Princesse aime princesse

Note: 2.83/5
(2.83/5 pour 6 avis)

Les péripéties farfelues de Codette qui vient en aide à la riche Végétaline, cette dernière est malade et est victime du protectionnisme excessif de sa mère.


École supérieure des Arts décoratifs de Strasbourg Gays et lesbiennes La BD au féminin

Dans la plus haute tour du royaume, la jeune princesse Végétaline est retenue prisonnière. Heureusement, un prince, heu, une princesse nommée Codette fera tout pour la délivrer. Mêlant le réel et le merveilleux, l'environnement moderne et certains éléments des classiques, cette histoire raconte avant tout l'éveil au sentiment amoureux chez deux jeunes filles, et les obstacles qu'elles devront franchir pour pouvoir se retrouver.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 20 Mars 2008
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Princesse aime princesse © Gallimard 2008
Les notes
Note: 2.83/5
(2.83/5 pour 6 avis)
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09/04/2008 | iannick
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Par Ju
Note: 3/5
L'avatar du posteur Ju

Comme dit dans les précédents avis, entrer dans ce livre, c'est entrer dans un gros délire made in Lisa Mandel. L'histoire nous conte donc le destin de deux jeunes ados, Végétaline et Codette. La première est clouée dans son lit par sa mère tyrannique, et la deuxième va, par défi, l'embrasser. Les deux vont tomber amoureuses et vont lutter contre leur entourage (surtout celui de Végétaline) pour se retrouver. On a affaire à tout un tas d'intrigues saugrenues, et de personnages hauts en couleur. Lisa Mandel oscille entre le fantastique et l'absurde, et il faut avouer que c'est plutôt réussi. En effet, ce n'est pas de l'absurde seulement pour de l'absurde. La question de l'homosexualité chez les jeunes est quand même le thème principal de l'album, et elle est traitée de façon légère et rafraichissante, si bien qu'elle apparaît comme logique, évidente. L'amour entre les deux jeunes filles est tout simplement fort, intense, bref un premier amour. Et le fait qu'il soit homosexuel n'apparait pas comme un problème ici. En effet, c'est plus le fait que Végétaline veuille avoir une relation qui déclenche la fureur de sa mère, pas le fait que cette relation soit une relation d'amour avec une autre fille. L'humour est bien dosé, personnellement j'accroche. C'est burlesque, un peu ridicule, mais ça reste assez drôle, comme les combinaisons style power rangers des scientifiques, ou le "méchant" représenté avec une figure toute noire, ou on ne voit que ses yeux rouges et ses dents. Après, il faut bien avouer que certains personnages sont moins réussis que d'autres, comme celui du fils du savant dont on a volé le prototype. C'est parfois un peu lourd, mais dans l'ensemble j'ai aimé cette bd pour son côté décalé, son humour potache et sa façon d'aborder l'homosexualité chez les ados. Par contre, là où ça coince pour moi, c'est au niveau du dessin. Certes, les expressions des personnages sont bien rendues, ils sont tous reconnaissables, mais à part ça... Les décors sont quasi inexistants, quant aux personnages, ils sont globalement moches, ça ne donne pas forcément envie de lire l'oeuvre, ou de s'y attarder. Je trouve que le dessin n'est vraiment pas bénéfique à l'histoire, il la dessert presque, dans le sens où je n'avais pas forcément envie de passer plus de temps que ça sur certaines planches à cause du dessin. Après, c'est une question de goûts, et certains seront sans doute moins gênés que moi par le trait de Lisa Mandel, qui nous sert ici une jolie histoire tout de même.

05/12/2019 (modifier)
Par Superjé
Note: 3/5

La première fois que j’ai lu cette BD (il y a peu près 1 an), je me souviens que je l’avais pas mal adorée. Après relecture, j’aime moins bien malheureusement, même si je trouve que cela reste un bon divertissement. Le scénario, pour commencer, est un mélange de genres bien déroutants (et rarement associés) : un conte contemporain teinté de roman graphique fantaisiste tout ça dans un univers humoristique et futuriste. Après avoir lu cette dernière phrase, on peut s’attendre à trouver dans cette BD un récit maladroit (ou une histoire dure à rentrer dedans, ou une BD bien lourde à lire)… C’est loin d’être le cas ; l’intrigue est simple, les personnages attachants, l’histoire pas prise de tête, le sujet est accrocheur, c’est une BD dans laquelle il est facile de rentrer donc. Même si l’histoire est bonne, j’ai trouvé que le côté roman graphique était un peu raté car les sujets sont traités avec un manque de gravité évidemment (on parle quand même de sujets sérieux –plus ou moins graves- dans ce livre, des premiers amours de jeunesse, d’homosexualité féminine (voir carrément une découverte de la sexualité), de l’étouffement d’une mère sur sa fille, de maladie (certes mentale), de l’immigration d’une famille à cause de la violence ambiante d’un pays). La BD souffre d’un manque émotionnel, d’une dimension poignante… Et malheureusement le côté humour ne marche pas mieux. J’ai emprunté cette BD sur le simple nom de Lisa Mandel. Effectivement, je suis fan de ses délires dans des BDs jeunesse du genre Nini Patalo et Eddy Milveux, mais ici, tout le côté grotesque n’arrive que difficilement à être vraiment drôle : c’est juste sympa à lire (mais je le répète, la première fois que j’ai lu ce livre, j’ai été plus touché par l’humour loufoque). Le dessin, c’est purement le style de l’auteure, Lisa Mandel ; faussement naïf, moi j’aime bien… Cependant, comme elle doit dessiner des cases plus compliquées techniquement parlant, le manque de maîtrise est plus flagrant que dans ses autres œuvres, plus dépouillées (ici, certaines grandes casses sont assez horrible à regarder). Par contre, son trait est très expressif et très lisible. Je n’ai pas trop aimé les couleurs non plus, teintant souvent vers le rose… Je ne suis pas très exigeant niveau dessin, moi, ce style, ça n’a en rien altéré ma lecture, mais je pense que ça peut en déranger certains. Bref un one-shot rigolo (grâce aux personnages, aux combinaisons bioman…), qui se lit bien, mais on adhère au délire qu’une fois… Et je n’ai pas été touché comme j’aurai du. Je le conseille néanmoins aux fans de l’auteure, comme moi !

03/12/2010 (modifier)
Par Ems
Note: 3/5

Ce titre s'intègre bien dans la collection Bayou pour laquelle j'ai un petit faible. Le dessin n'est évidemment pas le point fort de ce one shot mais il reste agréable à visionner. Le ton est léger mais les sujets abordés bien plus complexes que j'imaginais. Le récit aborde des sujets peu communs entremêlés de délires tels les tenues hightech colorées à la X-Or ou équivalents. Il y a beaucoup d'humour, une pointe onirique et un récit profondément humain en tâche de fond. La lecture est aisée et adaptée à un large public. Il faut l'esprit large pour apprécier ce one shot qui ne se prend pas au sérieux et qui touche à tout. J'aime ce genre de production ne ressemblant à rien de connu. Il y a bien mieux mais il y a surtout le minimum de ce que j'attends d'une BD, donc sans être trop exigeant ça le fait.

13/07/2010 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
L'avatar du posteur Ro

Princesse aime princesse prend la forme d'un conte de fées moderne. Il mélange chronique sociale adolescente, SF avec des technologies futuristes imaginaires, et fable romantique avec une princesse prisonnière en haut d'une tour. L'héroïne possède en outre un passé lié à un pays exotique qu'elle et sa famille aurait fui suite à une guerre civile. Le cocktail d'ensemble est très original mais également assez déstabilisant. On y retrouve la verve imaginaire d'une Lisa Mandel à qui l'on doit les univers délirants de Nini Patalo et Eddy Milveux. Le récit n'est cependant pas humoristique ici, ou très peu. Il s'agit vraiment d'une surprenante romance entre deux filles avec de l'aventure quand la première doit sauver la deuxième du joug que fait peser sur elle sa mère richissime et trop possessive. Le graphisme est assez typique de Lisa Mandel, mais je le trouve un peu plus moche que d'habitude. Il faut dire que son style habituel n'est pas somptueux mais il est efficace et amusant. La quantité de pages de cet album a cependant probablement dû l'obliger à dessiner plus vite encore ce qui donne un résultat assez peu satisfait graphiquement parlant. Mais c'est annexe car la lecture est plaisante et elle sort des sentiers battus.

21/02/2010 (modifier)
Par Marc29
Note: 4/5

Contrairement à l'avis précédent je trouve que Lisa Mandel réussit plutôt son coup. En effet son trait est déjà connu et colle très bien au traitement de l'histoire, considérant le coté fantastique et merveilleux, voire onirique (d'ailleurs la page 67, mettant en parallèle le conte du petit tailleur, végétaline en plein délirium et sa mère, est vraiment réussi à mon humble (voire très humble) avis). Concernant le thème de l'homosexualité et du lectorat plus ou moins jeune, je pense qu'il est bon pour les parents de le savoir, de là à le déconseiller, c’est un tout autre débat. Point important la seule petite déception que j'ai eu face à cet album c'est le coté délirant bien moins important que dans Nini Patalo, en effet certains délires sont un peu difficiles à suivre, et en cela je rejoints le précédent avis.

16/05/2008 (modifier)
Par iannick
Note: 1/5
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D'habitude, je suis plutôt tolérant envers un dessin qui ne me plait pas à première vue surtout s'il est en cohérence avec un bon scénario mais là, rien à faire, je n'ai pas du tout aimé le traitement graphique et aussi... l'histoire ! « Princesse aime princesse » est un conte réalisé par Lisa Mandel. L'histoire met en place un groupe de jeunes qui font une virée dans une grosse fiesta organisée par un riche propriétaire (dans une immense tour !). Parmi ces participants, Codette va faire le pari un peu fou d'aller à la rencontre de la maîtresse des lieux nommée Végétaline afin de lui déposer un baiser... Végétaline est une femme malade constamment surveillée par sa mère. A la suite de cette rencontre pour le moins inattendu, les deux demoiselles vont s'aimer... Ce conte, je ne sais pas trop à qui il s’adresse. Je m’explique : les retournements de situation, les dialogues et le dessin peuvent parfaitement convenir aux enfants, par contre, au niveau de l’histoire en elle-même et surtout de la relation qu’entretiennent les deux héroïnes Végétaline et Codette (homosexualité féminine), je ne conseille pas ce récit aux plus jeunes ! En clair, à mon avis, c’est au niveau du scénario que ça coince… les coups de théâtre sont tellement absurdes que ça discrédite l’histoire. Je pense que les différents sujets abordés (protectionnisme excessif de la mère pour son enfant, l’homosexualité féminine, l’intégration, etc…) dans cette bd auraient pu être traités avec plus de sensibilités et de tacts sans pour autant mettre en place ces séquences ridicules. Quant à l’humour employé, ça n’a pas marché sur moi… les références sur « Bioman », bof, ça ne m’a pas fait marrer, le foutage de gueule sur un des personnages parce qu’il ne maîtrise pas le français, pareil, ça me laisse froid ! Le dessin, je ne préfère pas trop en parler, je le trouve brouillon, mal fini… heureusement que la narration est plutôt bonne, elle m’est apparue accrocheuse. La mise en couleurs m’a semblé adaptée aux différentes séquences de l’histoire mais je ne suis pas non plus fan de ce genre de colorisation par l’utilisation d’aplats. « Princesse aime princesse » est finalement un one-shot qui ne m’a pas plu, je pense que l’histoire aurait pu être plus touchante et plus intéressante (surtout lorsque la bd traite du protectionnisme extrême d’une mère envers sa fille et de l’homosexualité féminine) s’il n’avait pas eu ces retournements de situation ridicules. De plus, je n’ai pas aimé l’humour et le dessin de Lisa Mandel. Je pense que « Princesse aime princesse » est une bd qui peut plaire beaucoup (voire à la folie) à une partie du lectorat comme elle peut extrêmement désoler les autres bédéphiles. En tout cas, il n’y aura pas de lecteurs qui aimeront moyennement ce conte, c’est sûr !

09/04/2008 (MAJ le 09/04/2008) (modifier)