Léo Tomasini

Note: 2.25/5
(2.25/5 pour 4 avis)

Avant de se lancer dans la série Largo Winch avec Jean Van-Hamme, Philippe Francq s'est "fait la main" avec cette série policière, Léo Tomasini, avec Francis Delvaux au scénario.


Ecole Supérieure des Arts Saint-Luc, Bruxelles

Léo Tomasini est belge, et c'est un flic. Il va être amené à voyager à New York puis au Zaïre pour résoudre deux enquêtes complètement différentes. Un flic belge des années 80 qui lit de la série noire et qui agit plutôt comme un privé des années 50 dans une bande policière intéressante. Les intrigues développées dans les 2 albums parus chez Dargaud sont de bonne tenue : la poursuite d' un sérial killer à New York dans le premier titre et une affaire de meurtre et de faux tableaux sur fonds d'intrigues politiques au Zaïre pour le deuxième album. .

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution Septembre 1988
Statut histoire Une histoire par tome 2 tomes parus

Couverture de la série Léo Tomasini © Dargaud 1988
Les notes
Note: 2.25/5
(2.25/5 pour 4 avis)
Cliquez pour afficher les avis.

04/07/2004 | Ro
Modifier


L'avatar du posteur Noirdésir

Mouais, bof. Je n’ai lu que l’un des deux albums (le premier) – mais l’histoire est indépendante. En tout cas, même si elle se laisse lire, elle ne m’a clairement pas enthousiasmé. Disons que c’est un polar ultra classique, plus proche de la série américaine lambda que du film d’auteur ! Même si l’intrigue se déroule à New-York, le héros est un flic belge (détail qui fait exotique, avec ses grosses moustaches en plus, mais qui n’a ici en fait aucune importance, tant il aurait tout aussi bien pu être américain sans changer l’intrigue). Mais bien sûr d’origine sicilienne, ce qui est parfait pour le voir impliqué dans une sordide affaire, et mis en relation avec le chef mafieux local. Ça se laisse lire, mais le scénario de Delvaux, sans sortir du déjà-vu, abuse des « hasards » et autres facilités scénaristiques qui lassent rapidement. Outre les liaisons siciliennes improbables citées plus haut, notre héros va tomber par hasard lors de son enquête sur la mère d’une victime, forcément canon, qui va forcément tomber amoureuse de lui, l’inviter chez elle, où son autre fils, super doué en informatique, va lui permettre de résoudre l’énigme et de découvrir le tueur en série qui sévissait (et qui avait tué, outre le gamin de la copine du héros, la fille du chef mafieux – qui lui-même avait tué le père du héros il y a longtemps !). Bref, elle est pas belle la vie de scénariste ? Scénariste que Francq va larguer au bout de deux albums, pour accompagner Van Hamme dans le méga-succès Largo Winch. Par certains côtés, « Léo Tomasini » en est presque une ébauche graphique. Les nanas bombasses et pulpeuses (et qui « tombent dans les bras » du héros sans qu’il ait beaucoup d’effort de séduction à faire), un héros efficace, au charme et au dynamisme affirmé, qui s’adapte à toutes les situations, etc. Van Hamme va juste lui ajouter quelques millions pour que ce soit plus simple – et des scénarios un peu plus crédibles que celui de Delvaux, et voilà. Pour ce qui concerne Léo Tomasini, les amateurs de polars classiques sans surprise et ceux qui veulent découvrir Francq avant Largo peuvent y jeter un coup d’œil. Mais il ne faut clairement pas en faire une priorité.

27/03/2024 (modifier)
Par L'Ymagier
Note: 3/5

Une série peu connue, si pas oubliée, qui a quand même un mérite ; celle d’être –à sa façon- une sorte d’anticipation à ce que sera Largo Winch deux ans plus tard. Autant les scénarios des premiers Largo vous en mettent plein la figure de par leur complexité, autant ceux-ci sont assez linéaires. Mais, bon, un « serial killer » à New York et une seconde plongée au Zaïre les rendent quand même bien divertissants de par leur construction et les divers développements. Le dessin ?… c’est déjà « du Largo ». A croire que Francq s’est fait la main avec cette série et -surtout- certains de ses personnages récurrents. Mais allez dire que « notre » milliardaire a été inspiré de Léo… personne ne vous croira. Et pourtant. Même ligne graphique, même travail minutieux sur décors et arrière-plans, même sens de la mise en scène, mêmes attitudes aussi de certains personnages dans certains plans. Tout respire déjà le véritable succès que sera Largo. C’est con, hein ?… je viens d’écrire sur Largo alors que la présente série est « Léo ». Preuve s’il en est que l’on est vite oublié alors que l’ensemble ici présent est de fort bonne tenue. Qu’en reste-t-il ?… un flic belge (c’est pas tous les jours !) qui va vivre deux aventures trépidantes avant de passer le relais à un « frère graphique » qui, lui, décrochera la timbale. Une chouette série quand même qui pourrait éventuellement faire l’objet d’une intégrale aux allusions « winchiennes ». Je suis sûr que ça marcherait très bien. Et je ne désespère pas.

29/04/2009 (modifier)
Par okilebo
Note: 2/5

Après "Des Villes et des Femmes", Philippe Franck mit en chantier cette série avec la collaboration de Francis Delvaux au scénario. Je suppose qu'à cette époque, le dessinateur était loin de s'imaginer qu'il deviendrait plus tard un des créateurs d'une série à succès, Largo Winch. Le scénario de Delvaux est très classique. Celui-ci se révèle parfois agréable mais la trame générale du récit reste assez ennuyeuse. Le dessin de Franck laisse déjà entrevoir ce que l'auteur nous réserve dans Largo Winch. Les villes américaines, les jolies filles et pour finir le héros tout propre et tout beau. D'ailleurs, Léo Tomasini ressemble étrangement à Tom Selleck (Magnum). Cette série n'a vraiment rien d'enthousiasmant et forcément, j'en déconseille l'achat.

09/07/2004 (modifier)
Par Ro
Note: 2/5
L'avatar du posteur Ro

La première chose qui saute aux yeux quand on entame le tome 1 de Leo Tomasini, c'est la ressemblance visuelle avec Largo Winch. Hormis les couleurs moins modernes, le trait de Francq y est strictement identique. On retrouve même des personnages quasiment clones de ceux du tome 1 de Largo Winch : Largo lui-même en paumé emprisonné à New York, Miss Pennywinkle également en secrétaire râleuse, les "femmes" de Largo en Groupies du héros, et le héros lui-même ressemble à Borg Lavanter, personnage de OPA... Le décor New Yorkais aussi est très similaire. Il est difficile de ne pas imaginer cette série comme étant la série sur laquelle Francq s'est "fait la main" avant d'entamer Largo Winch avec Van Hamme, chose qui ne doit sans doute pas ravir Francis Delvaux, le scénariste, puisque par la même occasion Leo Tomasini a sombré dans l'oubli au profit de la série que Francq a dessinée ensuite. Ceci étant dit, pour ceux qui aiment le dessin de Francq dans Largo Winch, cette série là est plutôt jolie visuellement et sympa à lire. Mais d'un autre côté, le scénario n'est pas fameux à mon goût. Ca ressemble à un scénar de série policière américaine, d'un petit épisode parmi des dizaines d'autres très similaires : pas d'originalité, pas franchement de mystère, rien de vraiment prenant. Le personnage du flic belge ressemble vraiment à un simple flic américain, la moustache en plus pour donner la touche européenne. L'intrigue est emplie de facilités scénaristiques (le grand ponte de la mafia qui choisit justement notre héros pour lui donner une mission qui ne le concerne pas, la mère d'une victime qui tombe justement amoureuse du héros, la coïncidences qui tombe à point pour permettre au héros de découvrir le méchant serial-killer juste à temps, etc...). C'est un scénario cousu de fil blanc qu'on lit sans grand intérêt ni passion et qu'on oublie bien vite une fois achevé. Rien de vraiment mauvais, c'est juste qu'il n'y a rien d'original.

04/07/2004 (modifier)