L'Abattoir

Note: 3/5
(3/5 pour 1 avis)

Un homme au bout du rouleau et quasiment à la rue décide de s'enrôler dans la police.


Pilote Policier, mais drôle Séries avec un unique avis

Un homme au bout du rouleau et quasiment à la rue décide de s'enrôler dans la police. Ce récit est l'occasion pour Dimitri de mettre en scène les absurdités des forces de l'ordre, détestées par la foule, désarmées par la justice, rendues aussi inutiles qu'imbéciles par l'administration.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution Septembre 1989
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série L'Abattoir © Editions du Taupinambour 1989
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 1 avis)
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17/04/2008 | Ro
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Par Ro
Note: 3/5
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Note approximative : 2.5/5 A la manière de La Grand-Messe pour la politique, cet album est l'occasion pour Dimitri de critiquer et tourner en dérision un aspect de la société moderne : la police. Prenant le prétexte du récit d'un paumé qui a dû s'enrôler parce qu'il n'avait plus d'autre choix de métier, il va passer en revue les différents corps de métier des forces de l'ordre, allant de la police criminelle à la circulation en passant par la surveillance des métros. Le ton est acide mais pas vraiment envers les policiers eux-mêmes, plutôt envers le système politique et judiciaire qui rend leur métier absurde et inutile. Les inspecteurs sont dépossédés de tout pouvoir car ils n'ont pas le droit d'utiliser d'armes. Les agents de la circulation n'ont aucune autre mission que de remplir des carnets de contravention. Les criminels sont soutenus aussi bien par la foule que par la justice qui préfèrent que la société paie ce qu'ils demandent pour éviter les emmerdes. Bref, à l'image du film cousu de fil blanc que le héros regarde au cinéma en début d'album, la société est composée de veaux qui se laissent mener par le bout du nez tandis que les policiers, eux, sont d'autres veaux qu'on mène à l'abattoir. Cette BD pose ainsi quelques bases de réflexion qui ne sont pas inintéressantes et amènent des situations joliment absurdes. Le lamentable échec du héros quand il essaie de faire respecter la loi en achetant son propre pistolet en est un exemple assez amusant d'ironie. L'ennui, c'est qu'à part ça, il n'y a pas grand chose de captivant dans cet album. Le récit est un peu confus, ressemblant plus à une suite de sketchs qu'à un scénario linéaire. Le message de l'auteur est parfois assené sans aucune finesse et malgré cela, on ne voit pas toujours où il veut en venir. Est-ce qu'il prône l'usage des armes et de la force par la police ? Quant au dessin, il est dans le plus pur style de Dimitri. Ses décors sont relativement réalistes tandis que ses personnages tiennent plus de la caricature, à l'image du héros qui a le même faciès presque animal que Krampon, le héros de sa série Le Goulag. Une lecture pas désagréable mais un peu fouillis et dont les messages politiques, parfois cousus de fil blanc, n'en sont pas pour autant des plus clairs.

17/04/2008 (modifier)