Le Mangeur d'Histoires

Note: 3.33/5
(3.33/5 pour 15 avis)

Fabrice Lebault retrouve la magie du feuilleton populaire, dans une délicieuse mise en scène en hommage à Fantomas.


1872 - 1899 : de la IIIe république à la fin du XIXe siècle

Fortuné d'Hypocondre a un problème... ou précisons plutôt qu'il n'a que des problèmes depuis le jour où lui est apparu "Le Corbeau"... "Le Corbeau" est le héros de romans de gare éponymes, feuilletons à deux sous, aux intrigues aussi rebondissantes que convenues. Fortuné se faisait un plaisir d'étriller cette piètre littérature dans ses critiques. Mais voilà que "Le Corbeau" est devant lui et ne le quitte plus, lui rendant la vie infernale. Il a terriblement besoin de l'aide de Fortuné pour le conduire à son créateur et faire de sa vie un chef d'oeuvre inoubliable en l'immortalisant pour toujours en génie du Mal ! Ironique et malin, Fabrice Lebeault retrouve le plaisir de l'invention, de la magie qui avait fait le succès de "Horologiom". Son traitement au crayon donne une ambiance particulièrement réussie, graphiquement moderne et pourtant délicieusement surannée. En fin d'album, quinze pages reprennent la toute première version de l'histoire sous forme de nouvelle, complétée de treize illustrations à l'aquarelle. Textes de l'Editeur

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 20 Août 2008
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Le Mangeur d'Histoires © Dupuis 2008
Les notes
Note: 3.33/5
(3.33/5 pour 15 avis)
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29/08/2008 | Pierig
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Par Pierig
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
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L’auteur d’Horologiom nous revient avec ce superbe one shot qui bénéficie d’une présentation particulièrement soignée. Le titre déjà titille notre curiosité. Mais qui est donc ce "mangeur d’histoires" ? Avec un trait délicieusement rétro et tout en finesse, Fabrice Lebeault rend hommage aux romans populaires du début XXème siècle (Arsène Lupin, Rocambole). Le récit évolue dans un décor style Belle Epoque et prend, dès les premières pages, une tournure fantastique sur lequel viendra se greffer une sombre histoire de tueur en série. L’idée de faire interagir le héros de papier avec son créateur n’est pas neuve. Mais cette idée est exploitée ici de fort belle manière de sorte que ce sentiment de déjà-vu s’efface au profit d’un récit inédit et ma foi fort bien charpenté. Rien n’est laissé au hasard. On sent que l’auteur a passé beaucoup de temps à la préparation de cette bd. Et cela se traduit par un récit haletant à la conclusion imprévisible mais toutefois logique. Le lecteur attentif reconnaîtra quelques clins d’œil parsemés tout au long de l’histoire (à Fantomas notamment). Ce one shot se retrouvera à n’en point douter dans le "top nouveauté" pour le plus grand bonheur d’Alix (et des autres bdphiles !). ;)

29/08/2008 (modifier)