80°C

Note: 3/5
(3/5 pour 2 avis)

Suite à un chagrin d’amour, Sun Xiaotian s’enfuit de chez elle. Elle va faire la connaissance d'une troupe de théâtre dont le metteur en scène, en mal de succès, va lui proposer de devenir son assistante.


Manhua Théâtre

Suite à un chagrin d’amour, Sun Xiaotian s’enfuit de chez elle. Elle va faire la connaissance d'une troupe de théâtre dont le metteur en scène, en mal de succès, va lui proposer de devenir son assistante. Petit à petit, Sun Xiaotian apprendra à connaître cet homme imprévisible et à changer de point de vue… 80°C ou la température de l'amour et des souvenirs… Le premier manhua publié par Kana.

Scénario
Dessin
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 24 Août 2007
Statut histoire Série abandonnée (terminée en 8 tomes en Chine, abandonnée en France) 6 tomes parus

Couverture de la série 80°C © Kana 2007
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 2 avis)
Cliquez pour afficher les avis.

31/08/2007 | Ro
Modifier


Par Ro
Note: 3/5
L'avatar du posteur Ro

Kana se lance à son tour dans les manhuas (BD chinoises) avec cet album qui est le premier publié par eux. Je l'ai donc lu avec curiosité. Malgré un dessin sympathique et une narration graphique maîtrisée, je dois pourtant admettre avoir eu du mal à me laisser convaincre par ma lecture. Les personnages sont sympathiques, relativement originaux et pleins de personnalités. Le décor de petite troupe de théâtre amateur (interprétant une adaptation du Roi et l'Oiseau de Paul Grimault) est plaisant même si assez peu exploité finalement. Et la relation entre les deux personnages principaux, une jeune fugueuse de 17 ans au caractère bien trempé et un metteur en scène trentenaire et autoritaire, est spéciale et un peu ambiguë. Pourtant je dois dire que je me suis un peu ennuyé pendant la plus grosse partie de ma lecture. Difficile en effet de voir où l'auteur veut en venir, pourquoi tout ce mystère autour de la vie privée du metteur en scène, pourquoi la jeune fille s'accroche à lui alors qu'elle est en permanence en colère contre lui et qu'elle l'insulte dès le premier jour, etc. Le rythme est assez lent, l'intrigue sans véritable accroche, les évènements se suivent sans toujours de réels liens. Bref, la majorité du récit, quoiqu'elle soit bien racontée, n'est pas très passionnante. En réalité, le tout prend sa véritable saveur et son intérêt sur la fin, quand l'auteur finit par faire passer le voire les messages assez philosophiques qu'il mettait en place depuis le début. Messages sur les relations entre les individus, l'amour, mais aussi sur la mémoire, le fait que les sentiments ne sont pas éternels, et la force du souvenir. J'ai été touché par cette fin de récit et tout ce qu'elle implique. C'est une belle fin, intelligente, pleine de bon sens et de maturité. Rien que pour cela, je suis prêt à oublier le fait que je n'avais pas accroché au reste du récit car il sert en fait à donner de la consistance au message final.

31/08/2007 (MAJ le 25/01/2008) (modifier)
Par Katz
Note: 3/5

Ce titre, d’apparence mineure si l’on se fie à ses couvertures, est certainement une de mes plus grosses déceptions du moment. En l’occurrence on pourrait donc juger que l’apparence reflète parfaitement le contenu : moyen. Cependant, jusqu’aux ultimes pages du premier tome de ce manhua, je pensais avoir dégotté un cinq étoiles assuré, une petite perle dans le registre du « roman graphique » versant du côté du conte réaliste, avec l’histoire de cette troupe de comédiens plutôt médiocres s’entraînant loin de tout, dirigés par un metteur en scène dont on ignorait pourquoi il semblait avoir « tout quitté », l’histoire étant contée du point de vue d’une jeune fugueuse au caractère plus que trempé. Jusqu’aux pénultièmes pages, donc, je fus sous le charme de ce dessin un peu hésitant, pour une héroïne elle-même hésitante, partagée entre l’intransigeance de sa jeunesse et sa volonté, néanmoins, de comprendre le monde où elle évolue. Franchement, oui, j’adorais cette histoire aux aspects de fable moderne, sis dans un coin reculé de Chine, mais où peu de choses, d’ailleurs, nous rappellent que nous sommes en Chine, hormis les noms chinois (c’est d’ailleurs assez intéressant, si l’on considère que la société qui est dépeinte dans ce manhua ne semble guère différer de celle des mangas japonais, qu’il n’y est pas fait mention une seule fois du parti communiste, ni du communisme, ou du socialisme, et que le show-business évoqué dans le second tome est régi uniquement par la loi du fric, et d’ailleurs d’un fric sorti d’on ne sait où... cela n’est peut-être guère étonnant, d’ailleurs, mais c’est du moins instructif). Mais... mais, donc, vint la fin du premier tome. Et la belle histoire se craquela, avec une fin qui, au fond, n’est rien d’autre que la morale d’une fable modernisée. Une morale point forcément « moralisante », mais très énervante, dans son registre « et oui, c’était beau, mais ce n’était qu’un instant, et tirons avec sagesse les enseignements de ce moment ». C’est d’ailleurs peut-être là qu’on trouve l’ultime résidu de ce que fut la société communiste chinoise, qui perdure partiellement dans le système éducatif. D’une certaine façon, n’avons-nous pas là une sorte de manhua au « réalisme post-socialiste » ? Un héritage de ces œuvres où il fallait édifier le peuple. Ici, il n’est plus question que d’amour, mais néanmoins, il convient aussi d’en tirer un enseignement, une morale à l’histoire. Désappointé, donc, par la fin du premier tome (d’autant plus que j’espérais que l’histoire de ce théâtre d’amateur, de son metteur en scène, et de la jeune fugueuse se poursuivrait sur plusieurs tomes), je lus le deuxième tome avec circonspection. Celui-ci est composé de deux histoires, qui me convainquirent encore moins que celle du premier tome. Ici, plus de charme bucolique, plus de rapports réjouissants entre un metteur en scène hautain, bizarre mais finalement sympa, et une jeune fille butée cherchant à percer son mystère et à le caser. Non, juste une petite historiette très banale, suivie d’une histoire qui ne s’achèvera (probablement) que dans le troisième tome, et que j’ai survolée, tant sa narration alternant « aujourd’hui » et flash-back (histoire d’une ex-mini-rockstar et son unique fan (féminine) retrouvée des années plus tard) est indigeste, et énervante. Car le procédé, franchement, ne m’a semblé rien apporter à l’histoire, et à son atmosphère, mais n’être juste qu’un « truc » tentant de faire monter la sauce « émotionnelle », nostalgique, etc.. Il n’est cependant pas exclu que je me procure le troisième tome. Juste pour savoir comment cela va se conclure. Le tout eut donc mérité deux étoiles, mais en recevra trois, pour le bonheur qu’il m’a apporté durant le premier tome. Avant cette fin...

27/10/2007 (MAJ le 27/10/2007) (modifier)