Ange-Marie

Note: 2.8/5
(2.8/5 pour 10 avis)

La rencontre entre une gamine et un soldat encore traumatisé par la guerre de 14-18.


1919 - 1929 : L'Après-Guerre et les Années Folles Aire Libre Fantômes

Étrange rencontre que font trois gamins, Luce, Paulin et Joseph au détour d'un sous-bois : un jeune soldat, blond comme un ange, endormi dans les herbes folles. Pour Luce, c'est sûr, il est l'Ange des Poilus, l'être merveilleux qui va lui ramener son père disparu pendant cette guerre horrible, qui vient de s'achever, dévoreuse de pères, de maris, de fils. La gamine apprivoise peu à peu le soldat, encore trop plein des horreurs des tranchées de 14-18. Elle le conduit au vieux Grégoire, le sculpteur, l'ermite, enfermé dans sa propre folie, ses propres douleurs. Les saisons passent sur le village. Des rencontres de l'enfant, du soldat et de l'artiste renaîtra l'amour, de l'amour sortira l'art, et l'art permettra la rédemption.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution Mai 2005
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Ange-Marie © Dupuis 2005
Les notes
Note: 2.8/5
(2.8/5 pour 10 avis)
Cliquez pour afficher les avis.

04/05/2005 | ArzaK
Modifier


Par Gaston
Note: 2/5
L'avatar du posteur Gaston

Le dessin et les couleurs sont les raisons pourquoi j'ai lu ce one-shot. En effet, j'aimais ses deux élèments (particulièrement l'atmoshpère campagne qui se dégage des planches) et je fus très déçu de voir que le scénario n'était pas très intéressant. J'aime bien le début lorsque le soldat traumatisé revient chez lui, mais ensuite cela devient vite cliché. Le coup du soldat qui reprend petit à petit gout à la vie grâce à l'art et l'amour n'est pas un sujet qui m'intéresse et tout est cousu de fil blanc. Le scénario est tellement évident que je ne me suis même pas intéressé aux sorts des personnages car je savais déjà comment le scénario risquait de finir et la fin m'a affectivement peu surpris.

15/11/2014 (modifier)
L'avatar du posteur Michelmichel

2,5/5 Autant j'ai beaucoup aimé les dessins, et les couleurs, l'ambiance de ce petit village après la guerre de quatorze, autant l'histoire m'a complètement laissé de marbre, et pour tout dire, je me suis fait un peu chier avec cet album, que je me suis forcé à finir. Cette histoire de jeune homme traumatisé par la guerre des tranchées, qui reprend goût à la vie en réapprenant à aimer, grâce à l'apprentissage de la sculpture, m'a laissé indifférent, et dès le milieu de l'album, je me foutais complètement de ce qui pouvait arriver à ce pauvre Ange-Marie. Finalement, cette histoire est cousue de fil blanc, car on sait très bien comment ça va se terminer entre les principaux personnages. J'ajoute que parfois, j'ai eu du mal à lire la narration à cause de la police de style manuscrite, de plus, celle-ci est parfois un peu lourde, un peu trop lyrique à mon goût. C'est vraiment dommage que ce magnifique dessin illustre une histoire si fade... (114)

28/04/2012 (modifier)
L'avatar du posteur Mac Arthur

Un one-shot au somptueux graphisme encore renforcé par une mise en couleur très soignée. Le trait d’Eric Stalner est ici tout simplement irrésistible tant pour les personnages que pour les décors, et ses cadrages sont bien souvent très audacieux car peu évidents à réussir. L’histoire, par contre, si elle a fini par me séduire, ne m’a pas laissé un souvenir inoubliable dans sa première partie. Il me faudra en effet attendre une quarantaine (!) de planches pour enfin rentrer corps et âme dans ce récit. La mise en place est vraiment trop lente et le scénario semble réellement se chercher une voie. Je pense que beaucoup d’éléments auraient dû être supprimés du début de l’intrigue, car ils n’apportent au final que peu de valeur ajoutée. Les trente dernières planches m’ont cependant convaincu. Je suis donc sorti avec une bonne impression de ce récit, mais il m’aura fallu m’accrocher au départ. Pas totalement convaincant mais finalement bien agréable. A essayer avant d’acheter.

09/03/2009 (modifier)
Par Erik
Note: 2/5
L'avatar du posteur Erik

Le dessin de Stalner est toujours aussi beau et captivant. C'est un vrai régal pour les yeux avec une parfaite maîtrise des techniques de la couleur directe! Stalner n'a rien à envier à Gibrat avec une exploitation de toutes les teintes de couleurs pour donner une sublime ambiance à ces récits. Toutefois, la calligraphie en ancien français de la voix-off est un peu pénible à lire. Le lettrage un peu informatisé est déficient à souhait. Côté scénario, l’histoire manque singulièrement de souffle. J'avoue m'être totalement ennuyé ou être totalement passé à côté de quelque chose. Trop de lyrisme et une pseudo poésie qui m'ont laissé totalement insensible alors que je suis généralement preneur. Peut-être est-ce lié à la bizarrerie du début où l'on se pose des questions sur ce héros un peu incohérent dans ses décisions. Ce n’est pas passionnant car on retombe dans les clichés du genre « réparation des blessures physiques et morales de la première guerre mondiale ». C’est la première fois que je suis un peu déçu par une oeuvre de Stalner que j’apprécie réellement. Moralité : il n’y a pas que des réussites systématiques dans chaque œuvre d’un dessinateur apprécié. Mais est-ce réellement sa faute? Il n'était pas aux commandes du scénario... J'ai revendu ce one-shot car il y a beaucoup mieux dans cette fabuleuse collection "aire libre". C'est très rare que je me trompe sur un titre que j'achète et c'est très rare que j'en arrive à revendre une bd car je suis un collectionneur. Ce fait démontre que l'on peut se tromper en toute innocence.

14/02/2007 (MAJ le 30/01/2009) (modifier)
Par Quentin
Note: 2/5

On a l'impression, en lisant cet album, qu'il essaye de copier le succès d'autres BD à succès, telles que Zoo (le château plein de sculptures hors du temps), les Souvenirs de Toussaint (le beau ténébreux perdu en zone rurale et tombeur de jolies paysannes), et des BD/livres/films ressassant l'histoire du poilu traumatisé peinant à se réinsérer dans la société, ou ceux déclinant le thème de la jeune fille qui s'amourache d'un homme beaucoup plus vieux qu'elle, qui résiste à ses avances et attendra patiemment qu'elle devienne adulte et menace de se marier à un autre pour finalement succomber à ses charmes. Comme s'il suffisait de jeter ces ingrédients en pagaille dans le pot et de faire bouillir pour donner une bonne BD. Bien entendu, ca ne marche pas comme ca et la sauce ne prend pas. Les dessins en couleurs directes peuvent plaire, mais le scénario oscille entre la comédie, le romantisme et la tragédie, sans avoir une ligne directrice convaincante. Un de ces albums qui confirme la perte d'identité de la collection Aire Libre, qui vit décidément plus sur sa réputation que sur la qualité des albums publiés.

15/10/2008 (modifier)
Par Ems
Note: 4/5

Une excellente surprise comme il en arrive de temps en temps. Bien sur, ce qui marque tout de suite, c'est ce graphisme maîtrisé et intemporel. Ici pas d'informatique, et pourtant quelle colorisation !!! L'histoire m'a également fait pensé à Zoo sur quelques points. Les personnages sont profonds et le récit est des plus cohérents. J'ai particulièrement apprécié la partie du récit concernant le sculpteur. Beaucoup d'âmes torturées par la bêtise humaine, qu'elle soit la guerre ou la jalousie, mais un final optimiste... A découvrir, cette BD ne semble pas vraiment connue et pourtant elle vaut largement les autres BD de la même série.

05/01/2008 (modifier)
Par Jugurtha
Note: 3/5

Jolie histoire classique qui décrit parfaitement les troubles de vétérans de la "grande guerre", le retour à la vie, la reconstruction par l'art, l'amour, des relations maître/élève (voire plus) entre deux marginaux ... Les effets de l'intrigue sont un peu prévisibles, mais cela ne gâche nullement la générosité des auteurs qui brossent une belle galerie de personnages attachants, et surtout font preuve d'une grande maîtrise. Le récit est bien agencé et traduit un solide sens de l'observation, notamment dans la reconstitution de la société de l'époque, pour un résultat d'une grande lisibilité. Le dessin en couleur directe de Eric Stalner possède une grâce et une élégance remarquables, qui marque une grande maturité de la part de l'auteur. Il ne se laisse aller à aucune facilité, les choix d'angles sont travaillés, les décors fouillés et l'ambiance rurale parfaitement rendue. Les couleurs possèdent un ton personnel qui marque aussi l'originalité du graphisme, et achèvent de faire de cette oeuvre une étape dans le travail de Stalner. Bref, un bel album signé Aude Ettori et Eric Stalner, alliant qualité et maîtrise pour un résultat très intéressant.

30/06/2007 (modifier)
Par Glorf
Note: 3/5

Avis un peu mitigé sur cette BD ! Oui Stalner est un Grand artiste ; oui ce qu'il fait est magnifique! Mais là, je le trouve peut-être un peu en deçà de son habitude. Parfois les traits sont un peu grossiers comme vite crayonnés, peut-être pourrait-il se limiter à deux albums par an. Heureusement tout est rattrapé par la couleur directe qui pour le coup est magnifique !!! Peu de dessinateurs peuvent se vanter de sortir deux ou trois albums par an avec une telle qualité. L'histoire reste quant à elle assez figée dans les clichés du genre : réparation des blessures physiques et morales de la première guerre mondiale. La personnalité du personnage principal est quant à elle assez bien rendu, il erre sans cesse entre folie et réalité. Une bonne BD à conseiller, un bon moment à passer.

07/05/2005 (modifier)
Par Soso
Note: 4/5

J'ai trouvé cet album vraiment très bon. Tout comme pour "Blues 46", les dessins sont superbes. C'est un style assez réaliste, soigné et détaillé, c'est vraiment beau. L'histoire est en un tome (c'est toujours bon à prendre), et est très bien faite ! On s'attache beaucoup à Ange-Marie, qu'on prend vraiment en amitié, on a de la peine pour lui, c'est un personnage assez complexe et donc, intéressant. L'après guerre est une période lourde, dans le sens où tout était à reconstruire. Et Ange-Marie est un peu "fini" moralement. C'est passionnant de le voir évoluer, changer petit à petit... Cela dit les autres personnages ne sont pas en reste, particulièrement Grégoire, que j'ai trouvé vraiment émouvant comme personnage... Franchement c'est un très bon album, rien à jeter là-dedans !

07/05/2005 (modifier)
Par ArzaK
Note: 3/5

Cet album est à mettre dans la lignée d'autres publiés dans la collection Aire Libre : on pense à Zoo pour le romantisme, les albums de Gibrat pour le contexte historique et le visuel (couleur directe, quand tu nous tiens…) A tel point qu'on peut se demander dans quelle mesure les auteurs n'ont pas cherchés à remplir un cahier des charges propre aux exigences de la collection… Y aurait-il une recette "Aire Libre"? Un peu embêtant pour une collection au titre si évocateur… Je rabâche peut-être mais cet album m'a donné cette sensation… Un peu le genre de sensation que l'on a face à la plupart des téléfilms qui, même lorsqu'ils sont de bonne facture (rare quand même...), n'en sont pas moins des œuvres "faites sur le modèle de...". Mon impression est peut-être faussée par le fait que, si l'on peut rapprocher ce "Ange-Marie" des albums précités, on est tout de même une franche coudée en dessous en terme de qualité… Accordons aux auteurs qu'il n'est pas facile de briller quand on joue dans la même cour que Frank ou Gibrat. Accordons-leur aussi que cet album est ma foi très plaisant à lire, le dessin très beau et les thèmes développés (le traumatisme de la guerre, la création artistique, l'amour…) plutôt bien traités. Même si, de-ci, de-là, on retrouve quand même pas mal de clichés très romanesques, un tout petit peu trop à mon goût… A acheter et à lire quand même, cet album mérite bien sa place dans la prestigieuse collection. Mais j'aime bien être surpris, moi... Quand Blutch, Mardon et Blain ont fait "leur" Aire Libre, c'était quand même quelque chose... Parce qu'on ne les attendait pas spécialement là. Si tous les Aire Libre devaient se ressembler autant, on y perdrait beaucoup...

04/05/2005 (modifier)