Pendant que tu dors, mon amour

Note: 3/5
(3/5 pour 4 avis)

Aux femmes indécises et aux hommes sans courage


Au début, Sandro peignait encore un peu et puis... la trouille... la crainte d’aller jusqu’au bout... c’est pour cela qu’il a arrêté. Vous ne prenez aucun risque, alors vous crevez de l’intérieur. Et puis un jour, vous tombez sur une gamine qui vous fout le feu au sang. La première fois qu’il a vu Manue, tout de suite il a su que ce ne serait qu’un sac d’embrouilles. C’était son pote Robbie qui l’avait emmené à cette partie de cartes, pour voir comment le gars Chris trichait. Elle était là... L’idée a fait son chemin, tout s’est mis en place dans sa tête... Si seulement ce petit con de Chris n’avait pas tressé la corde pour se pendre...

Scénario
Dessin
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution Janvier 1999
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Pendant que tu dors, mon amour © Casterman 1999
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 4 avis)
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02/08/2004 | Kael
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L'avatar du posteur Noirdésir

Moynot a pondu quelques polars noirs, lancés par des titres à rallonge assez obscurs. En voilà donc un de plus. Même si, ici, le titre s’explique assez rapidement. Quant à l’histoire, elle semble amener le héros dans une spirale négative, une déchéance contre lesquelles il ne semble pas vouloir ou pouvoir lutter. Son couple part en vrille, peintre prometteur il a abandonné les pinceaux, il se laisse entrainer dans des plans foireux, etc. Lui-même reconnait aller tout droit dans une impasse. Mais finalement Moynot a choisi de ne pas lui faire toucher le fond, quelques lueurs d’espoir – de vie sociale et amoureuse – apparaissant, même si c’est sur courant alternatif. Pourquoi pas ? mais je n’ai par contre pas trop compris la dernière partie. En tout cas j’ai trouvé qu’il y avait une trop nette rupture de ton, et que la fin faisait un peu « pirouette pour conclure ». Une fin certes noire, mais pour le coup à contre-courant. Enfin bref, ça se lit quand même facilement, agréablement. Le dessin de Moynot use bien des nuances de gris, du Noir et Blanc. Simple et sans fioriture, efficace. C’est une histoire polar globalement intéressante.

06/12/2022 (modifier)
Par Erik
Note: 3/5
L'avatar du posteur Erik

Moynot a composé des titres que j'aime et d'autres que je n'aime pas. Je suis très partagé sur cet auteur. Celle-ci fait partie de celle que je préfère jusqu'à ce jour. J'aime bien par exemple son dessin en noir et blanc qui nous plonge dans un univers réaliste et banlieusard. Ses personnages ont une vraie consistance. Il les montre avec leurs défauts. On adhère rarement à leur pensée et du coup, l'identification devient impossible. Le lecteur a alors un autre regard qui ne fait pas dans la complaisance. C'est certainement voulu par l'auteur. Par ailleurs, il y a une certaine sensualité qui se dégage de son héros et des femmes qu'il fréquente assidûment. A réserver uniquement aux adultes ! La fin de ce thriller m'a un peu déplu même si elle paraissait un peu prévisible. On ne saisit pas réellement où l'auteur voulait réellement en venir. Tout ça pour ça ? La lecture est tout de même conseillée pour se faire son idée.

12/10/2009 (modifier)
L'avatar du posteur Mac Arthur

Dans le style réaliste noir et blanc (et variations sur un gris imposé), j’ai toujours trouvé que Moynot était très fort. Les éclairages et cadrages sont efficaces et les nuances de gris très bien employées. Le trait est … malsain, et sied donc à merveilles à ces histoires de paumés, d’égarés de la vie. Je le crois par moment issu de cendres froides d’un vieux mégot oublié au fond d’un cendrier d’un bar louche. Mais si l’aspect graphique me séduit, les scénarios sont souvent assez bancals. « Pendant que tu dors, mon amour » échappe à cette règle … jusqu’à la soixantième planche. En effet, jusque là, l’histoire est prenante. Le personnage central, s’il est loin d’être admirable, m’avait plu par sa lâcheté sous jacente. De plus, ces couples à la dérive, qui finissent par ne plus que se croiser, sont de plus en plus monnaie courante à notre époque, du fait de nos horaires décalés. Par conséquent, le terreau de cette histoire est très réaliste, et cette base permet de soutenir la cohérence du récit. Et lorsque l’auteur tire un peu trop sur la ficelle, il s’en sort grâce à une entourloupe, en soulignant lui-même le caractère chanceux d’un événement. La galerie de personnages est crédible dans cet univers de la nuit, de la picole, du jeu, des filles faciles et des petites combines. L’histoire fait donc gentiment son petit bonhomme de chemin, même si l’on se demande où Moynot veut réellement nous emmener. Et puis, on arrive à la fin de cette soixantième planche (sur septante … ou soixante-dix), et le roman part en vrille. La fin est bancale au possible et gâche vraiment la bonne impression que m’avait laissée la majorité de cet album. Finalement, Moynot ne savait peut-être pas plus que nous où il voulait nous emmener … Dommage…

03/04/2009 (modifier)
Par Kael
Note: 3/5

Ce qui marque dans cet album, ce n'est pas le fond de l'histoire en elle-même (quoi que... sous certains aspects...) mais c'est surtout la forme, la manière de l'aborder. Sandro plie sous le poid de la fatalité, tout resigné qu'il est, et ne réussissant pas à faire quelque chose de sa vie. C'est parfois agaçant, mais plus souvent oppressant de le voir se débattre comme ça, pour rien, ou presque. à ce coté presque glauque, on peut ajouter une bonne part de sensualité crue, histoire de rendre cette histoire plus forte encore. Le résultat est un bon thriller qui fait son petit effet sans pour autant être une référence en la matière. A lire cependant, pour les amateurs de thriller.

02/08/2004 (modifier)