Apocalypse selon Lola (Lola Cordova)

Note: 3.78/5
(3.78/5 pour 51 avis)

Lola, pute de profession, a démarré une nouvelle vie lorsqu'elle a été enlevée par des extraterrestres. Ayant découvert une drogue bien plus tripante que l'héro, elle vend dorénavant ses charmes aux Bloziens ou autres clients à tentacules, en échange de nano-psules directement injectables dans le cerveau : des shoots à la connaissance !


Akileos BD à offrir Les drogues Les prix lecteurs BDTheque 2005 Maisons closes et prostitution

Lola, pute de profession, a démarré une nouvelle vie lorsqu'elle a été enlevée par des extraterrestres. Ayant découvert une drogue bien plus tripante que l'héro, elle vend dorénavant ses charmes aux Bloziens ou autres clients à tentacules, en échange de nano-psules directement injectables dans le cerveau : des shoots à la connaissance ! Elle aurait pu continuer longtemps ainsi, gagnant jour après jour en intelligence, habileté et connaissances linguistiques, mais un bad trip, provoqué par une nano-psule volée, lui livre des informations confidentielles sur l'imminente extermination de la race humaine. L'avenir des Hommes lui importe peu, mais bon, il y a les copines... De retour sur Terre, il ne lui reste qu'un détail à régler pour sauver le monde : trouver quelqu'un qui croie à son histoire d’extraterrestres... Pas facile quand, en plus, on est accusé de meurtre !

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution Avril 2005
Statut histoire One shot (suite possible, voir interview) 1 tome paru

Couverture de la série Apocalypse selon Lola (Lola Cordova) © Akileos 2005
Les notes
Note: 3.78/5
(3.78/5 pour 51 avis)
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08/04/2005 | Kael
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Par Cacal69
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
L'avatar du posteur Cacal69

Un one shot qui va vous retourner dans tous les sens, c'est complètement "barge". De nos jours, Lola, pute et droguée, veut sauver la Terre d'une invasion d'extraterrestres. Je ne peux en dire plus. Un début de lecture qui m'a un peu perdu du fait des flash-back entre le présent et le passé mais tout s'éclaircit rapidement. On découvre une Lola Cordova qui pour se procurer sa dope se prostitue sur Terre. Elle fera de même lorsqu'elle aura quitté notre planète mais sa came sera d'une toute autre nature. Surprise. Arthur Qwak nous distille quelques planches représentant des couvertures d'une bd "Galaxie l'aventure dans l'anticipation" datant de la fin des années 1960 avec sur chaque couverture.... notre catin. Un récit qui part dans tous les sens mais retombera sur ses pieds. Quel plaisir d'être trimbalé ainsi sans connaître la destination finale. Et elle surprendra. Pour accompagner ce délirant scénario, Qwak a réalisé des prouesses. Un rendu graphique époustouflant, il s'en dégage une énergie folle et que dire de la mise en page plus qu'audacieuse. Quel dynamisme. La sensualité féline de Lola illumine chaque case. Une colorisation en mode feu d'artifice, éblouissant. Un diamant ciselé. Une bd explosif qui ne plaira pas à tout le monde, mais si vous êtes prêt à vivre une expérience où sexe, drogue et action sont rois, alors jetez-vous dessus.

16/02/2022 (modifier)
Par Gaston
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
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Cela faisait longtemps que j'avais lu un délire aussi jouissif ! Je suis d'accord avec tous ceux qui trouvent l'album original, autant au niveau du graphique que du scénario. Il y a des choses que je n'avais jamais vu avant et pourtant j'en ai lu de la bd! Ce que j'aime c'est comment le scénario part dans un gros délire sans que cela tombe dans du n'importe quoi qui me ferait lâcher l'album des mains. Il y a une cohérence et je n'ai pas trouvé que c'était difficile à suivre. Le personnage de Lola est très sympathique et je me suis vite attaché à elle. Apparemment, il y aurait peut-être une suite, mais après autant d'années je ne pense pas qu'elle va voir le jour et je pense que c'est tant mieux parce que je ne suis pas sûr que l'auteur aurait pu produire une suite de même qualité que le premier.

07/06/2014 (modifier)
Par PAco
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
L'avatar du posteur PAco

Baaammm ! Yeahhh ! Encore une bonne baffe comme je les aime ! C'est complètement par hasard que je suis tombé sur cette BD. On ne pourra pas dire que c'est la couverture qui m’ait cajolé la rétine, car de ce côté là, l'emballage de cet album est un peu comme le fumet d'un munster : mieux vaut ne pas s'arrêter à sa première impression si on veut en apprécier pleinement la saveur... En fait, c'est le nom d'Arthur Qwak qui m'a interpellé. Au cours de l'interview que j'ai mené en début d'année de Riff Reb's à Angoulême, il m'avait parlé de leur collaboration et de l'atelier qu'ils avaient fondé (Asylum) où les rejoindront Cromwell, Edith et quelques autres... il ne m'en fallait pas moins pour titiller ma curiosité ! Et ceux pour qui la curiosité est un vilain défaut peuvent se la carrer en suppo' ! Merde ! Mais quelle BD ! Entre la narration et le dessin qui se jouent des lignes directrices induites par le scénario, on sent que môssieur aime conter, raconter, jouer, se faire plaisir, et à nous aussi forcément ! Ça part comme un vulgaire polar : dialogues de flics qui parlent carrosserie entre deux constatations sur une scène de crime, et sans vraiment imprimer ce qui nous arrive on va se retrouver 2/3 galaxies plus loin, accroché au string d'une Lola Cordova pas piquée des hannetons ! Dans le genre Rock'n Roll, j'aimerai croiser des personnages de BD aussi trempés et entiers beaucoup plus souvent !!! Cru, mais pas vulgaire, l'histoire se permet de flirter avec le sexe, tout en restant au service de l'histoire de façon intelligente. On est loin des plans cul racoleurs que certaines BD voient fleurir, histoire de faire se trémousser le fond de calbute de quelques jeunes pré-pubères ou autre libidineux en mal de courbes. Qwak pousse son personnage à fond, comme son scénario, et nous embarque dans une histoire aussi déjantée que son personnage. Le plus hallucinant (hé oui, avec ces pages tout le monde se doit d'avoir sa paille dans le nez et son taz sous la langue) c'est que malgré le départ tous azimuts, tout s'imbrique petit à petit pour se conclure d'une façon plus que satisfaisante. Car souvent, après un tel trip, la descente est plutôt grimaçante et on a les dents qui grincent... Là, rien de tout ça ! Bien au contraire... Et ce qui fait qu'on en redemande page après page, c'est le délire graphique auquel se livre Qwak. Son Photoshop et sa carte graphique ont du fumer sec ! On sent l'homme de dessin animé qui porte à la narration l'attention la plus infime au moindre détail. Entre la composition des planches et ses découpages, ses trips de colorisation, on pourrait s'attendre à un cercueil vous ravageant la gueule en trois coups de cuillère à pot, mais non, rien de tout cela : ça fait plus que tenir la route et c'est un véritable feu d'artifice que nous sers Qwak ! Lola Cordova, un trip à ne surtout pas manquer !

14/10/2013 (modifier)
Par Jetjet
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
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Après avoir refermé mon exemplaire de Lola Cordova, j’ai compris en quoi cette œuvre pouvait bouleverser les codes établis de la bienveillante école franco-belge du petit monde de la bande dessinée :) Malgré une couverture un rien immonde qui a dû en faire fuir hélas plus d’un, on nage ici en plein trip psychédélique où les couleurs s’entremêlent et s’entrechoquent telle une réelle partouze et où les codes narratifs sont un poil bousculés. Malgré mon amour pour le film Kill Bill, Lola Cordova m’a rappelé par son sujet et surtout par la forme employée d’autres plongeons subjectifs issus du cinéma comme le récent Sucker Punch pour l’abnégation et les films de Arren Aronofsky (Requiem for a Dream entre autres). En effet il faut s’attendre à une véritable montée des sens et mieux vaut remiser Descartes au placard le temps de ce trip hallucinatoire d’une prostituée sous l’influence de diverses drogues, véritable objet du désir masculin et qui va être témoin d’une menace extraterrestre imminente. Elle va tacher d’en alerter les autorités terriennes qui n’auront de cesse de la narguer mais Lola a plus d’un tour dans son sac. Sur Terre elle use et abuse de son cul, dans l’espace ce sera la même chose :) Elle est libre Lola, libre de toute contrainte, elle envoie des doigts bien tendus vers qui la contrarie, s'envoie elle même en l'air en prenant du plaisir dans tout ce qu’elle entreprend et s’explose la rétine tout en s’instruisant en devenant la femme la plus évoluée de la planète par un apprentissage par nanocapsules détonnant…. L’auteur a dû user des paradis artificiels chers à Baudelaire pour nous offrir ce récit trash et sensuel si déstabilisant et innovant. Les dessins sont juste superbes et rehaussés par un montage virtuose, le lecteur a juste la sensation de flotter d’un univers à un autre, d’un espace temps vers un autre sans jamais décrocher de sa lecture. On ressent une maîtrise tout cinématographique vraiment enlevée…. Le tout laisse sans voix et donne la patate. Et Lola dans tout cela ? Si toute cette histoire n’était qu’une vaste fumisterie cherchant à élever cette héroïne au rang d’icône sexuelle ou pas, elle est au centre de l’intrigue, elle irradie chaque page de ses charmes dans toute sa vulgarité et liberté… Tout le reste n’est que secondaire… Ses pouvoirs de ralentir le temps et de créer un mini chaos (passage absolument délicieux) ne sont rien à coté de l’irréversible attraction qu’elle diffuse sur chaque male, humain ou crustacé ! Loin de n’être qu’une simple bd de cul, les scènes érotiques ne sont là que pour servir l’intrigue… ça me rappelle directement l’attraction de Kaiser Sozé dans le film Usual Suspects qui est sublimée par les yeux de ses tiers alors que le principal suspect répond aux questions qu’on lui pose… Le mécanisme est le même avec une intrigue différente. Et rarement effet secondaire fourni par les drogues ingurgitées n’aura été si visible voire attractif…. La fin appelle une suite fantasmée qui aura lieu un jour ou pas peut-être mais en l’état Lola Cordova est un one-shot OVNI enivrant cherchant à s’échapper constamment du support de bd dans lequel il évolue ce qui en fait selon les interprétations un personnage de serial ou un fantasme collectif masculin… Bref, à lire absolument au moins une fois…

12/05/2011 (modifier)
Par JJJ
Note: 4/5 Coups de coeur expiré

Dans la vie c'est avec mon cul que je m'en sortais. Dans l'espace il n'y avait aucune raison que ça change... Après un bref et intriguant prologue, c'est avec ces deux phrases que Lola Cordova commence le récit de son étrange voyage. Et quel voyage ! Autant dire de suite que je ne suis pas déçu, bien au contraire. J'ai adoré cette BD, une aventure totalement hallucinée qui pète dans tous les sens au scénario concon à souhait, une histoire complètement folle mais ô combien jouissive. Lola est géniale, un personnage qui possède une présence rare et qui aligne quasiment toutes ses répliques avec un humour ravageur, elle fait ombrage sans peine à la galerie de "tronches" que l'on retrouve dans cet album, mais aussi à pas mal d'héroïnes venues d'autres univers. Le gros point fort de cet album, est pour moi, la partie graphique, quel délire! Qwak nous en met plein les mirettes et explose tout sur son passage. De ce point de vue cette BD est une expérience à regarder. Lola Cordova est un vrai plaisir coupable, à lire ! JJJ

28/08/2006 (modifier)
L'avatar du posteur ThePatrick

Par la malepeste [1], ça dépote ! Ô_o Dans la vie c'est avec mon cul que je m'en sortais. Dans l'espace il n'y avait aucune raison que ça change. Ainsi commence l'histoire de Lola, prostituée qui se retrouve enlevée en plein trip par des sous-fifres extra-terrestres en mission pour leurs féroces maîtres. Grâce à Lola, les pauvres extra-terrestres vont découvrir le sexe et y devenir complètement accros. Et quand elle découvre l'infâââme plan de destruction de la Terre échafaudé par ces sombres intelligences, Lola s'enfuit, revient sur Terre et... personne ne la croit bien sûr. L'histoire paraît simple, mais en fait non. Le récit est joliment intriqué : passé et présent sont mélangés d'une façon plus complexe que les bêtes flashbacks dont on peut avoir l'habitude et qui titille le lecteur de manière obstinée. Mais plus qu'une quelconque originalité de fond, les points (très très) forts de cet album sont incontestablement son graphisme, son ingrédient principal (à savoir le cul), et son héroïne. Le graphisme n'est pas homogène. Oubliez cette idée ridicule. Il varie énormément au fil de l'album. On trouve bien sûr des dessins très "classiques" où l'on reconnaît complètement le style de Qwak. Mais aussi des scènes réalisées à partir de photos complètement retravaillées avec entre autres des filtres façon Photoshop... d'habitude pour moi c'est plutôt un gros mot et synonyme de pas beau, mais là, ouvrez l'album et regardez ! Vous serez forcés d'admirer le superbe résultat (enfin les résultats). Entre ces deux extrêmes, un style un peu intermédiaire avec un effet très peinture, également superbe. Et comme troisième extrême enfin, on trouve des éléments de design/conception graphique magnifiquement utilisés pour créer une esthétique et une dynamique impressionnantes (voir par exemple les pages 8 à 10, du bonheur !). Rien que pour ça cet album vaut d'être lu et acheté. C'est vraiment une petite mine d'innovations et d'éléments utilisés à bon escient. Si nombreux et si bien utilisés, c'est vraiment une rareté ! Or donc, foutrecouilles ! Deuxième élément : l'ingrédient principal de l'album, à savoir le cul. Eh oui. Lola est une pute, et elle ne fait ni dans la dentelle ni dans la pudibonderie. Les scènes et textes sont en général bien explicites et laissent peu de place au doute (à défaut de l'imagination qui elle est sauve). Autant ce genre de chose peut très facilement tomber dans le mauvais goût, autant il est ici complètement intégré au récit, d'une excellente cohérence. Bien sûr si ce genre de choses vous choque, passez votre chemin. On notera quand même le ton de l'ensemble qui fait preuve d'un grand naturel, d'une grande franchise. Ce n'est ni gratuit ni vraiment provoquant. L'utilisation qui est faite de cet élément est vraiment... adéquate. Et enfin, il y a l'héroïne. Comme le dit ArzaK, on sent Anita Bomba pas très loin derrière. Désabusée, sombre, trash, volontaire, sauvage, elle déborde vraiment de charisme et est le moteur de l'histoire. Et croyez-moi, je déteste les héroïnes à deux balles. Scènes d'action qui réduisent Kill Bill au rang de petite production, humour complètement crétin et jouissif qui surgit parfois quand on l'attend le moins, thriller sur fond de SF qui utilise plein d'ingrédients de tous ces genres, Lola Cordova est un album réalisé avec un brio, non, une maestria que j'ai rarement vu. Une production d'une telle qualité pour un album sorti de nulle part et qui apparemment n'a aucune prétention, ça tient du miracle ! Seule la fin que j'ai malheureusement vue venir de loin (et qui en plus est un peu trop ouverte par rapport à ce que à quoi je m'attendais) a un peu refroidi mon feu au culte (que je mets quand même, parce que, si on se souvient bien, ça dépote. De partout. Et tout le temps sur ces 64 pages). Alors, à lire ? Mais ami lecteur (ou amie lectrice), si tu te poses encore cette question c'est que tu as du caca dans les yeux ! [1] ou Foutrepute, Mortecouilles, Putentrailles et autres joyeusetés, pour employer un champ lexical plus adapté, nom d'un tentacule baveux !

09/04/2005 (modifier)