Barcarolle

Je m’appelle Poulenc. J’explore la psychée humaine. Grace aux drogues, j’ai pu atteindre des niveaux de conscience dont je ne soupçonnais pas l’existence. L’euphorie du succès se transforme en cauchemar. Je suis devenu dépendant, et incontrôlable.
Photo et dessin Psychanalyse Roman-photo
Je n’ai plus rien à faire ici. Je veux en finir, mais... j’ai peur d’avoir mal... - Tu peux me procurer une arme ? - Pour les gens comme toi, il y a peut-être un endroit... Sois à l’heure, le paquebot ne t’attendra pas.
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Date de parution | 23 Avril 2025 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis


J'aimais beaucoup ce que proposait Jean Lecointre aux lecteurs jeunesse. Ses quelques albums, dont l'Odyssée d'Outis, l'invention du dictionnaire ou Cache-cache cauchemar, étaient pleins d'esprit et d'inventivité graphique. Ses collages étranges donnaient un côté envoutant aux récits et les faisaient clairement sortir des sentiers battus. Avec Barcarolle, l'auteur vise un public adulte. Pour ce faire, il propose une histoire copieuse à en juger par l'épaisseur du livre. Bon, pour ce qui est de la description du bidule, Je n'ajouterai rien aux propos de Ro qui l'a parfaitement défini. Reste qu'en plus de n'avoir trouvé aucun intérêt à cette histoire, Jean Lecointre n'est pas parvenu à me défroisser les zygomatiques. Barcarolle est long, pénible, usant... Résultat ? Une lecture avortée à une vingtaine de pages de la fin. Je mets 2 pour l'ambiance mais parce que je suis sympa.


Barcarolle est un roman-photo atypique. On y suit Poulenc, explorateur de la psyché, usé par la drogue et parti sur l'île de Barcarolle pour fuir une existence déjà décalée. Son périple devient une dérive hallucinée, peuplée de visions absurdes et de créatures improbables. C'est chaotique, mais doté d'une logique interne qui lui confère une étrange fluidité. L'œuvre se présente avant tout comme une expérience graphique. Les planches reposent sur des montages et collages photo, visiblement tirés de magazines des années 1950-1960, dont Lecointre accentue le kitsch artificiel. Le résultat oscille entre aventure désuète et expérimentation hallucinée, où apparaissent des chimères difformes issues d'un cauchemar fiévreux. Ce détournement du roman-photo rappelle aussi bien le surréalisme que le cinéma expérimental. Le récit, lui, suit la logique d'un rêve : illogique en surface mais plutôt cohérent dans son étrangeté. Rhinocéros à caresser, tricoteuses venimeuses, figures surgies de l'enfance… chaque apparition renvoie Poulenc à ses pulsions et à ses peurs. Sous l'absurde se devine une réflexion sur la psychologie, l'ego et la culture de masse, entre ironie, grotesque et gravité. C'est indéniablement original, mais pour moi cela relève du récit hermétique, à la manière d'un film d'art et d'essai qui privilégie la forme et cultive l'opacité pour pousser le lecteur à projeter sa propre interprétation. Dès les premières pages, tout bascule dans un délire symboliste et psychanalytique qui ne m'a pas accroché et m'a lassé trop vite. Barcarolle reste une expérience visuelle et narrative singulière, comme un rêve étrange et dérangeant, mais qui m'a laissé à distance.
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