Le Paris des Dragons

Note: 3/5
(3/5 pour 2 avis)

Quand l’ombre des dragons plane sur la Ville-Lumière


1900 - 1913 : Du début du XXe siècle aux prémices de la première guerre mondiale Auteurs mexicains Dragons Gays et lesbiennes Paris Sfar Sirènes

Paris, 1900. Voilà mille ans que les dragons vivent cachés de tous, scellés dans les statues et gargouilles à leur effigie. La légende prétend que seul le sacrifice d’un être de grande magie peut protéger Paris de leur colère et préserver le sort qui les maintient endormis. Mais alors qu’une sirène, destinée à ce funeste destin, est secourue in extremis par une princesse hawaïenne tombée sous son charme, l’ombre malveillante des dragons plane à nouveau sur la Ville Lumière. Et des catacombes au parvis de Notre-Dame, une romance naît sous l’éveil d’un mal millénaire… Et si les dragons envahissaient le Paris de la Belle Époque ? De ce postulat surréaliste, Joann Sfar et Tony Sandoval tissent leurs imaginaires dans un canevas d’aventures, de combats, de sacrifices, d’amour et d’humour. Un voyage folklorique, enjoué et libérateur, aux planches d’une beauté épique à couper le souffle.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 18 Septembre 2024
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Le Paris des Dragons © Glénat 2024
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 2 avis)
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03/01/2025 | Deretaline
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Par gruizzli
Note: 3/5
L'avatar du posteur gruizzli

Euh ... Voila une BD vraiment étrange. Je pense que je ne sais pas trop quoi en dire ... Comme Dereteline dont l'avis est assez clair, j'ai du mal à juger cette BD. C'est un gros défouloir, assez foutraque et partant dans tout les sens, avec une bonne d'ose d'humour et un zeste d'érotisme, porté par deux femmes amoureuses et allant assez loin dans son délire. En fait, c'est une grosse BD délirante, où le scénario est assez peu intéressant et prétexte à aller en tout sens avec plein de trucs que les auteurs apprécient. C'est un gloubi-boulga pas totalement indigeste et qui semble presque (presque) maitrisé. Mais en même temps, l'histoire est tellement foutraque qu'un détachement s'est produit à ma lecture. Il y a un tel flot de choses qui semblent non-maitrisés que ça donne l'impression d'avoir pondu une histoire un soir de beuverie sans avoir canalisé cette créativité. L'histoire va a fond la caisse sans cesse, avec énormément d'éléments qu'on n'expliquera jamais (et dont le lecteur se fout un peu) mais donnant l'impression global que rien n'est vraiment important au final. D'où une lecture qui laisse une impression ... mitigée. C'est créatif, un peu fou, trop léger, trop inventif. Le dessin de Tony Sandoval que j'avais découvert sur son Oscuro en Rosa est très particulier mais colle parfaitement à ce genre de récit. On y retrouve ses têtes habituels mais aussi une passion pour les détails notamment dans l'action ainsi qu'une maitrise de la couleur remarquable. C'est joli et parfaitement de pair avec l'ambiance du récit. Je ne connais largement pas assez la bibliographie de Joan Sfar (pour lequel je n'ai posté aucune critique sur ce site avant celle-ci, c'est dire !) donc à ce niveau-là je ne pourrais comparer. Mais de ce que je connais de l'auteur, ça ressemble un peu à ce que j'avais entendu de lui : créatif et foisonnant d'idée mais avec parfois du mal à canaliser celles-ci et les exploiter proprement. Bref, étrange BD assez difficile à classer et que je ne suis pas sur d'avoir aimé ou détesté.

16/08/2025 (modifier)
L'avatar du posteur Deretaline

L'album m'a été offert au nouvel an par un ami qui me l'avait décrit comme suit : "c'est une BD avec une sirène, des dragons et des lesbiennes, tu devrais aimer". Comme quoi mes ami-e-s savent me vendre leurs cadeaux ! J'étais donc vraiment intéressée par cette lecture, jusqu'à ce que j'aperçoive le nom du scénariste : Joann Sfar. Bémol, car l'écriture pompeuse de Sfar, à moins qu'il soit accompagné par quelqu'un d'autre au scénario, ça me laisse quand-même souvent de marbre. Donc après ça, au contraire, j'ai presque redouté ma lecture. J'ai finalement sauté le pas hier soir, et j'en sors assez mitigée. Pas mitigée car je n'ai pas réussi à rentrer dans l'histoire mais, au contraire, car je l'ai trouvée très intéressante et pleine de bonnes idées mais parasitée par des choix étranges. Je m'explique. D'un côté il y a l'histoire, vive et fantasque (proche du réalisme magique dans son traitement du surnaturel), avec des personnages simples mais amusants et quelques répliques savoureuses ; de l'autre côté il y a la narration, marquée par les formules ampoulées et souvent pompeuses de Sfar et une impression que tout cela va parfois un peu trop vite. Tout au long de ma lecture, je n'ai cessé de me demander si je trouvais tel ou tel parti-pris bon ou mauvais, j'étais continuellement tiraillée entre ma sincère affection avec l'idée de base et mon indécision quant à la qualité de l'exécution. Les formules alambiquées de Sfar collaient très bien par moment (seules les références modernes et contemporaines glissées dans la narration m'ont semblées de trop), le dessin de Sandoval (que je ne connaissais pas jusque là) m'a véritablement charmée, la nonchalance du traitement des péripétie m'a agréablement surprise, ... Bref, j'ai aimé. J'ai aimé, et pourtant j'ai tout de même ce sentiment de potentiel un peu gâché. J'ai véritablement l'impression qu'il y avait un potentiel de quelque chose de "plus" là-dedans, que l'album n'était pas très loin d'être très bon à mes yeux. Oui, très bon. Pour la première fois de ma vie, exception faite des trois premiers albums du Chat du Rabbin pour lesquels j'ai une petite affection, j'ai sincèrement aimé une œuvre où Sfar était seul au scénario. J'en tombe des nues. Pour une fois, j'ai réussi à rentrer dans le délire. Mais, encore une fois, l'album n'est pas parfait. La forme très chaotique de l'histoire et de la narration ne plairont pas à tout le monde (même si, personnellement, j'en suis friande). Il faut aimer le fantasque, les phrases alambiquées et la nonchalance de la narration. Et je ne suis toujours pas sûr que le résultat soit réussis ou non ! L'album mérite 3 étoiles à mes yeux, bon mais imparfait. Il n'empêche que j'en sors autant charmée que dubitative et que, mine de rien, j'ai bien l'impression d'avoir eu un coup de cœur. Bien joué, Guillaume, ton cadeau m'a plu mais m'a également bien pété les (proverbiales) couilles !

03/01/2025 (modifier)