Harlem

Note: 3.33/5
(3.33/5 pour 3 avis)

Harlem, automne 1975. Quelques mois après la mythique rencontre de boxe entre Mohamed Ali et George Foreman à Kinshasa, une reconstitution du combat est organisée à New York. Le boxeur qui interprètera le rôle du grand Ali sera désigné par un match opposant Mose, docker poids lourd de Harlem River, à Casey, poulain dégénéré des frères Duck.


1961 - 1989 : Jusqu'à la fin de la Guerre Froide École européenne supérieure de l'image New York

Pour lancer leur favori, les deux truands achètent Mose et l'obligent à se coucher. L'occasion pour Lennox, fidèle ami de Mose et chevalier servant de la sulfureuse Dolorès, d'élaborer un plan qui leur permettra à tous trois de se mettre à l'abris des mauvais coups. Sauf qu'avec le vieux Judicaël, la voisine du dessous, les frères Duck et la police de New York, c'est le quartier tout entier qui semble se dresser contre eux !

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution Août 2006
Statut histoire Série abandonnée 2 tomes parus

Couverture de la série Harlem © Vents d'Ouest 2006
Les notes
Note: 3.33/5
(3.33/5 pour 3 avis)
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03/12/2006 | Miranda
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L'avatar du posteur bamiléké

Je suis un grand fan de Bruno Duhamel et il me tardait de découvrir cette oeuvre de jeunesse. J'avais déjà apprécié sa collaboration avec F.Brremaud dans Kochka et encore une fois je ne suis pas déçu. Les deux auteurs installent leur humour grinçant et décalé au coeur d'un NY d'avant Guliani dans des 70's flashy, corrompues, glauques mais tellement novatrices. Comment ne pas tomber sous le charme du trio Mose, Lennox et Dolorès qui surfent entre trahisons, flics racistes et ripoux et ambiances fangeuses d'un Harlem fantasmé pour mon plus grand plaisir. J'ai rencontré peu de personnage aussi amoral que Lennox dégageant une telle empathie dans sa volonté de s'en sortir malgré sa couleur de peau. Dans le stéréotype de loser artisan de sa propre chute, de celle de sa belle Dolorès et de son copain Moses, Lennox est un vrai champion du monde des poids lourds. Le scénario est bourré de rebondissements et d'humour cynique. Brremaud construit des histoires simples de coups foireux avec de bons enchaînements ce qui rend la lecture plaisante et fluide. Le graphisme de Duhamel est pour moi une petite merveille d'humour et de précision expressive. La rondeur de ses personnages provoque immédiatement de l'empathie pour la pire des crapules. La prouesse est de nous installer dans une ambiance 70's plus vrai que nature. La mode, les coiffures ou les couleurs nous font voyager dans cette époque où tous les possibles semblaient à porter de main. Une lecture délicieuse par son ton décalé et la vivacité de son déroulement.

01/04/2023 (modifier)
Par Pierig
Note: 3/5
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Brrr et Duhamel forment un duo intéressant (notamment dans Kochka). Le côté déjanté de l'un est bien retranscrit par le trait ciselé de l'autre. Bref, une bonne complémentarité en somme. L'ambiance seventies est plutôt bien retranscrite avec ce kaléidoscope de couleurs et ce patchwork d'individus aussi pourris les uns que les autres. Mais cela ne fait pas tout (malheureusement). On peut considérer que chaque tome forme une histoire complète même si une trame de fond parcourt la série. C'est sympa mais sans grand relief quand même et on sent qu'un troisième opus aurait été le bienvenu. En l'état, ça a un goût d'inachevé. Mention spéciale à Duhamel qui fournit un travail énorme avec un soin apporté aux décors très poussé. Dommage que le scénar n'est pas vraiment à la hauteur ... A lire à l'occasion ...

31/03/2013 (modifier)
Par Miranda
Note: 3/5
L'avatar du posteur Miranda

Avis portant sur les 2 premiers tomes parus. Un polar humoristique cocasse et bien mené, s'appropriant des situations dramatiques pour les transformer en moments légers, gais et pleins de désinvolture, là où on pourrait crier au scandale on rit de bon cœur. L'auteur y mêle joyeusement combats de chiens, révolte raciale, bavures policières, meurtres gratuits, drogue et autres magouilles dans un décor seventies tout aussi coloré que le fut cette époque. C'est tout simplement bien dosé avec une bonne chute toutes les trois cases, une histoire qui avance à cent à l'heure accompagnée d'un dessin entraînant. Les couleurs sont chaudes et vivantes, les décors sont bien travaillés et très détaillés, sans parler des personnages qui avant de parler s'expriment déjà au moyen de leurs excellentes "gueules" dont Duhamel les a gratifiés.

25/09/2008 (modifier)