Ikar

Note: 3.3/5
(3.3/5 pour 10 avis)

1998 : Prix Tournesol pour le tome 2. Mélange de SF et Conte de Fée, Humour dans un monde barbare: une véritable réussite dans ce mélange d'extrêmes. Dessins de Follet superbes et beaucoup d'humour de Makyo.


Journal Spirou Prix Tournesol Science-Fantasy

Sur une lointaine planète (Oxythol), de nombreuses tribus cruelles, féroces et sanguinaires se battent sans merci et sans cesse: les "sang brun", "sang orange", "sang vert", "sang mauve", "sang bleu". Mais, bien que barbares, elles gardent un sens inné de l'humour. Une nouvelle tribu, inconnue jusqu'alors: les "sang noir", descendent des montagnes, et avec eux, les guerres redoublèrent... Pour y faire face, 2 tribus tentent de s'allier et organisent le mariage du redoutable Muk Locoïd (sang bleu) avec la fascinante Ophalgine (sang gris). Malheureusement leur bonheur est de courte durée puisque Ophalgine tombe brusquement malade d'un mal mystérieux. Le petit mage Akaduss, totalement dévoué à sa princesse, part à la recherche du sorcier Nizaxid et échange la guérison de la princesse contre son propre bonheur. Un enfant nait enfin de l'union des 2 mariés: Ikar qui, de l'union des 2 sangs, hérite d'étranges pouvoirs et d'un sang nouveau "jaune Or" . Tout est bien qui finit bien.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution Août 1995
Statut histoire Série terminée 2 tomes parus

Couverture de la série Ikar © Glénat 1995
Les notes
Note: 3.3/5
(3.3/5 pour 10 avis)
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Une de mes acquisitions à Angoulême cette année, les 2 albums valaient le coup, bon état et pas chers ; j'en avais entendu parler par le catalogue Glénat, sans avoir lu cette Bd, et je suis ravi d'avoir acheté ces 2 albums car je me suis bien amusé et régalé. En fait, tenter de cataloguer "Ikar" est assez difficile car c'est un mélange de genres. On est sur une planète, il y a des tribus qui s'affrontent dans un monde barbare, il y a des créatures curieuses et des humanoïdes à têtes d'animaux qui parlent avec des humains. Certains éléments amènent ce qu'on rencontre dans les contes juvéniles et il y a des situations drôles constamment présentes. On voit donc qu'il y a de la SF, de la fantasy, de l'humour dans ce conte fantastique et poétique où toutes ces tribus aux noms étranges ont pour point commun l'agressivité, et passent leur temps dans des batailles joyeusement dantesques. Là où l'on voit que Makyo tempère ces scènes barbares, c'est la façon de s'étriper en plusieurs morceaux, mais sans les flots de sang et la rage que l'on voit dans les Bd classiques de fantasy. Il y a un comme une sorte de violence soft et ça peut se comprendre car la série a été prépubliée dans Spirou en 1995. Du coup, j'ai bien apprécié cet univers plein de charme où Makyo construit un récit très imaginatif et j'aurais bien aimé en lire plus, malheureusement, les lecteurs du journal Spirou trop conservateurs n'ont pas donné sa chance à la bande qui, faute de succès, fut stoppée après le second récit. Je pense que ce n'était pas le journal adéquat pour prépublier cette Bd qui aurait mieux convenu à Circus. L'autre atout, c'est le dessin de Follet dont j'ai toujours aimé le graphisme hérité de Paul Cuvelier mais très caractéristique, notamment dans L'Iliade (Follet) ; son dessin peut donner l'impression qu'il est esquissé mais c'est ce qui fait son charme. Il avantage toujours les personnages féminins plus que les hommes, et ses fonds de cases sont souvent vides mais peu importe parce qu'il donne toujours une dynamique à son trait, et ici il en donne la preuve éclatante, de même que ses colorisations qui effraient toujours les nouvelles générations parce que soi-disant démodées, moi j'aime ça, je m'en délecte. Voici donc une fable poétique et drôle qui est assez atypique dans son concept et qui gagne à être découverte, parce qu'en plus, n'ayant pas rencontré le succès, elle est très méconnue et c'est dommage.

22/04/2020 (modifier)