Loveless

Note: 2.67/5
(2.67/5 pour 6 avis)

Juse après la guerre de sécession, Wes Cutter combattant pour le sud rentre chez lui et trouve sa maison occupé par les soldats de l'union, sa ville est aux mains des Nordistes, ses amis lui tournent le dos... il recherche sa femme Ruth...


1816 - 1871 : De la chute du Premier Empire à la Commune DC Comics Vertigo [USA] - Dixie, le Sud-Est des USA

Wes Cutter est un fugitif qui tente de fuir un passé violent: les horreurs de la guerre civile, un séjour difficile dans un camp de prisonniers de l'Union, et les conséquences douloureuses de la reconstruction. Mais aujourd'hui, il rentre au pays, dans une ville engluée dans de terribles secrets, à la recherche de Ruth, son épouse, elle-même hantée par ses propres démons. En quête de rédemption, nos Bonnie & Clyde du Far West vont se frayer un chemin sanglant à travers l'ouest américain, à la recherche de la seule chose qui leur a toujours échappé : la paix.

Scénario
Dessin
Couleurs
Traduction
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 12 Juin 2008
Statut histoire Série abandonnée (série prévue en 4 tomes, abandonnée par Panini) 1 tome paru

Couverture de la série Loveless © Panini 2008
Les notes
Note: 2.67/5
(2.67/5 pour 6 avis)
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22/09/2008 | JJJ
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Par Erik
Note: 2/5
L'avatar du posteur Erik

Brian Azzarello, c'est l'auteur emblématique du fameux Joker. Pour ma part, j'ai également retenu Before Watchmen - Le Comédien ou encore Before Watchmen - Rorschach que j'avais bien aimé. Pour autant, malgré cette a priori positif qui m'avait conduit jusqu'à cette œuvre, je n'ai pas trop apprécié son scénario que je trouve assez confus (par l'utilisation de flash-back incompréhensibles) et même un peu bourrin (dans l'excès de violence). C'est comme s'il ne maitrisait pas totalement les codes du western tout en voulant donner sa vision. D'ailleurs, la série a été abandonné par la suite et pour cause. Quant au graphisme, il ne m'a pas entièrement convaincu même si les décors sont parfaitement retranscrit même s'ils paraissent un peu dépouillés. Les traits sont assez minimalistes si on y regarde bien. La colorisation me semble inégale de page en page: Bref cela dépend. C'est un western musclé qui ne fera pas dans la dentelle. On est loin du héros à la John Wayne. Il y aura des accès de violence pour servir la bonne cause et le sens de l'honneur. Moi, j'avoue avoir décroché.

28/02/2017 (modifier)
Par Cassidy
Note: 1/5

Le western classique l'a eue, le western spaghetti l'a eue, alors ce que je propose maintenant c'est qu'on accorde sa retraite au néo western, celui qui a une grosse moustache bien taillée, un long manteau sale, et dont les dents crissent en permanence sur la poussière du désert parce que la vie dans l'Ouest c'est l'enfer vu que tout le monde y est un gros pourri sans foi ni loi. Ca fait une bonne vingtaine d'années qu'on en bouffe maintenant alors je crois qu'on peut faire une petite pause, et vers 2030 on voit ce qu'on peut faire, peut-être du western réaliste avec juste des fermiers plus occupés à ériger des églises et s'occuper de leur bétail qu'à s'entreflinguer avec des desperados. Bref, tout ça pour dire que je crois qu'on est arrivé au bout de ce que cette modernisation du western avait à offrir. En lisant Loveless je pouvais imaginer le brainstorming qui y a conduit... "Bon on a déjà fait des cowboys pourris, des shérifs véreux, des politiciens escrocs, mais est-ce que quelqu'un a déjà fait un western où c'étaient les yankees qui étaient autant des ordures que les sudistes pour une fois ?" -Euh ouais je crois que c'est un peu ça dans Josey Wales hors-la-loi déjà... "Bon ok mais alors si on disait qu'en plus, même les Noirs émancipés étaient des pourris aussi alors ? Genre ils violent des femmes et tout" -Ah ouais pas con, on pourrait faire ça ouais... "Ok on fait ça alors. Et puis on ajoute tout le reste aussi. Tout le monde est un gros pourri qui tue et viole et trahit tout le monde, même son frère. C'était ça le vrai Ouest sauvage, garçon, ouaip'. Tout le monde était tout le temps un gros pourri dégueulasse, t'as pas vu Deadwood ?". Donc voilà Loveless est le 4.563ème western où tout le monde est un sale pourri parce que John Wayne était un gros menteur, dans le vrai Ouest il n'y avait pas de héros. Mais cette fois, tout le monde est encore plus pourri, parce que même les anciens esclaves noirs ils violaient des femmes, tu te rends compte ? Bref. C'est un peu du réchauffé, c'est un peu confus, et surtout c'est un peu beaucoup ennuyeux. Il n'y a pas vraiment de personnage intéressant et l'intrigue est assez pénible à suivre. En en plus apparemment la série est abandonnée. Autant dire que c'est vraiment pas la peine de perdre son temps avec ce tome unique.

11/05/2010 (modifier)

Le contexte de ‘Loveless’ est relativement enthousiasmant. Le récit ne se déroule pas en pleine guerre de sécession, comme c’est le cas de nombreuses autres séries, mais deux ans après celle-ci. Wesley Cutter, ex combattant du Sud, ex prisonnier de guerre, rentre chez lui, à Blackwater, dans le Missouri. Il entend y retrouver sa propriété et son épouse. Mais, dès son retour, Wes ne peut que constater que l’Union fait payer un lourd tribut aux anciens confédérés. Wes a en effet été dépossédé de ses terres en son absence. L’homme n’étant pas du genre à s’incliner, la confrontation entre l’ancien sudiste et les tuniques bleues semble inévitable. Le dessin est très dynamique et les cadrages sont relativement travaillés. Un style graphique plutôt inhabituel pour un western, mais qui colle parfaitement au récit. La plupart du temps, l’ambiance est aux mystères et aux non-dits. Et, quand ça n’est pas le cas, les personnages prennent bien souvent le soin de ne s’exprimer qu’à demi-mot. Par ailleurs, à plusieurs reprises, le présent et les flashbacks se mêlent au sein d’une seule et même case. Ce qui n’est pas sans entraîner une certaine confusion. Il est toutefois trop tôt, me semble-t-il, pour pouvoir en conclure que le scénario dans son ensemble serait décousu. J’espère au contraire qu’Azzarello saura nous éclairer en temps utile. Aussi attendrai-je les prochains tomes de la série, pour juger définitivement de la qualité de ‘Loveless’ et pour revoir ma note, le cas échéant. Quoi qu’il en soit, j’attends déjà la suite des aventures du mystérieux Wes Cutter avec impatience ! --------- M.A.J. - 4.III.2010 Je viens d'apprendre qu'apparemment l'éditeur ne poursuivra pas la série... Ma cote passe dès lors de 4/5 à 2/5, et je ne peux que déconseiller l'achat du premier tome qui ne fait qu'introduire un récit qui ne sera jamais achevé... Grosse déception donc !!! :(( Merci à Panini Comics !!! :!

23/01/2010 (MAJ le 04/03/2010) (modifier)
Par Chelmi
Note: 4/5
L'avatar du posteur Chelmi

"LoVELesS", un western comme j’aimerai en lire plus souvent, une vraie surprise… Pourquoi une surprise ? Tout simplement car comme au cinéma, les maîtres du genre, pour moi, ne sont étrangement pas américains mais européens. Et là, qu’un comics de ce type me fasse passer un aussi bon moment de lecture, c’est une bonne surprise. Il faut dire que le dessinateur, Frussin, s’inspire plus du western spaghetti que du western à la John Wayne. On retrouve les grands chapeaux et cache poussière de Il était une fois dans l’ouest et le héros à des faux airs de Clint Eastwood. Le cadrage est très travaillés, mais a sa propre identité, il n’y a pas de plans serrés à la Sergio Leone. En bref, il reprend tout une iconographie qui à fait ces preuves, en l’adaptant à la sauce comics avec un encrage propre, net, épuré et dynamique, et c’est une vraie réussite. Pas grand-chose à dire sur les couleurs de Mulvihill, si ce n’est qu’elles servent bien le dessin. Pas d’effet informatique mal venus, et une palette de couleur bien adaptée. C’est simple, propre, et carré. L’histoire d’Azzarello prend son temps, western spaghetti oblige. Le scénario se situe juste après la fin de la guerre de Sécession dans une ville du sud. La cohabitation entre nordistes et sudistes est plus que fragile. L’auteur aborde les thèmes récurrents des westerns: l’appartenance de la terre, l’esclavage, et la vengeance. Wes, le héros de la série, qui a combattu du côté des perdants, est de retour au pays et il a des comptes à régler (dans tous les sens tu terme)… Le ton et les dialogues sont souvent cru et irrévérencieux à la manière de Deadwood (série TV) pour ceux qui connaissent. On peut aussi faire un parallèle les films Josey Wales Hors la loi et L’homme des hautes plaines dont la synthèse des scénars ressemblerait pour beaucoup au comics. J’attends la suite, en priant pour que se soit de la même trempe.

01/01/2009 (modifier)
Par Reznik
Note: 4/5 Coups de coeur expiré

Je conseille cette série à tous les amateurs de westerns (spaghetti ou non). C'est vraiment du bel ouvrage. Frusin excelle dans la réutilisation de l'imagerie typique du genre et le scénario concocté par Azzarello, s'il peut paraître un peu obscur, est d'une densité remarquable, bourré de vrais salopards aux destins entremêlés (dont un "héros" faisant beaucoup penser au Finlay de Blueberry). Bravo à Frusin d'avoir su traduire graphiquement la complexité narrative du récit, en mêlant en virtuose différentes temporalités au sein d'une même case. A ne pas rater !

22/12/2008 (modifier)
Par JJJ
Note: 3/5

J'aime les Western. J'aime les scénarios de Brian Azzarello, j'aime les dessins de Marcello Frusin. Toutes les conditions sont donc réunies pour que je lise Loveless. A ma connaissance c'est la première incursion d'Azzarello dans ce genre et il s'en tire plus que bien même si ce premier tome est vraiment difficile d'accès. L'histoire est captivante et met en scène des personnages forts et immédiatement séduisants (Azzarello style). L’histoire ne se résume pas à quelques braquages et poursuites à cheval dans le grand ouest, il s'agit d'une intrigue compliquée, une histoire de vengeance, une histoire mêlant politique et sentiment, une histoire ou le spectre de la trahison plane, ou les personnages ne sont ni noirs ni blancs. L'ambiance est crasse et inquiétante. La narration utilise beaucoup de flashback, les personnages parlent, vivent en même temps que l'on voit défiler des séquences du passé et du présent dans les cases, c'est original mais pas forcément facile à comprendre du premier coup. Si l'on ajoute à ça le fait que les motivations des personnages semblent obscures cela complique les choses. Il est difficile d'interpréter à la lecture de ce seul volume certaines interactions entre Wes Cutter et son épouse Ruth, difficile de comprendre ce que veux faire Ruth... La fascination opère tout de même et ces quelques zones d'ombres seront certainement éclairées par la suite. Il ne reste plus qu'à patienter donc ami lecteur... Passons enfin à ce qui m'a vraiment plu dans cet album, son point fort : Les dessins. Marcello Frusin, dont le trait rappelle parfois celui de Risso, honore cette histoire. Des illustrations se dégage un souffle spaghetti et flamboyant qui donne une couleur sèche et brutale à cet univers. Belles images, visages en gros plan et plans serrés sur des détails qui tuent, sont les ingrédients visuels savoureux qui emplissent ces pages. Un vrai plaisir. J’attends donc la suite en espérant que la série tiennent toutes ses promesses et offre une belle fin malgré la conclusion prématurée qu'elle a du subir aux USA. Je fais confiance aux auteurs sur ce point. En guise de conclusion je recommande la lecture de Loveless aux amateurs de Western, tant celui-ci à le mérite d'être peu conventionnel. JJJ

22/09/2008 (modifier)