Enfermé - Mathurin Reto, pupille à Belle-Ile

Note: 2.67/5
(2.67/5 pour 3 avis)

A la mort de sa mère, Mathurin Réto embarque clandestinement à 13 ans sur un navire en partance pour Terre-Neuve. Il y connaît les brimades qui accompagnent la vie de mousse, mais se fait également un ami, Ernest.


1900 - 1913 : Du début du XXe siècle aux prémices de la première guerre mondiale Bretagne Les coups de coeur des internautes Prisons

Les deux gamins vont faire les quatre cents coups... jusqu'à sombrer dans la petite délinquance, ce qui va les mener à la colonie pénitentiaire de Belle-Ile-en-Mer. Nous sommes en 1907, Mathurin a 14 ans, il doit être détenu jusqu'à ses 21 ans. Une autre vie commence, faite de coups et de discipline militaire. Mais Mathurin est une forte tête et refuse d'être brisé. Il tente de s'évader à plusieurs reprises... ce qui le conduit au cachot plus souvent qu'à son tour.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 18 Avril 2025
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Enfermé - Mathurin Reto, pupille à Belle-Ile © Dargaud 2025
Les notes
Note: 2.67/5
(2.67/5 pour 3 avis)
Cliquez pour afficher les avis.

26/05/2025 | cac
Modifier


L'avatar du posteur bamiléké

J'avais beaucoup aimé Les Innocents coupables qui travaillait sur la même thématique de l'univers pénitentiaire pour enfants/adolescents, il y a plus d'un siècle. Autour de documents d'archives, Julien Hillion construit une fiction sur le personnage de Mathurin Réto envoyé à 14 ans dans le "bagne pour enfants" de Belle-Île. Je suis resté un peu sur ma faim à cause d'un déroulé du récit trop rapide à mes yeux. En voulant dramatiser à l'excès son récit l'auteur fait de son héros un personnage auquel j'ai eu du mal à m'attacher. De plus la construction du récit m'a donné l'impression que les brutalités se concentraient uniquement sur Mathurin et son ami Ernest. J'aurais aimé une vision plus large de la vie de la prison. Le personnage du gardien narrateur aurait eu plus de poids si dans le récit on avait noté un vrai lien entre les personnages. Même si le graphisme de René Coquin n'est pas mon style préféré, son trait pointu avec des visages taillés à la serpe correspond bien à la dureté de l'ambiance. Le final, historiquement avéré, arrive un peu abruptement à mon goût car tout le début du récit donne l'impression d'un Mathurin indestructible. Une lecture plaisante mais un peu superficielle sur certain points à mes yeux.

06/09/2025 (modifier)
Par grogro
Note: 2/5 Coups de coeur du moment
L'avatar du posteur grogro

Je vais être dur avec celle-là car elle avait tout pour me plaire. Mais avant de tirer à boulet rouge sur cette BD, détaillons ce qui va bien et même plutôt très très bien, outre le fait que le sujet même me branchait bien. Il y a de prime abord cette couverture magnifique. J’aime tout : le dessin, la pose du personnage, les couleurs, le cadrage… Et un coup d’œil rapide sur les pages intérieures ne fait que confirmer cette première impression. Le traitement colorimétrique est franchement superbe et enveloppe l’ensemble d’une unité chromatique frappante. Les fonds granuleux donnent une patine indéniable, et le dessin s’anime avec force. Plusieurs cases ne comportent que des fonds blancs, ce qui peut surprendre, mais ce choix s’avère judicieux, permettant à la fois de se concentrer sur les personnages tout en évitant peut-être de noyer complètement le dessin. Le dessin est efficace, rappelant le Gipi des premières heures, et Renan Coquin sait très bien « poser sa caméra » : j’adore ses cadrages. Ma seule réserve concernera les visages, trop anguleux pour moi, taillés à la serpe ; ça j’aime moins. Mais franchement, c’est un travail d’illustration magnifique qu’a réalisé Renan. En ce qui me concerne, c’est même assez rare pour être signalé. Alors quoi ? Alors ben c’est le scénar, ou plus exactement son découpage, qui pose problème. Si Enfermé eut été un film, on aurait pu parler d’un montage hasardeux et bancal. En effet, j’ai été extrêmement frustré de ça. J’ai eu beaucoup de mal à comprendre les liens qui unissaient réellement les personnages, ainsi que l’ordre et l’intérêt de certaines scènes. Par exemple, les passages où le flic raconte, si elles sont bien entendu susceptibles d'offrir un autre point de vue, ne me semblent pas du tout pertinentes. Pire, j’ai parfois eu le sentiment que certaines séquences étaient montées aléatoirement, si bien qu’à de multiples reprises, je me suis retrouvé contraint de revenir en arrière. Alors oui, cette note illustre ma déception, et cette impression d’un immense gâchis. D'où cet étrange 2/5 assorti d'un coup de cœur !

03/09/2025 (modifier)
Par cac
Note: 3/5
L'avatar du posteur cac

La couverture représente bien la Bretagne avec ce ciel gris et pluvieux... Blague à part elle est assez réussie. Un gamin seul face à l'immense océan. Je n'avais pas connaissance d'un bagne à Belle-Ile-en-Mer ou plutôt d'une maison de redressement pour jeunes délinquants. Et pourtant cette histoire est véridique et a indigné l'opinion publique pendant quelques semaines comme le retracent des coupures de journaux du début du 20ème siècle reprises en fin d'ouvrage. Un jeune gamin malouin sans histoire veut se faire marin et se fait écrouer pour un larçin avec son ami Ernest. Chronique de la dureté et cruauté d'une époque. Cet endroit a perduré jusqu'en 1977, c'est très récent. A la consonance de leur nom, je soupçonne les 2 auteurs d'être bretons. Le dessin est bien, je trouve qu'il y a un air de Gipi dans ses visages. Un bon 3 proche de 4.

26/05/2025 (modifier)