La Malédiction d'Edgar

Note: 2/5
(2/5 pour 4 avis)

Années 40 aux États-Unis, Joe Kennedy aspire depuis longtemps déjà à un avenir politique au plus haut niveau, mais sa fortune ne s’est pas faite sans quelques écarts de conduite…


1946 - 1960 : L'Après-Guerre et le début de la Guerre Froide 1961 - 1989 : Jusqu'à la fin de la Guerre Froide Politique Rodolphe

Projetant de mettre son aîné dans la course à la Maison Blanche, celui-ci meurt trop tôt emporté par la guerre. C’est donc son frère cadet “JFK” qui sera projeté malgré lui au devant de la scène, subissant l’ambition démesurée de son père. En suivant John Edgar Hoover, on découvrira les dessous de la montée en puissance d’un futur président, mêlant habilement relations avec la mafia et le tout Washington…

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 09 Février 2007
Statut histoire Série terminée 3 tomes parus

Couverture de la série La Malédiction d'Edgar © Casterman 2007
Les notes
Note: 2/5
(2/5 pour 4 avis)
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02/03/2007 | Ro
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L'avatar du posteur bamiléké

Je n'ai pas grand-chose à ajouter à l'avis de Mac Arthur en ce qui concerne la faiblesse de cette série. Les théories du complot et du secret sur ce sujet ont bercé mon adolescence. Dans les années 60/70 l'assassinat de JFK était l'Affaire capable de déstabiliser l'équilibre du monde. 40 ans après quelques auteurs ont relancé la machine sans créer plus que des vaguelettes. Je me suis endormi à la rediffusion de JFK et j'ai abandonné ma lecture à la moitié du tome 2 du pauvre Edgar. J'ai bien aimé le travail de Marc Dugain pour La Chambre des officiers mais ici j'ai rarement lu un scénario aussi mal construit. Le tome 1 est quasi incompréhensible tellement la construction et la narration sont hachées. L'auteur nous propose une suite de scènes sans rapport et sans continuité ce qui rend la lecture indigeste. Par exemple en trois planches nous passons successivement d'un entretien trivial entre Kennedy père et Hoover, puis sur un champ de courses avec un truand peu connu du grand public pour finir à l'enterrement du chien de Hoover. Rodolphe a remis un peu d'ordre dans le t2 mais il n'a pas réussi à réveiller mon intérêt pour la série. En outre il y a deux points qui m'ont irrité. D'abord pourquoi étaler avec complaisance les multiples scènes de sexe de JFK avec des détails scabreux. Je trouve cela racoleur et c'est souvent fait pour cacher la faiblesse de la narration. Ensuite on fait trop facilement dire n'importe quoi à n'importe quel homme politique. Comme les auteurs n'étaient pas invités aux discussions, j'ai du mal à croire ce que je lis. Ce côté fiction qui se veut porteur de la vérité ne me convainc pas du tout. Enfin le graphisme ne relève pas le niveau faible de la série. J'ai trouvé les personnages figés dans leurs discours supposés. Comme tout se passe sur tables d'écoutes ou dans des restos, seules les scènes de sexe donnent du mouvement. Pour terminer les personnages présentent des mimiques ridicules et sont parfois difficilement reconnaissables. Une très faible lecture à mon goût.

08/12/2023 (modifier)
L'avatar du posteur Mac Arthur

J’ai vraiment eu du mal à arriver au bout du premier tome. Trop de noms sans visage, trop de visages sans nom, trop de références historiques considérées comme acquises. Une narration envahissante et décousue au possible. Je ne crois pas être une clinche en histoire mais là, j’ai pataugé lamentablement… Tous les faits exposés dans ce premier tome donnent au final une longue liste d’événements sans liens apparents entre eux. Honnêtement, j’aurais abandonné en cours de lecture si je n’avais pas vu que Rodolphe arrivait à la rescousse pour les deux tomes suivants. Et, effectivement, l’arrivée de Rodolphe va de pair avec une plus grande clarté narrative. Les deux derniers tomes sont bien plus agréables à lire… Malheureusement, le sujet traité ne m’emballera jamais. On navigue entre historique et extrapolation autour de célèbres personnages historiques (Hoover et le clan Kennedy en tête) mais il manque un élément de surprise. L’histoire est connue, les extrapolations sont crédibles, il y a un très gros travail de recherche derrière ce récit… mais aucune passion. C’est lourd, plat, roboratif. Le dessin n’allège pas le contenu. De plus, dans cette veine réaliste il n’est pas des plus précis. Plus d’une fois j’ai eu du mal à reconnaître des personnages pourtant célèbres. Un gros bof d’ennui malgré la qualité de la recherche…

23/11/2011 (modifier)
Par Ems
Note: 3/5

Après la lecture du tome 1. Excellent travail documentaire pour cette BD historique. Le scénario est clair et dense. C'est étonnant de découvrir les hommes de pouvoir d'un point de vue moins médiatique et manichéen. Ici l'on découvre les coulisses avec toutes les manipulations et les forfaitures. Le plus étonnant après cette lecture, c'est de se dire qu'il ne s'agit pas d'une fiction... Il y a par contre un mais : le dessin, trop banal et mal colorisé. Les personnages sont durs à dissocier. Je n'aime pas voir les visages avec en tout et pour tout 2 couleurs, une pour les parties éclairées et l'autre pour les parties ombragées. A découvrir, c'est tristement cohérent puisque tiré d'évènements passés.

28/04/2008 (modifier)
Par Ro
Note: 2/5
L'avatar du posteur Ro

Il ne suffit pas d'un contexte historique intéressant et d'un travail documentaire soigné pour réaliser une bonne BD, et la Malédiction d'Edgar en est un bon exemple. Le dessin de Didier Chardez est assez moyen. Pas désagréable au premier coup d'oeil, il révèle à la lecture des personnages assez figés et des visages changeants et peu amènes. Quelques imperfections de gabarit viennent rabaisser encore ce dessin qui n'en reste pas moins de niveau acceptable. Une colorisation sympathique redore heureusement le blason de sa qualité professionnelle. Le scénario est très intéressant dans le sens où il nous montre les rouages de la politique-business des USA du milieu du 20e siècle. Nous y découvrons des personnages tous plus pourris et détestables les uns que les autres, ces mêmes personnages qui ont pourtant tous les pouvoirs et feront accéder qui ils le désirent à la présidence. Nombre d'anecdotes et de révélations historiques sont donc intéressantes dans ce récit. Hélas, l'adaptation en bande-dessinée est à mes yeux ratée. Nous n'avons plus droit qu'à une énumération de moments clés, de dialogues importants, chacun s'étalant sur un maximum de 4 cases. La narration est décousue au possible, le lecteur embrouillé dans un déroulement narratif dont il ne capte que quelques notions par-ci par-là. Les personnages se confondent les uns avec les autres (et le dessin n'aide pas à les reconnaître) et pas moyen de pénétrer ce récit autrement que comme une chronologie de manipulations digne d'un résumé de livre d'Histoire. Une lecture à laquelle on a du mal à s'attacher, dont les seules qualités à mes yeux sont les informations historiques ainsi glanées, mais qui passent sans doute nettement mieux en roman qu'en BD.

02/03/2007 (modifier)