X-Men - Schism
Jason Aaron, l'architecte des actuelles sagas des Avengers, et avant cela des épisodes de Thor ayant inspiré le dernier film en date, a auparavant chamboulé l'univers des X-Men en confrontant leurs deux chefs naturels que sont Logan et Scott Summers. Au dessin, les meilleurs artistes de l'époque s'enchaînent : Carlos Pacheco, Frank Cho, Daniel Acuña, Alan Davis et Adam Kubert.
Auteurs britanniques Auteurs espagnols Marvel Super-héros Univers des super-héros Marvel X-Men
Les mutants ne s’étaient jamais retrouvés dans une situation aussi dramatique. Suite aux événements d'House of M, l'espèce a été décimée, il ne reste plus qu'une poignée de mutants dans le monde entier, ce qui pourtant n'a pas apaisé les craintes de l'humanité. Alors que la haine des mutants atteint de nouveaux sommets, un désaccord profond va naître entre les deux héros les plus emblématiques des X-Men. Cyclope et Wolverine vont-ils réussir à se mettre d'accord ? Et si ça n'est pas le cas, dans quel camp serez-vous ?
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Date de parution | 05 Novembre 2014 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Mélange hétérogène de bonnes et mauvais idées - Ce tome contient les épisodes 1 à 5 de la minisérie Schism parus en 2011, ainsi que l'épisode spécial X-Men regenesi". Dans la continuité des différents titres X-Men, cette histoire se situe à peu près après Breaking Point (pour Uncanny X-Men, en abrégé UXM), Lost Legions (pour X-Men Legacy, en abrégé XML), et Unfinished Business (pour New Mutants). Il existe un prologue : Prelude to Schism. Le tome s'ouvre sur quelques lignes rapides rappelant la situation des X-Men et des mutants : unis en tant que nation sur une île baptisée Utopia au large de San Francisco. de retour d'une bagarre avec probablement des ninjas, Wolverine croise les Lights de Generation Hope, et en particulier Oya (Idie Okonkwo). Il est désarçonné par leur implication dans la défense de la race des mutants. À peine sa tête a-t-elle touché l'oreiller, que Scott Summers lui demande de l'accompagner pour lui servir de garde du corps lors de son allocution aux Nations Unies. Alors que Summers prêche la paix entre les peuples, Kid Omega (Quentin Quire) fait irruption et sème la panique. La réaction des Nations ne se fait pas attendre : elles ont recours aux Sentinels. Dans les coulisses, un nouveau Cercle Intérieur du Hellfire Club tire les ficelles. Après avoir lancé deux séries de Wolverine (Weapon X, puis Wolverine), Jason Aaron se voit confier l'avenir des X-Men par les éditeurs de Marvel Comics. L'objectif : secouer le statu quo pour renouveler la dynamique des nombreuses séries estampillées X-Men. le titre et la couverture donne le ton : 2 points vus irréconciliables vont conduire à l'affrontement entre Cyclops et Wolverine, ce qui débouchera sur un schisme au sein de la petite communauté des mutants. Ce tome contient les circonstances qui mènent à l'affrontement, la nature du schisme et le redéploiement des principaux mutants et X-Men pour savoir qui rejoint quel camp (contenu dans l'épisode X-Men regenesis). Les 5 épisodes de la minisérie Schism sont écrits par Jason Aaron. Ce dernier utilise un ton très didactique pour exposer les mécanismes de cette scission brutale. Or ce didactisme se fait au dépend du rythme du récit et de la plausibilité des actions. D'un coté Aaron montre bien que ce sont les émotions qui mènent le jeu et que la scission provient essentiellement de ressentis et de convictions antagonistes. de l'autre, les événements qui génèrent la prise de conscience de Wolverine sont décrits d'une manière tellement plate et poussive que le lecteur a du mal à y croire et à s'y investir. Aaron semble également avoir un peu de mal avec les caractères des personnages. Il commence pourtant plutôt bien avec Scott Summers qui reste un individu stoïque, droit dans ses bottes, investi de lourdes responsabilités et prêt à tous les sacrifices pour atteindre ses objectifs (complètement raccord avec son statut de responsable de la nation X). Par contre, Logan vire sa cuti d'une manière peu convaincante pour finir par réaliser des actions qui laissent rêveur par rapport à sa personnalité de solitaire et de bagarreur. Et l'un comme l'autre finissent par en venir aux mains dans des circonstances complètement délirantes, et impossibles à avaler. Malheureusement le comportement de Logan n'est pas le seul qui fasse tiquer le lecteur : Emma Frost tient des propos peu conformes à sa personnalité, le Doctor Nemesis n'est pas crédible, etc. Mais le pompon revient au nouveau roi noir du club Hellfire. Aaron a recours à un dispositif 100% comics bas de gamme qui exige trop de suspension consentie d'incrédulité. le personnage qu'il présente (et ses trois associés) ravale le récit au rang infantile et difficilement supportable. Ce choix jure vraiment de la part d'un scénariste qui cite aussi bien les Who (Hope I die before I get old dans My generation) que Johnny Cash (I once shot a man just to watch him die dans Folsom prison blues). Le premier épisode est illustré par Carlos Pacheco et encré par Cam Smith dans un style simple, facile à lire et très agréable à l'œil. Épisode 2, Frank Cho réalise des illustrations dans la continuité de celle de Pacheco, toujours aussi agréable, sans être remarquable. Ce dessinateur est plus à l'aise sur des séries sans superhéros. Épisode 3, Daniel Acuña est toujours aussi impressionnant ; il réalise les dessins et la mise en couleurs (peinture par infographie). Les couleurs forment un ballet pyrotechnique hypnotisant et féérique. Les formes sous-jacentes tendent vers l'épure pour un impact visuel plus immédiat et une évidence efficace. Épisode 4, Alan Davis encré par Mark Farmer a la lourde tâche de montrer Cyclops et Wolverine se battant brutalement entre eux. le résultat oscille entre le convaincant et l'absurdité inhérente du scénario. Épisode 5, Adam Kubert encré par Mark Roslan revient au style de départ pour des images fonctionnelles qui ne retiennent pas l'attention. Le tome se clôt par Regenesis avec un scénario de Kieron Gillen et des illustrations de Billy Tan. Selon toute vraisemblance les éditeurs et les scénaristes des séries X-Men se sont réunis autour de la table pour décider quel mutant rejoindrait quelle équipe et Gillen n'avait plus qu'à aligner les scènes de personnages choisissant son camp en trouvant des motivations acceptables. L'enfilade de telles scènes finit par lasser, malgré l'artifice peu subtil les liant une à une, avec des dessins encore une fois fonctionnels, mais guère enthousiasmants. Jason Aaron et son équipe de dessinateurs accomplissent la mission fixée par les responsables éditoriaux dans un assemblage de scènes plus ou moins convaincantes, avec des moments réussis, et des énormités impossibles à avaler.
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