Baptism

Note: 3.75/5
(3.75/5 pour 4 avis)

Si vous pouviez prolonger votre beauté dans un autre corps, le feriez-vous ?


L'horreur en bande dessinée Les meilleurs mangas courts Les meilleurs mangas policiers Shogakukan Shojo Tout petits albums

Izumi Wakukusa fut une grande actrice, probablement la plus belle du japon. Elle fut d’ailleurs surnommée « la beauté éternelle ». Mais la belle se flétrit n jour, une tache commençant à apparaître sur son visage si beau. Ne pouvant le supporter, elle décida de se retirer du devant de la scène. Son but était désormais d’avoir une petite fille, aussi belle qu’elle. Une petite fille dans le corps de laquelle elle pourra it aire transplanter son cerveau, le moment venu, afin de retrouver sa beauté enfuie. Lorsque Sakura a 10 ans, sa mère se soumet donc à l’opération, avec l’aide de son médecin traitant. Il va falloir apprendre à « être » Sakura.

Scénario
Dessin
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 11 Octobre 2006
Statut histoire Série terminée 4 tomes parus

Couverture de la série Baptism © Glénat 2006
Les notes
Note: 3.75/5
(3.75/5 pour 4 avis)
Cliquez pour afficher les avis.

28/10/2007 | Spooky
Modifier


Par Gaston
Note: 3/5
L'avatar du posteur Gaston

Second manga de cet auteur que je lis, des années après voir lu L'Ecole emportée, un manga de science-fiction d'horreur dont j'avais gardé le souvenir d'une série avec des bonnes idées, mais plombé par des péripéties peu crédibles qui ont fait en sorte que j'avais plus envie de rigoler par moments que d'avoir peur. Ici, l'idée de départ est pas mal (si on accepte qu'un docteur peut réussir à transplanter un cerveau dans un autre corps après avoir passé des années à faire des expériences) et, vu que c'est un manga d'horreur, l'auteur utilise bien son scénario pour montrer des scènes vraiment malsaines (et peut-être même un peu trop malsaines). Personnellement, toutes les scènes qui m'ont 'choqué' étaient en rapport avec le maître d'école et je pense que les lecteurs vont comprendre de quelles scènes je parle. Le scénario est prenant et j'avais toujours envie de savoir la suite. Malheureusement, petit à petit, il y avait des comportements illogiques qui ont fait en sorte que j'ai commencé à trouver que le scénario perdait de la crédibilité (le prof est tout de même trop con la moitié du temps) et puis vient la fin qui est... très spéciale et ne fait pas trop de sens pour moi. Dommage parce que l'auteur utilise des thèmes intéressants et la fin pose des bonnes questions. Au final, malgré l'illogisme de plusieurs situations, je continue à trouver que ce manga se laisse lire et est intéressant. Pour rentrer dans l'histoire, il faut tout de même aimer les dessins un peu rétro (j'aime bien, mais un lecteur moderne habitué aux mangas actuels risque de détester) et aussi à ce que parfois le scénario fait un peu n'importe quoi et que certaines scènes soient choquantes.

18/05/2018 (modifier)

En voyant pour la première fois la couverture du premier tome, je me suis dit "Tiens un nouveau style de dessin manga". Moi qui n'aime pas les mangas standards pour leurs côtés stéréotypés (grands yeux enfantins, visages pointus et bouches grandes ouvertes), Kazuo Umezu a un superbe style de dessin classique pour une BD asiatique (évidemment Osamu Tezuka est mon mangaka favori en premier). Après avoir lu "14 ans" sur un site en anglais ("Fourteen" de Kazuo Umezu) qui est très proche du comics américain, je suis tentée de lire Baptism en ayant les tomes en français car cette histoire m'intrigue et ses dessins sont très beaux et n'ont pas du tout vieilli actuellement. Ce livre est bien glauque et quand même moins gore que l'adaptation en film "Baptism of Blood" en 1996 de la même histoire. En résumé voici l'histoire de Matsuko Uehara, une ancienne actrice de cinéma surnommée "La sainte éternelle" sous le sobriquet d'Izumi Wakakusa. Celle-ci voit sa beauté se dégrader de jour en jour, et avec son médecin personnel, elle formente un plan afin de rester jeune et belle. Elle conçoit une magnifique petite fille appelée Sakura Uehara, née sous X. Mais à maintenant 10 ans, celle-ci découvrira le secret de sa mère Matsuko et le supplice va commencer pour la pauvre Sakura. Avant de commander mon premier tome, j'ai commencé à lire les 3 premiers tomes sur internet en japonais. (Je possède les tome 1,3 et 4,donc j'évite de trop spoiler dessus.) Mais je comprenais bien les situations en regardant les cases et seul le tome 2 ne me tente pas du tout pour l'acheter à cause du conflit entre le maître d'école Tanigawa et son épouse Kazuyo, victime des machinations d'Izumi (vivant alors dans le corps de Sakura) afin de rompre avec son mari car il y a quelques pages qui m'ont gênée sur la relation "pédophile" entre la fillette et son maître d'école (la fillette étant évidemment Izumi qui souille le corps de Sakura physiquement et moralement). Bref un superbe manga d'horreur qui a très bien vieilli même de nos jours et que je conseille aux fans de mangas horrifiques.

04/04/2015 (modifier)
Par yann75000
Note: 5/5

Cultissime ! Si vous voulez flipper à chaque page, y'a pas ! Faut lire ça ! C'est si rare d'être pris aux tripes par une bande dessinée. Et celle-là ne vous lâche plus à partir du moment où vous l'ouvrez. Vous voulez savoir jusqu'où peut aller l'horreur. Et quand je dis l'horreur, c'est de la pire horreur dont parle ce chef d'oeuvre. Et pour reprendre Antonin Artaud qui dit sur le théâtre ce que je pourrais dire sur cette BD : "Si le théâtre est essentiel comme la peste, ce n'est pas parce qu'il est contagieux, mais parce que comme la peste il est la révélation, la mise en avant, la poussée vers l'extérieur d'un fond de cruauté latente par lequel se localisent sur un individu ou sur un peuple, toutes les possibilités perverses de l'esprit". L'histoire est celle d'une mère de famille qui, obsédée par la beauté et la jeunesse, obsédée par son passé d'actrice connue, finit par sacrifier sa fille pour satisfaire son obsédant désir de rester ce qu'elle était auparavant. C'est difficile d'en dire plus sans dévoiler le noeud de l'histoire. Tout ce que je peux dire, c'est que ça saigne pas mal, mais que ce n'est pas dans ces moments là qu'on angoisse le plus ! Et de l'angoisse, y'a que ça. Le trait est gras, l'ambiance est sombre. C'est tout juste si on entend pas le souffle lugubre du vent. En lisant cette BD, vous ne verrez plus jamais votre mère comme avant........ hé hé hé.

08/11/2010 (modifier)
Par Spooky
Note: 3/5
L'avatar du posteur Spooky

Kazuo Umezu est l’auteur du manga "L’Ecole emportée", que je n’ai pas encore lu. Ici il réalise un pur manga d’angoisse, dont le début est assez tétanisant. En effet des cadavres d’animaux, des cerveaux écrasés, une petite fille parfaitement diabolique sont notamment mis en scène. On a droit à quelques scènes de pure terreur. La suite se base plus sur des éléments psychologiques, avec notamment quelques scènes de torture, mais aussi deux situations qui relèvent clairement de la pédophilie. Mais pour amener son lecteur où il le souhaite, Umezu n’hésite pas à renverser les barrières de la logique, avec notamment le maître d’école, dont le comportement n’est pas toujours crédible. La lecture de cette histoire m’a gêné. La faute à des situations étranges, malsaines à mon sens, exposées avec une certaine complaisance par l’auteur. Pourtant la fin, qui est censée dédouaner une partie de ces éléments dérangeants, ne m’a pas totalement convaincu, la faute sans doute à une certaine propension à enchaîner les péripéties sans se préoccuper de la logique… Mais, à l’époque de publication de ce manga (1974-1976), cela a dû faire du bruit. Car il place les rapports familiaux au centre de son propos. Que sont les parents pour les enfants ? Et inversement. L’amour peut-il conduire à des actes extrêmes ? Etc. Ce sont les profondeurs de l’âme humaine qui sont sondées, et ce n’est pas forcément réjouissant… Côté graphisme, le style d’Umezu est agréable, même si ses personnages manquent cruellement d’expression. Gênant quand on fait un gros plan sur leurs yeux pour justement illustrer leurs sentiments. C’est un manga court (4 volumes de 250 pages tout de même), réalisé avec un découpage presque européen (beaucoup de petites cases, apparentant l’aspect du manga au traditionnel gaufrier par moments), dont j’ai apprécié la forme, celle du bunkô, aussi proche que possible de l’édition originale. Un manga assez dérangeant, bien illustré et probablement intéressant sur le plan psychiatrique, mais qui manque cependant de logique. A ne pas mettre entre toutes les mains, en tous les cas.

28/10/2007 (MAJ le 28/10/2007) (modifier)