Grandeur et décadence

Note: 2/5
(2/5 pour 1 avis)

La finance qui règne sans partage, le gouffre qui ne cesse pas de se creuser entre l’extrême richesse et l’extrême pauvreté, la mainmise de la classe aisée blanche sur la culture et le médias, la croissance infinie qui est en train de détruire la planète, la gauche qui a renoncé à faire de la politique et l’a remplacée par un creux moralisme, les gargouillis identitaires…


Auteurs nordiques Documentaires Economie Environnement et écologie La BD au féminin Luttes des classes & conflits sociaux Pays scandinaves Politique

Liv Strömquist s’éloigne le temps d’un livre des thématiques de Les sentiments du prince Charles et de L’origine du monde, pour brosser un portrait assez cinglant de nos chancelantes démocraties occidentales. Si le sujet a changé, la verve de l’auteure suédoise n’a nullement perdu de son mordant : partant une fois de plus d’une galerie d’exemples bien choisis – où l’on croise banquiers, princesses, philosophes, P-DG de l’industrie pétrolière et écrivains libertariens – le propos de Liv Strömquist est toujours documenté, brillant et – avant tout – très drôle. Liv Strömquist nous livre un manifeste politique limpide et humaniste, à la fois analyse des ravages du néolibéralisme et exhortation à construire une société différente.

Scénario
Dessin
Traduction
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 19 Septembre 2017
Statut histoire Histoires courtes 1 tome paru

Couverture de la série Grandeur et décadence © Rackham 2017
Les notes
Note: 2/5
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13/12/2025 | gruizzli
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Par gruizzli
Note: 2/5
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Je suis vraiment pas sur de ce que je dois penser de Liv Strömquist. J'aime son discours, je suis complètement d'accord avec ses idées, j'aime la façon dont elle lie les thématiques de lutte sociale, écologie, féminisme et anti-capitalisme. Mais en même temps, je dois avouer que je me suis emmerdé à la lecture. Et c'est un problème ... Si je dois être honnête, ma lecture a été lente et surtout j'ai sauté quelques passages, n'ayant pas envie de m'infliger ça. La raison, c'est que Strömquist a un style de dessin que je qualifierais de bordélique. Rien que les quelques pages visibles en galerie donnent le ton, c'est plein de textes en tout sens avec quelques personnages pas très bien dessinés en plein milieu. C'est vite illisible à mes yeux et plusieurs fois j'ai vu des pages que je n'avais pas envie de lire, fatigué d'avance de la quantité de texte mis en tout sens. En fait, ça m'a évoqué la BD de Klou Bagarre érotique - Récits d'une travailleuse du sexe mais sauf que là, franchement, j'étais vite saturé des informations. Ce qui est dommage, la BD est clairement intéressantes, avec des chapitres sur différents éléments de la culture capitaliste que nous vivons et ses différentes facettes. On reparle ici d'Ayn Rand et son importance capitale dans le néo-libéralisme, mais aussi des problématiques psychologiques des riches ou de la gauche, les questions sur la classe moyenne sur-représentée, etc ... Ce qui est dommage, c'est que parfois son discours clairement radical est tempéré par une volonté de ne pas taper sur des gens trop durement. Pour ma part, j'estime qu'on peut y aller franco, ça ne fait pas de mal face aux dérives de ce système qui est en train de faire crever doucement l'humanité. C'est donc un album de BD que je ne recommande pas. Il est lourd à lire, porté par un dessin pas très beau mais surtout une mise en page très peu lisible, qui ne donne pas envie de s'y attaquer et parfois trop brouillon, au moins en apparence. Le propos a beau être intéressant et les idées franchement bonnes, je n'arrive pas à recommander la lecture parce que la mienne fut laborieuse et que je pense qu'elle le sera sans doute pour vous aussi.

13/12/2025 (modifier)