Io Memories

Note: 2.25/5
(2.25/5 pour 4 avis)

Fin du 28e siècle, l'espèce humaine tend à disparaître car les filles ne représentent plus que 15% du taux de natalité. Afin d’enrayer le phénomène, la reproduction est maintenant techniquement contrôlée. Et puisque les hommes n'assument plus tous le rôle de "reproducteurs", ils ont dû trouver un moyen d'assouvir leurs besoins sexuels avec des créatures artificielles, les D-lones.


Kodansha Robots

Dob's, simple pilote de remorqueur spatial, fait ainsi la rencontre de la D-Lone, Leen qui outre sa fonction de "poupée sexuelle" et son incroyable appétence, renferme le testament de son génial et mystérieux créateur Dorian-Dorian. C'est le début d’un voyage intergalactique et érotique aux confins de l'univers spatial et du monde humain. Io Memories est un manga "occidental" en 200 pages dans le sens de lecture franco-belge mais qui a réussi le tour de force d'être publié, en son temps, au Japon.

Scénario
Dessin
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 06 Juillet 2007
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Io Memories © Kana 2007
Les notes
Note: 2.25/5
(2.25/5 pour 4 avis)
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22/07/2007 | Ro
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Par Erik
Note: 2/5
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Non, cela ne le fait pas ! Et ce, malgré toute l'ingéniosité de cette univers intergalactique mêlé au sexe comme une sorte d'Adam et Eve dans l'espace. Yo men: l'érotisme fait vendre. Cependant, on ne croit pas une seule seconde à l'histoire d'amour entre un vieux pilote un peu enrobée et sa belle bombe anatomique qui est une poupée cybernétique. Certes, aux fin d’assouvir leurs besoins sexuels, les hommes ont développé des créatures artificielles: les drones. Par la suite, l'auteur a réalisé Alvin Norge, les aventures d'un ex-pirate informatique. Là encore, je n'ai pas trop accroché malgré une couverture aguicheuse. Io mémories était ambitieux n'hésitant pas à bousculer les codes du genre. C'est bien mais cela ne tient pas la route.

04/07/2015 (modifier)
Par Spooky
Note: 2/5
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Pour moi Io Memories c'est d'abord une erreur de communication : il fut publié dans la collection Made In de Kana, autrement dit la collection de prestige de l'éditeur de mangas. Or, la seule parenté avec le manga que possède le récit -à mon sens du moins-, c'est le fait qu'il ait été réalisé au départ pour un éditeur nippon. Car l'auteur, Chris Lamquet, est belge, et je ne vois pas trop en quoi le découpage ou l'histoire sont plus proches des mangas du même genre. Cela explique, à mon avis, le flop commercial subi par Io Memories. Mais le second souci c'est qu'après la première partie (qui se suffisait à elle-même), Lamquet en a rajouté une seconde, à mon sens plus artificielle, une partie qui emmène l'histoire sur d'autres territoires, plus périlleux que la première partie. Parce que jusque-là, ça se tenait, ce techno-road-movie mâtiné de fesses et de pénis rétractables... Ca se tenait, c'était rigolo, et Lamquet s'amusait visiblement dans ce foutoir. Après il a voulu faire un peu plus sérieux, il s'est pris inutilement la tête, et ça n'en a plus, de tête. Ni de queue d'ailleurs, puisqu'il y a moins de parties de jambes en l'air dans cette seconde partie. Certes, Lamquet dit ne pas trop se sentir à l'aise dans cette atmosphère, mais celle-ci en perd tout son côté joyeusement coquin. Son dessin en noir et blanc est assez sympa, mais moins que dans le récent Eco Warriors par exemple. Bref, une curiosité à réserver aux fans de l'auteur, et encore, au Lamquet seconde époque, celle où il s'ingénie à faire des récits "à la mode", alors qu'il est bien meilleur dans le burlesque...

08/09/2009 (modifier)
Par L'Ymagier
Note: 2/5

Une curiosité (du moins pour moi) : un manga "européen" et qui se lit dans le sens d'une BD normale. Bon, c'est pas cela qui va renouveler le genre, mais j'ai eu affaire à une bonne histoire de SF pas trop mal tournée, parfois amusante... et un tantinet coquine. Ce que je n’aime pas : la réalisation en a été directement effectuée sur ordinateur. Et tout cela m’a donné une sorte d’album hybride dont le postulat et ses développements sentent même une sorte de travail de commande. Désolé, je n’ai pas trop accroché ; le scénario et les divers intervenants se contentent « d’être là » et n’invitent pas le lecteur à participer, en quelque sorte, à l’histoire. J’ai lu le tome (prêté). Je l’ai rendu. Point.

01/01/2008 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
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Etonnant de voir le nom de Chris Lamquet associé à un manga. Et pourtant, Io Memories est bien un manga à la base car produit pour le marché japonais et paru sur place jusqu'à son brusque arrêt en 1997 pour des raisons financières. Il n'était alors qu'un récit inachevé d'une centaine de pages. Ce n'est qu'au début des années 2000 que Dargaud et Kana ont contacté Lamquet pour lui demander de reprendre ce récit et de l'achever afin de permettre une publication complète en album en France. Et quelques années plus tard, en 2007, l'album parait, complètement remanié pour la partie déjà parue au Japon et réalisé à l'informatique pour sa nouvelle seconde moitié. Au début, Io Memories ressemble à une saga de space-opera à la manière d'un Moebius ou d'un Jodorowsky, de la SF qui fleure bon le début des années 90. On y retrouve beaucoup des éléments des autres oeuvres de l'auteur, Quasar, L'Amour hologramme et l'oeuvre qui viendra ensuite Alvin Norge. A ceci près que Lamquet s'y autorise beaucoup d'érotisme et en fait même l'élément principal de son intrigue. L'héroïne y est en effet une superbe créature créée artificiellement pour le plaisir et à même de faire apparaitre un précieuse holo-mémoire à chacun de ses orgasmes. Amusant comme intrigue, non ? Et justement, l'auteur va jouer sur cet aspect du récit qui pourrait laisser craindre un nanar racoleur et en profiter pour insérer une bonne dose d'humour rafraichissante. Le récit ne se prend en effet pas au sérieux, la narration étant pleine de phrases et anecdotes amusantes, les dialogues étant parfois assez savoureux, et l'érotisme étant adouci voire tourné en ridicule par un anti-héros pas toujours à même de satisfaire son insatiable partenaire. Tout cela forme à mes yeux une très bonne première moitié de récit, au scénario de space-opera pas tellement original mais traité avec humour et bonne humeur. D'autant plus que le dessin est tout à fait bon. Lamquet y fait preuve d'une belle maîtrise, tant dans le trait que dans l'encrage et les décors. De la belle ouvrage. Cependant, à la moitié du récit apparait une rupture, celle de la fin du récit tel que publié au Japon (quoique remanié depuis) et de la reprise par l'auteur quelques années plus tard. La rupture est graphique tout d'abord, utilisant bien davantage l'outil informatique. La transition n'est pas trop brutale mais tout de même visible. Le trait est plus fin, plus assuré. Les personnages et décors sont créés à partir de squelettes numériques mis en mouvement, puis réencrés par dessus. C'est bien fait, bien maîtrisé. C'est du bon boulot. Il n'empêche que le rendu est tout de suite nettement plus froid, plus impersonnel. Les décors ressemblent à ceux d'un jeu vidéo, l'encrage est presque trop lisse, les personnages sont très légèrement figés. Bref à titre personnel, je préfère le dessin à la main du début. Et la rupture est très visible également au niveau du récit. L'auteur semble avoir sciemment voulu marquer la différence en s'extirpant du premier niveau de son intrigue. Alors que la première moitié de l'album plonge le lecteur dans un space-opera assez prenant, Lamquet l'amène soudain à s'extraire de ce récit en lui faisant découvrir un intrigue par-dessus l'intrigue, celle de l'auteur du récit lui-même qui est en train de créer ce dernier et dont la femme vient critiquer les idées et lui demander de modifier certaines choses (à la manière du très bon Leela et Krishna de Bess). Il n'est plus alors question d'être pris dans l'intrigue space-opera car celle-ci devient soudainement artificielle, simple récit imaginaire sans grande importance si ce n'est qu'il amène son auteur à se creuser la cervelle pour le faire avancer convenablement. Bref, ce second niveau de lecture a brisé à mes yeux l'ancien niveau, n'y apportant finalement que peu d'intérêt. J'ai au contraire presque ressenti un manque d'inspiration que l'auteur semble vouloir combler en décrivant les affres de son travail, les différentes influences scénaristiques et ses difficultés à trouver une bonne continuité et une bonne conclusion au récit. Et cela se ressent aussi dans l'intrigue originelle, ce space-opera qui soudainement tourne légèrement au délire, avec nombre de deus ex machina et de péripéties faciles pour un final abrupt, un peu mystique et manquant sincèrement de crédibilité voire d'intérêt. Ce n'est que mon avis, évidemment, mais je crains de devoir dire que la reprise de Io Memories quelques années après son arrêt est hélas un échec. En effet, même si elle nous permet de découvrir cette oeuvre parue uniquement au Japon et a permis d'y ajouter un humour bien sympathique, la continuité du récit et l'intérêt de ce qui y a été ajouté après la première centaine de pages n'est pas du tout du niveau de ce que le début me laissait espérer. La rupture est trop brutale, va dans un sens qui ne me convient pas et l'inspiration de l'auteur semble désespérément chercher à s'éloigner de celle qu'il semblait avoir eu à l'époque de la création de la première partie. Dommage car il y a de bonnes et très bonnes choses dans cet album.

22/07/2007 (modifier)