milieu de la bande dessinée dite underground, j'ai un peu de mal à comprendre pourquoi... Pekar est scénariste, il croit fermement au média qu'est la bande dessinée pour raconter des histoires mais n'a pas le don de bien dessiner. Il parvient alors à faire illustrer ses histoires la plupart autobiographiques (si ce n'est toutes mais ma mémoire fait défaut) par différents dessinateurs dont Robert Crumb. Une des histoires parle d'ailleurs de la rencontre entre Pekar et le jeune Crumb, les deux étant collectionneurs de vinyles surtout de jazz. La collectionnite de Pekar se retrouve dans les thèmes de plusieurs histoires de ce recueil. On y voit l'auteur fauché comme les blés essayant par tous les moyens de se faire un peu de fric pour s'acheter telle ou telle galette. A vrai dire Harvey Pekar n'apparait pas spécialement sympathique à travers ses histoires, il dépeint un peu une vie de loser au boulot minable dans une ville de Cleveland qui semble déprimante au possible, matérialiste, calculateur et envieux, condescendant quand il commence son boulot de pigiste, voleur sur les bords quand il raconte qu'il a voulu piquer des disques à une station de radio mais que ce fut un échec. Il est aussi souvent en colère sur tout, sur lui-même, sur les autres dont sa femme, sur le sort qui s'acharne comme quand il devient aphone et la frustration qui en découle de ne pas pouvoir communiquer comme il le voudrait. Bref il y a quelques bonnes choses, notamment une description des sentiments qui passe bien, et le dessin somme toute de bon niveau malgré les multiples dessinateurs, ma préférence restant à celui de Crumb. Mais globalement je ne peux pas dire que ça m'ait vraiment intéressé de lire cette vie, et puis c'est très verbeux. J'ai lu cette première anthologie des éditions ça et là sur plusieurs soirées, je pense faire l'impasse sur la prochaine. Edit Janvier 2011 : Par contre si jamais vous tombez sur le film du même nom, prenez-le car il est beaucoup plus intéressant que la bande dessinée. Avec Pekar intervenant lui-même à son âge au moment du film et un acteur pour le jouer plus jeune, le film est plutôt drôle et beaucoup moins déprimant que cet album. On y voit Pekar se prendre la tête avec Letterman dans son émission au sujet des dirigeants de la chaîne. Suite à quoi il se fait gentiment éjecter alors qu'il passait pour le râleur de service un peu drôle un peu péquenaud tout en faisant la promo de ses bouquins auprès d'une forte audience.

31/01/2010 (modifier)
Par Ro
Note: 2/5
L'avatar du posteur Ro

J'avais quasiment détesté American Splendor - Un jour comme les autres que j'avais trouvé tellement ennuyeux que je ne comprenais vraiment pas ce qui avait pu pousser les éditions Panini à le publier. Mais j'avais lu ça et là que ce recueil de récits relativement récents, post-succès, n'avait rien à voir avec la vraie série originelle, American Splendor, qui était vraiment mieux et dont l'anthologie est désormais publiée par l'éditeur... Ça et là. Bien que très méfiant, j'ai fini par me laisser convaincre d'en acheter le premier tome... pour être déçu et réaliser qu'il s'agit vraiment de la même série, avec un ennui quasi similaire pour moi, avec pour seuls avantages que ces épisodes plus anciens reflètent une époque un peu plus intéressante et qu'il y pointe par-ci par-là un soupçon d'intérêt... mais vraiment maigre. Le dessin est lui aussi d'époque. Harvey Pekar s'était acoquiné avec Robert Crumb et d'autres auteurs underground. Ce sont eux, dans des styles assez proches les uns des autres, qui illustrent ses scénarios. On y sent un graphisme influencé par la vague underground américaine des années 60-70. Ce n'est pas moche mais je ne trouve pas ces dessins enthousiasmants. Les récits, quant à eux, n'abordent rien d'autre que le quotidien d'Harvey Pekar. Il se représente sans concession, comme ce qu'il appelle un artiste ouvrier, un homme qui se contente de petits boulots assez merdiques mais tranquilles pour assouvir ses intérêts pour l'écriture, les chroniques musicales ou politiques, et éventuellement la collection de disques de jazz. C'est un homme angoissé, perpétuellement nerveux, susceptible de céder à la colère, à l'égoïsme, analysant sans arrêt sa propre vie, suspicieux envers les comportements de ses proches, éternel insatisfait. Bref, c'est un homme qui m'apparait assez antipathique. Sa vie m'indiffère proprement. Il ne s'y passe rien, rien qui vaille la peine d'être raconté, à part pour les amoureux de quotidien banal et sans surprise. Rares sont les récits de cette anthologie qui ont soulevé un tant soit peu de curiosité à mes yeux. Il y a celui retraçant une petite portion de la vie de Robert Crumb et sa rencontre, ou encore celui sur l'extinction de voix de Harvey Pekar, qui m'ont un petit peu intéressé, et encore... Pour le reste, j'ai déjà quasiment tout oublié alors que je sors à peine de ma lecture. Difficile pour moi de comprendre le succès de cette série et encore moi ce qui a pu motiver son adaptation au cinéma.

14/11/2009 (modifier)