Des chiens, de l'eau (Dogs and Water)

Note: 3/5
(3/5 pour 2 avis)

Un jeune homme marche dans un désert glacé avec un sac à dos ourson pour seul compagnon. Naufragé, il ne vient de nulle part et avance sans savoir où. Sa route le verra devenir chef d’une meute de loups, se faire assaillir par des rennes, et elle le mènera près d’un hélicoptère abattu, non loin des bunkers éteints d’une guerre passée ou en latence. Comme un Petit Prince mutique et solitaire, il apprendra la vie dans un monde cruel où il devra se confronter aux hommes. Le théâtre illustré d’Anders Nilsen dessine et donne à entendre le silence. Deux courtes histoires, deux variations sur le mythe de Sisyphe, ouvrent et clôturent le livre.


Comix Drawn & Quarterly

Un jeune homme marche dans un désert glacé avec un sac à dos ourson pour seul compagnon. Naufragé, il ne vient de nulle part et avance sans savoir où. Sa route le verra devenir chef d’une meute de loups, se faire assaillir par des rennes, et elle le mènera près d’un hélicoptère abattu, non loin des bunkers éteints d’une guerre passée ou en latence. Comme un Petit Prince mutique et solitaire, il apprendra la vie dans un monde cruel où il devra se confronter aux hommes. Le théâtre illustré d’Anders Nilsen dessine et donne à entendre le silence. Deux courtes histoires, deux variations sur le mythe de Sisyphe, ouvrent et clôturent le livre.

Scénario
Dessin
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution Novembre 2005
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Des chiens, de l'eau © Actes Sud 2005
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 2 avis)
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08/01/2008 | cac
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Par Erik
Note: 3/5
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Que cet album est fort étrange ! Je confirme. Il se dégage quand même quelque chose de plaisant. Au niveau du graphisme, il n'y a pas de case ce qui nous entraîne dans un univers où il n'y a peut-être pas de règle. L'impression d'infini est parfaite. Le choix de l'auteur est judicieux. Je ne dirai pas la même chose de la couverture qui semble être un peu décalée. Nous commençons par un épisode de la mythologie grecque un peu détourné mais qui n'en demeure pas moins intéressant quant à la vison de l'auteur. Une oie interroge un homme en train de faire depuis des milliers d'années le même travail à savoir rouler une grosse pierre au sommet d'une montagne pour la lâcher en bas. On comprend qu'elle essaie de rompre le mécanisme des habitudes. Quelques fois on est toujours focalisé sur la même chose qu'on en oublie l'essentiel. La vie nous permet de réaliser beaucoup de choses pour peu qu'on ait envie de se lancer. Ensuite, on enchaîne le récit avec un homme qui traverse seul un grand désert avec un ours en peluche sur le dos. Il ne connaît pas sa route. On voit que la thématique reste la même. Il va faire des rencontres qui vont changer le cours de son existence. On reviendra au final sur un épilogue de la mythologie grecque faisant intervenir Sisyphe et le Minotaure. On se rend compte que l'auteur savait où il nous embarquait au début de ce grand voyage dans l'âme humaine. Pas mal en somme.

11/10/2009 (modifier)
Par cac
Note: 3/5
L'avatar du posteur cac

Que voilà un bien étrange album. Après une sorte d'introduction dans laquelle le mythique Sisyphe, condamné à rouler une pierre en haut d'une colline pour l'éternité, aborde des questions métaphysiques avec ce qui ressemble fort à une oie, on suit le coeur même du récit. Un homme avec un ours en peluche sur le dos parcourt une planète désertée en suivant une route interminable au milieu du désert. Il devient à moitié fou par sa solitude, se fait adopter par une meute de loups ou plutôt de chiens sauvages si on en croit le titre, assez poétique d'ailleurs. Il erre, dans quel état on ne sait pas. C'est tout de même assez spécial et ça ne plaira certainement pas à tout le monde tant c'est absurde. Mais drôle pour preuve la dernière partie de l'album où on retrouve Sisyphe. Mais ça vaut le coup d'oeil pour la forme, la construction des planches est très originale, posée avec une forte décomposition de l'action, des pages épurées laissant beaucoup de vide, un trait esquisse tout à fait superbe. Et on imagine tout à fait le silence d'une planète vide ou presque ravagée par un quelconque cataclysme.

08/01/2008 (modifier)