Blessures nocturnes (Yomawari Sensei)

Note: 4/5
(4/5 pour 1 avis)

La nuit, un ex-enseignant part à la rencontre des laissés-pour-compte dans le Japon d'aujourdhui...


Sakka, l'autre manga Seinen Séries avec un unique avis Shogakukan

Osamu Mizutani est un ex-enseignant. Témoin d’une certaine dérive de jeunes qu’il croise dans le Japon d’aujourd’hui, il passe ses nuits à patrouiller en ville et répond ainsi –à sa façon- à celles et ceux pour qui l’existence peut se résumer par un « No future ». Cette « autre vie » est pour lui un véritable apostolat. Avec ses seuls mots et une vraie compassion, Mizutani tente de faire éviter à ces jeunes de tomber dans la drogue, la violence, la prostitution… Ces jeunes, des enfants parfois, il ne les juge pas mais essaie de leur rendre un peu de goût à la vie…

Scénario
Dessin
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 13 Octobre 2008
Statut histoire Série terminée 10 tomes parus

Couverture de la série Blessures nocturnes © Casterman 2008
Les notes
Note: 4/5
(4/5 pour 1 avis)
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29/04/2009 | L'Ymagier
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Par L'Ymagier
Note: 4/5

Gloups !… ceci n’est pas une fiction mais l’histoire de ce que vit vraiment le scénariste. Mizutani effectue de sa propre volonté une sorte de croisade de laquelle il ne veut tirer aucun profit ou vanité. Cette histoire est celle d’un constat : celui de jeunes Japonais qui ne croient plus en leur devenir et qui, ainsi, se « laissent aller » sans qu’aucun garde-fou ne puisse les arrêter dans leur désespoir. A plus d’un titre, cette œuvre est vraiment poignante car elle m’a fait passer de l’atroce au beau par l’humanisme qui s’en dégage. Qui plus est je me suis trouvé loin du style manga façon « grande bouche » et gestuelle souvent démesurée. Non, ici, le dessin fait montre d’un style réaliste au trait fin, bien lisible, expressif. Par ce graphisme, Tsuchida parvient avec bonheur à rendre des atmosphères, des états d’âmes dans une mise en page qui –si elle est assez « sage »- donne une facilité de lecture. Ces « blessures nocturnes » sont comme des oiseaux perdus, un peu fous, incapables de voler seuls et que le chat s’apprête à attraper au coin d’une rue. Mais transposé à la réalité humaine, ça donne froid dans le dos. Je ne suis pas amateur du « manga », mais celui-ci le mérite vraiment ; tant par son postulat que son dessin.

29/04/2009 (modifier)