Délivrance

Note: 4/5
(4/5 pour 1 avis)

Au bout du chemin, la rédemption ?


Après l'apocalypse... Les coups de coeur des internautes Nouveautés BD, comics et manga

Dans un monde post-apocalyptique où tout n’est que désespoir et désolation, deux frères ont entrepris de traverser les terres meurtries pour mettre fin à leurs tourments. Car dans ce monde où la souffrance est omniprésente, les hommes, bien que condamnés ne peuvent mourir. Ils errent jusqu’à sombrer dans la folie et perdre leur humanité. Ceux-là deviennent des « oubliés », des créatures terrifiantes… Ikar et Graham n’ont pas encore atteint ce stade critique. Ils savent qu’au-delà du désert, il existe une oasis où l’herbe pousse encore et que là-bas la mort est douce et accessible. Quand ils s’approchent enfin de cette oasis, ils découvrent stupéfaits, qu’elle prend la forme d’un enfant providentiel ! Cette petite fille perdue possède à elle seule le pouvoir de régénérer la nature et d’apaiser tous les tourments. Elle incarne l’espoir après l’effondrement, mais un espoir fragile. Pour lui donner une chance de déployer ce don salvateur, Ikar et Graham vont l’aider à avancer coûte que coûte au milieu de l’enfer. Mais leur esprit se trouble par moments et le danger peut venir de partout. Ikar, rongé par le mal, fait des crises de plus en plus violentes, tandis que « Les fils de Sad », une tribu cannibale, s’est lancée à leurs trousses dans le but de capturer l’enfant… L’Humanité pourra-t-elle vraiment renaître du chaos ? Premier album d’un auteur prometteur, Délivrance est une pépite graphique à mi-chemin entre l’univers poétique de Frederik Peeters et la noirceur du seinen japonais qui nous tient en haleine et nous transporte dans un monde horrifique plus vrai que nature. Une lecture intense et viscérale.

Scénario
Dessin
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 13 Mars 2024
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Délivrance © Glénat 2024
Les notes
Note: 4/5
(4/5 pour 1 avis)
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Une couverture intrigante…et un livre vraiment spécial. Je vais débuter cette chronique par une petite aparté, et donc un léger coup de gueule pour un brillant coup de Coeur! Je commence donc par les choses qui fâchent. Je note en ce début d’année au fil de mes lectures une recrudescence de maladresses, typos ou autres fautes d’orthographes dans les parutions. C’est assez désagréable et à tendance à me sortir du livre, de son ambiance et à m’agacer. Il m’arrive parfois de me demander si c’est voulu ou pas par l’auteur quand le sujet pourrait s’y prêter (la folie, uchronie, vrai/faux reportage, etc…). Un exemple me vient en tête, Kosmos. Dans sa première édition, il sera régulièrement mentionné atterrissage (sur la lune) y compris dans la bouche de scientifique de renoms. La ou le bas blesse c’est quand on découvre des coquilles dans les dessins (mauvais collage? voulu ou pas ? ça interroge). Cette bande dessinée dans sa première édition ne fait pas exception à la règle. Ikar interpelle Solon par son prénom alors qu’elle ne s’est visiblement jamais présentée à lui (Page 147) …ras de la marée (page 145, si c’est volontaire, ça pique quand même les yeux !) Page 184 "comme peut-on traiter une enfant ainsi?" au lieu de comment. Voilà pour les plus évidentes! Le Summum, en page 287 quand Ikar s’interpelle lui-même et Solon alors qu’il aperçoit en fait son frère Graham et donc Solon …Outch, à ce moment-là, j’ai buggé, légèrement décontenancé. Bon, passons outre, car cette Bande Dessinée mérite toute votre attention, elle est très originale et vraiment réussie. Elle arrive à instaurer un certain malaise et une ambiance malsaine rarement atteint dans ce média (ce qui n’est pas pour me déplaire). Sorti peu de temps avant La Route de Larcenet, je retrouve une atmosphère et un mal-être commun aux confins du désespoir, bien qu’ici l’espoir renaitra finalement à travers les pouvoirs à la Tetsuo (cf. Akira, mais à la sauce écologique, le réchauffement climatique étant passé par-là) d’une jeune fille. Ma critique de La Route ayant fortement influencer les ventes, souhaitons à "Délivrance" de subir le même écho. Bd hybride par excellence, on y retrouve un savant mélange d’influence croisé, parfaitement et savamment assimilé par l’auteur (manga, franco belge et comics). Pour une première œuvre, je trouve ça vraiment très fort et démontre un fort potentiel à l'avenir. Pas exempt de maladresses, pas totalement abouti, cette BD fait pourtant mouche par son originalité, son dynamisme et sa prise de risque. Impressionnant pour un débutant en la matière. Un auteur à suivre et un véritable coup de coeur. 3.5/5 et plus..

23/04/2024 (modifier)