Le Bloc

Note: 2/5
(2/5 pour 3 avis)

Dans une cité quelconque, l'histoire d'un deal à deux balles...


Banlieue

Au coeur de leur quartier comme au football, Muss, Makan et Cédric évoluent en bloc. Mais Muss se laisse peu à peu entraîner par « les grands » dans des plans foireux. De trahisons en manipulations, le piège se referme sur lui et le bloc commence à se fissurer... Reste à savoir pour nos trois amis si leurs destins séparés valent plus que leurs destins groupés. Le bloc, c'est aussi les barres d'immeubles au pied desquelles les embrouilles prennent le pas sur les histoires d'amour. .

Scénario
Dessin
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution Octobre 2008
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Le Bloc © Sarbacane 2008
Les notes
Note: 2/5
(2/5 pour 3 avis)
Cliquez pour afficher les avis.

23/11/2008 | Nijal
Modifier


Par cac
Note: 1/5
L'avatar du posteur cac

Les racailles de banlieue dans tous leurs clichés : langages, bagarres, traitement de la femme plus bas que terre et oisiveté. Tout cela finit dans des plans foireux pour se faire un peu d'argent. Dessin assez quelconque sur fond marron, et un nombre de personnages, malgré qu'ils soient décrits au début, trop élévé pour un si petit huis clos. Bof bof.

09/07/2011 (modifier)
Par Erik
Note: 1/5
L'avatar du posteur Erik

Ma note reflète simplement le plaisir que j'ai ressenti à la lecture sans être aveugle fort heureusement. ;) Ce n'est pas que je n'aime pas la banlieue, ses blocs monolythes et son langage si peu chatié. Ces zones ne devraient pas exister car chacun devrait vivre dans une habitation à visage humain dans un cadre harmonieux où la violence serait proscrite. Voilà pour la théorie super-idéaliste ... Je n'ai pas vraiment aimé cette histoire qui tourne au drame pour une pécatille. C'est ultra-réaliste car on se croirait vraiment dans la cité avec ses propres acteurs. Moi, je n'en tire rien de positif sur ce format de la bd. Il faut réellement supporter la rudesse du vocabulaire employé tout le long ! Cela ne sera pas chose aisée pour tout le monde. Par ailleurs, le décors est inexistant, les dialogues sont lourds, le découpage pas convaincant et surtout un scénario tellement mince ! Bien entendu, le bloc doit refléter très vraissemblablement la banlieue sans tomber dans les éternelles clichés. C'est certainement un travail honnête d'un point de vue objectif mais le courant n'est pas passé sur le plan des émotions. Or, cela compte pour moi. J'ai l'impression d'être resté à l'extérieur du bloc !

27/03/2010 (modifier)
Par Nijal
Note: 4/5

Le thème des "cités difficiles" n'est pas nouveau en bande-dessinée. Souvent abordé sous l'angle de la dérision (Les Banlieuzards), du misérabilisme (Le Sourire du clown) ou même de "la banlieue ce n'est pas ce que vous croyez", rares sont les auteurs à avoir pourtant tenté de décortiquer les relations entre ceux que l'imagerie populaire catalogue désormais sous le vocable péjoratif de "jeunes de banlieue". Pour ce faire, Alexis de Raphaelis recentre son histoire sur l'essentiel: unité de lieu (barres HLM), unité d'action, et unité de personnages (une douzaine environ). Les clivages générationnels sont censés mettre en relief l'aliénation qu'exerce peu à peu la "cité" sur les esprits et les coeurs: la joie de vivre innocente qu'ont encore les enfants s'oppose ainsi à la dureté et à la brutalité des "grands" de plus de vingt ans. Entre ces deux extrêmes, la situation de trois adolescents, entre amours contrariés et embrouilles minables, illustre parfaitement le paradigme de la "génération sacrifiée". Pourtant, c'est là tout l'intérêt de cette BD que de réussir à rendre attachants ces adolescents qui, malgré un horizon (linguistique, culturel,...) limité, ne sont pas encore devenus cyniques. Mais la conclusion sans concession enlève toute lueur d'espoir sur la capacité des protagonistes à résister dans un environnement dépourvu d'humanité. De fait, il est clair que la vision de l'auteur est sans doute trop sombre, trop dure, sur le quotidien des jeunes des cités. Le graphisme presque minimaliste, la colorisation sinistre, en rajoutent d'ailleurs, et participent à l'ambiance. Mais la sincérité de la démarche, ainsi que la crédibilité des dialogues, des situations, et de l'histoire en général, font de cet album une réussite, malgré une fin qui laisse quelque peu le lecteur sur sa faim.

23/11/2008 (modifier)