La Dernière Récré

Note: 3.25/5
(3.25/5 pour 4 avis)

Une bombe a explosé libérant un virus qui tue tous les adultes sans exception. Même les plus jeunes, au moment où ils ressentent leurs premières pulsions sexuelles, meurent instantanément.


Après l'apocalypse... Auteurs argentins Carlos Trillo

Une bombe a explosé libérant un virus qui tue tous les adultes sans exception. Même les plus jeunes, au moment où ils ressentent leurs premières pulsions sexuelles, meurent instantanément. Une nouvelle société faite d'enfants va se former et survivre tant bien que mal.

Scénario
Dessin
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution Septembre 1986
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série La Dernière Récré © Glénat 1986
Les notes
Note: 3.25/5
(3.25/5 pour 4 avis)
Cliquez pour afficher les avis.

11/07/2009 | Miranda
Modifier


Côté dessins, on peut dire que Altuna maîtrise son sujet. On a de superbes décors urbains post-apocalyptiques. On y ressent une grande froideur, un danger à tous les coins de rues (souvent sombres). Ce côté est une réussite totale. En revanche, pour les personnages, on s'y perd un peu car le coup de crayon reste quand même moins sûr de lui quand il s'agit de dessiner les enfants (même si ça reste très bien). Côté scénario, on se retrouve à suivre des enfants. Parfois en groupes, parfois seuls. Une multitude de petites histoires qui permettent de rencontrer et de suivre plusieurs survivants. Au final, tout s'emboite et ça forme un tout. Finalement, même si ces histoires sont assez simplistes scénaristiquement, on se rend compte qu'on est très proche de ce qui arriverait vraiment "si" une chose comme ça pouvait arriver. Son réalisme la rend tout de suite bien plus intéressante. Mais attention, c'est plutôt ce côté réaliste qui est à apprécier plutôt que l'action en elle-même. Les personnages sont des enfants. Parfois naïfs, parfois cruels, parfois malins. Cette brochette de personnages assez différents les uns des autres. Tout cela nous permet de très bonnes réflexions sur leur condition et sur ce monde qui les oblige à devenir matures plus rapidement (alors qu'ils ont interdiction de trop grandir sinon... c'est la mort). Après avoir la première moitié, j'étais moyennement convaincu, mais finalement, à la fin de la bande dessinée, c'est vraiment une très bonne impression qui me vient. C'est vraiment l'ambiance très crédible qui prend le pas sur tout le reste et rendre un univers post-apocalyptique crédible, ça n'est pas donné à tout le monde. Ça ressemble un peu à la bande dessinée Seuls mais avec un côté bien plus sombre, bien plus adulte et bien plus désespéré.

06/06/2012 (modifier)
Par Pasukare
Note: 3/5
L'avatar du posteur Pasukare

J'ai emprunté cette BD un peu au hasard, parce qu'en la feuilletant j'ai trouvé le dessin noir et blanc d'Horacio Altuna très joli. L'histoire n'est pas banale : tous les adultes (ou presque) ont été décimés et un virus s'attaque à tout adolescent sujet à des pulsions sexuelles si bien qu'en ville ne survivent plus que les enfants (et un autre personnage un peu spécial) qui se retrouvent alors livrés à eux-mêmes. C'est très macabre avec des cadavres un peu partout (jeunes ados surpris en pleine extase, bébés tombés d'une fenêtre car sans surveillance parentale) et l'ambiance de fin du monde est très bien rendue dans la partie "en ville" avec ces papiers qui volent au gré du vent, les animaux (rats, chiens) qui envahissent les rues à la recherche de nourriture et une impression de silence de fin du monde. Arrivée en fin de lecture, je dirais que cette BD n'a de réel intérêt que pour son dessin, qui est d'une perfection rare et à tous points de vue. Le scénario quant à lui ne m'a pas laissé un souvenir impérissable, il est assez décousu avec des pistes ouvertes mais peu ou pas suivies par la suite. Au final une impression de pas mal sans plus avec un dessin franchement bien une histoire bof.

05/11/2009 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
L'avatar du posteur Ro

Le cadre de cette bande dessinée n'est pas très original. Après une guerre bactériologique, il ne reste plus que les enfants en vie sur Terre. Sans les parents, ils se débrouillent comme ils peuvent, euphoriques de liberté aux tous débuts avant de réaliser les difficultés et les dangers qu'ils s'imposent à eux-mêmes en tant que société. Bien vite, ils vont devoir lutter pour survivre et garder l'espoir de rebâtir une humanité où ils pourraient tout simplement grandir en paix. Le récit est structuré en histoires courtes plus ou moins suivies. Aucune de ces intrigues n'est très surprenante ni très marquante. Décor urbain ravagé, bandes qui s'organisent, dangereux petits chefs, morts injustes, dérangés mentaux et autres rejetés par le groupe. Rien de bien neuf dans le genre post-apocalyptique. En outre, j'ai trouvé les comportements des enfants et leurs dialogues souvent bien trop adultes pour être crédibles. On a parfois du mal à imaginer que ce sont des enfants et pas de banals personnages adultes dans des corps juvéniles. Malgré ça, il y a de bonnes qualités à cette bande dessinée. Avant tout, son dessin que je trouve très beau. Le trait d'Altuno est très maîtrisé et j'adore son encrage à l'encre de chine avec des aplats de noir désuni qui donnent de la vie aux décors et aux personnages. Les planches valent vraiment le coup d'oeil et sont très bien foutues également au niveau narration graphique. Ensuite, il y a le postulat de base de ce poison chimique qui tue tous les êtres humains dès qu'ils commencent à ressentir des pulsions sexuelles (simplifions en disant dès qu'ils passent la puberté). Cela entraîne des situations et des réflexions assez intéressantes. En ce sens, la fin ouverte est bien trouvée, assez jolie et de bon niveau. Sa légère poésie et sa lueur d'espoir tranche avec l'obscurité et la violence de la majorité des épisodes précédents.

29/10/2009 (modifier)
Par Miranda
Note: 3/5
L'avatar du posteur Miranda

A la lecture de ce cette bd on ressent très vite une espèce de sentiment dérangeant, non pas dû au fait que les acteurs soient tous des enfants, c'est plutôt la façon désabusée de nous exposer les faits, presque résignée où lutter serait superflu - tout au moins au début. Les choses sont comme elles sont, alors avancer ou crever, le plus fort pourra encore s'en tirer les autres n'auront qu'à subir ou s'unir. Les longues années de dictature en Argentine se font sentir dans de nombreuses productions de leurs auteurs. Ici on se retrouve dans un monde post-apocalyptique, une bombe a explosé libérant un virus qui tue tous les adultes sans exception. Même les plus jeunes, au moment où ils ressentent leurs premières pulsions sexuelles ils meurent instantanément. Ici j'ai tiqué un peu, sans s'étaler sur les théories de Freud et la sexualité des enfants, ce postulat est tout de même un peu tiré par les cheveux, les pulsions sexuelles n'arrivant pas d'un coup net, et hop ! Essayons donc de l'admettre à défaut d'y croire. Dans cet enfer tous les enfants vont faire comme ils peuvent pour survivre, sans l'aide des adultes, leurs estomacs et parfois leurs consciences leurs serviront de guides. Ce récit est assez noir, même s'il garde souvent un ton léger qui est celui de l'enfance, de l'insouciance. Des cadavres jonchent les rues, des bébés et des enfants meurent, c'est d'une grande réalité et ce n'est absolument pas racoleur. Les auteurs sont restés au plus près de ce qui pourrait être.

11/07/2009 (modifier)