American Elf

Voici un album très spécial. Son auteur James Kochalka a, de 1998 à 2003, dessiné quasi quotidiennement un strip de 4 cases sur sa vie. Le problème, c'est que comme ce strip n'est pas toujours drôle, et bien ça devient vite fatiguant. Le concept est certes un concept plutôt intéressant, malheureusement, pour que la bd soit plaisante à lire, il aurait fallu le faire sur moins de pages. Le problème (c'est un fameux paradoxe), c'est que je ne sais pas si le travail effectué aurait eu autant d'impact sur moins de pages. Donc vu le nombres de strips vraiment plaisants (qu'ils soient drôles, absurdes, poétiques, etc...) je pense qu'il vaut mieux vraiment diluer la lecture de ce gros ouvrage, sur la longueur (c'est un livre idéal pour mettre dans les toilettes par exemple). Le dessin de Kochalka lui est plutôt plaisant, simple, mignon, faussement naïf et plutôt maitrisé. Bref, même si il y a des bons côtés dans cette vision de la vie de l'auteur (sa répartie, sa vision du 11 septembre, la vie d'un auteur de BD, en salon par exemple -il y a même un strip où il y a un dessin de Lewis Trondheim-, la grossesse de sa femme, etc...), la lecture de cet album est quand même pénible. 2.5/5

03/02/2013 (modifier)

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Formellement, dans l'idée et son application, American Elf est assez impressionnant. Pendant plus de 5 ans, de 1998 à 2003, James Kochalka va réaliser quotidiennement un strip de 4 cases sur sa propre vie, avec à chaque fois une anecdote de sa journée qu'il a envie de raconter. Quotidiennement, tous les jours, sans interruption, qu'il pleuve, qu'il vente, que les tours du World Trade Center s'effondrent ou non. Bien sûr, le tout regroupé dans un unique album, c'est une somme telle qu'on ne peut pas la lire en une fois : il y en a trop. Ce serait plutôt le genre de bande dessinée qu'on picore petit à petit, découvrant au fur et à mesure davantage de la vie privée, de la vie intime ou du mode de pensée de son auteur. Mais j'ai bien eu du mal à avoir envie d'y picorer quoi que ce soit après y avoir goûté la première fois. Chaque strip est le plus souvent tellement anecdotique qu'ils en sont particulièrement inintéressants. Il n'y a pas d'histoire, pas de progression, juste des faits ou des petits moments de la vie racontés d'une manière que j'ai rarement trouvée percutante. Alors certes, à force, on finit par découvrir plus en profondeur la vie de Kochalka, sa compagne et ses proches. Certes parfois, on voit leur réaction vis-à-vis de l'actualité comme pour la période du 11 Septembre. Mais je me suis profondément ennuyé. J'ai essayé d'y revenir plusieurs fois mais sans envie. La quantité est là mais ça ne fait pas une bonne BD pour moi.

22/10/2008 (modifier)

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Kochalka s'essaie et s'astreint à respecter avec une discipline toute à son honneur la régularité d'un strip par jour. Cet homme qui se représente comme un elfe avec des grandes oreilles pointues, ce qui nous perd complètement sur son âge et son réel physique, dessine un strip de 4 cases en 2+2 tous les jours avec de brèves périodes d'abstinence depuis 1998. Cet ouvrage regroupe plus de 5 ans de strips répartis en plusieurs époques, ce qui constitue un pavé quasi cubique assez impressionnant. Le dessin de Kochalka est très naïf, certains diront que leur petit frère en fait autant, mais en fait l'auteur maîtrise bien son dessin même s'il affirme ne pas pouvoir faire mieux. Et à vrai dire on constate assez peu d'évolution de son style au fil des années. Dans tous ces strips, l'auteur évoque sa vie bien sûr, a priori la première source d'inspiration de tout un chacun, mais ce n'est pas à prendre comme un journal intime. Il peut très bien ne pas évoquer un sujet très grave de sa journée, et préférer faire son strip sur les pensées de son chat Minette. Beaucoup de strips présentent ses relations avec sa femme. James se dépeint comme un grand enfant, n'aimant pas trop la foule, très flippé comme garçon. On peut aussi suivre ses différents voyages, y compris professionnels, par exemple au festival de San Diego, où d'ailleurs Lewis Trondheim dessinera un de ses strips :) Bien qu'on voit l'auteur à plusieurs reprises essayer de vendre son concept de strip quotidien pour être publié, il semble qu'à une certaine époque ça n'intéressait personne, même pas L'Association. Aujourd'hui, Kochalka étant peut-être plus renommé qu'auparavant, Ego comme X publie ses strips dans un ouvrage dense et de bonne facture, avec une traduction qui semble correcte, les éléments faisant appel au milieu culturel de l'auteur étant explicités. Bref même si cela peut sembler un peu lourd à avaler d'une seule traite, on pourra trouver des strips "meilleurs" que d'autres évidemment, plus drôles, plus poétiques, à chacun sa sensibilité, mais cette compilation vaut le coup d'oeil sur les petites choses de la vie, le regard d'un auteur trentenaire sur le monde qui l'entoure. C'est à lire, à emprunter voire à acheter pour se piocher la lecture de quelques strips au hasard de temps de temps.

01/05/2008 (MAJ le 01/05/2008) (modifier)

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