La Princesse guerrière
Un conte inspiré du folklore russe.
Contes slaves Les coups de coeur des internautes
Deux jeunes gens, Vasilia et John, partent en quête d'un remède susceptible de sauver leurs pères respectifs d'une mort certaine. Seule la terrible sorcière Baba Yaga a le pouvoir de les aider... mais à quel prix ? Des pommes d'or, un feu éternel, des luttes fratricides... Aventure, merveilleux et folklore russe revisité par l'art enchanteur d'Alexander Utkin.
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| Date de parution | 25 Août 2021 |
| Statut histoire | Histoires courtes (De nombreux liens se font avec les histoires de "Le roi des oiseaux") 1 tome paru |
Les avis
Dans la droite lignée de l'album Le Roi des oiseaux, Alexander Utkin nous propose ici de nouveaux une succession de récits adaptés de contes slaves, découpés en épisodes et pouvant être reliés les uns aux autres par des personnages récurrents et les remarques du narrateur. Ici, contrairement à l'album précédent, les histoire sont moins suivies, plus décousues. Enfin, par là je veux dire que, même si deux grandes histoires se détachent clairement de tout ceci (celle de Vasilia et celle de John), elles ne se filent pas l'une l'autre aussi fluidement que l'on fait les récits du premier album (si ce n'est que le récit de John se passe vraisemblablement avant celui de Vasilia). Bon, si, techniquement elles se suivent toutes deux sur le fait qu'il s'agit à chaque fois d'un récit centré sur un enfant devant braver les dangers pour porter secours à son père, mais je voulais parlé d'un filage intra-diégétique plus explicite. Pourtant, chose intéressante, c'est bien cet album qui m'a la plus plu. Peut-être est-ce parce que chacun des deux récits a su davantage me parler, peut-être aussi parce que Baba Yaga étant la seule figure du folklore slave que je connaissais un minimum j'ai su m'attacher plus vite, peut-être encore est-ce le fait que j'ai bien plus ici ressenti cet effet de style narratif évoquant les soirées où l'on se partage des histoires au coin du feu, où les histoires se suivent, se lient et prennent vie mais pas nécessairement dans un ordre chronologique mais plutôt thématique. Quoi qu'il en soi l'album m'a plu, énormément. Qu'il s'agisse du récit initiatique de la jeune sorcière Vasilia ou de la quête épique du bon et brave John, les récits et les personnages m'ont plu, parus vivants et leurs aventures et leurs déboires possédaient bien toute la puissance évocatrice que j’attends d'un conte. On retrouve là aussi l'oiseau Gamaïoun pour la narration, nous partageant de nouveau de petites digressions au gré de ses histoires, des portes d'entrées et de sorties vers d'autres récits (mais pour d'autres moments). Nous retrouvons d'ailleurs au détour de quelques pages la souris, le serpent, le chasseur et son fils, personnages dont l'histoire nous a été racontée dans le précédent album (tout comme nous retrouvions dans leurs histoires l'éponyme Princesse Guerrière, John et Vasilia au détour de quelques épisodes). Le dessin d'Alexander Utkin est toujours aussi beau, mais là encore je l'ai préféré ici. Le travail des couleurs vives contrastées par la nuit noir lors des passages avec Baba Yaga, les couleurs bleus et orange de ce bon John qui se marient si bien, les yeux brillant de Vasilia et de sa grand-mère, l'esprit du feu, … j'ai trouvé le travail des couleurs bien plus intéressant et plus puissant dans cet album. Soi dit en passant, c'est cet album-là que j'ai lu en premier, et non Le Roi des oiseaux, peut-être cela a-t-il davantage appuyé ma préférence pour l'album ici présent.
Alexander Utkin poursuit son exploration du folklore russe après son excellent Le Roi des oiseaux et je suis carrément partisan de cette lecture très belle et réussie, selon moi. Tout comme le premier opus, nous aurons ici diverses histoires sous forme de conte, parfois étrange, faisant appel à un folklore russe et qui finissent ainsi que de nombreux contes. Comme souvent avec cette forme, ce n'est pas l’originalité qui prime mais le ton, l'ambiance et la morale du récit. Et je suis personnellement comblé de la façon dont tout ceci s'organise ! Alexandre Utkin part d'un premier conte que j'ai reconnu (je l'avais étant enfant) et que j'aime beaucoup, puis développe ensuite l'histoire de la Princesse guerrière, qui est assez indépendant même si quelques faibles liens subsiste. De la même manière que Michael Ende dans son Histoire sans fin, le récit est souvent ponctué de petits détails qui semblent indiquer une origine d'un autre conte mais qui ne sera pas raconté, tissant ainsi un monde d'imaginaires dont nous n’apercevons qu'une petite partie. L'auteur tisse de nombreux liens avec son précédent ouvrage et laisse ainsi l'imaginaire combler les zones d'ombres qu'il disperse dans le récit. Le dessin de l'auteur est toujours aussi excellent, et fait une grande partie de la force de ses récits. C'est un trait charbonneux rehaussé de couleur qu'on dirait fait à la craie grasse. L'ensemble à une patte graphique indéniable, faisant "conte" à la manière de vieilles illustrations tout en se tenant parfaitement comme BD. De fait la lecture est simple et claire, tout en étant vive et colorée. L'auteur s'amuse dans les pages, faisant parfois des images proches de l’enluminure et des pleines planches de combat. Je suis personnellement sous le charme de son travail graphique ! Une deuxième BD de conte tout aussi réussie que la première. Si vous avez lu et aimé Le Roi des oiseaux, ce deuxième volume ne pourra que vous combler et je vous le recommande fortement. Une petite pépite de conte que j'affectionne tout particulièrement.
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