Les Six Fonctions du langage

Note: 4/5
(4/5 pour 1 avis)

Voici un roman-photo comme vous n’en avez jamais vu. Au menu, jalousies, trahisons, bagarres, cafés gourmands, photocopieuses en panne et tendres baisers !


La BD au féminin Roman-photo Séries avec un unique avis

Clémentine Mélois, plasticienne, écrivaine et membre de l’Oulipo, connue pour ses détournements de classiques de la littérature revus et passés à la moulinette de la culture pop (Cent titres, Grasset 2014) s’empare du très populaire roman-photo pour étudier le langage dans toutes ses fonctions. Au fil de dix-huit histoires hilarantes, on découvrira des hommes et des femmes en proie à toutes les dépravations lexicales, des employés de bureau désorientés, un agent immobilier malmené, un catcheur mexicain, des pantalons pattes d’éléphants et même un certain Roland Barthes.

Scénario
Photographie
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 04 Mars 2021
Statut histoire Histoires courtes 1 tome paru

Couverture de la série Les Six Fonctions du langage © Seuil 2021
Les notes
Note: 4/5
(4/5 pour 1 avis)
Cliquez pour afficher les avis.

03/10/2023 | Mac Arthur
Modifier


L'avatar du posteur Mac Arthur

Certes, l’ensemble est de valeur inégale mais il est devenu tellement rare qu’une lecture me fasse éclater de rire que j’accorde une note flatteuse à ce roman-photo. Un roman-photo que n’aurait pas renier un Fabcaro tant Clémentine Mélois joue avec l’absurde, mariant photographies datées et figées (issues de vieux romans-photo) et propos abscons et décalés. Tout est à l’avenant et le quatrième de couverture comme le texte relatif aux droits de propriété intellectuelle du livre ne dérogent pas à la règle. C’est joyeusement crétin mais jamais idiot. L’association de photographies souvent réagencées (les personnages changent de tenue comme de chemise, ce qui en soi est logique) et d’histoires absurdes fonctionne dans la majorité des cas. La façon dont elle joue avec les manières de s’exprimer de ses personnages est bien sûr le principal ressort humoristique (« Oh oui, mon baudet du Poitou ») mais ces dialogues sont renforcés par ces visuels figés, datés et bricolés. Comme dit au début, toutes les histoires ne font pas mouche et je suis heureux qu’il n’y ait qu’un seul recueil car je pense que l’autrice aurait vite épuisé sa source d’inspiration mais, en l’état, je me suis suffisamment souvent poilé pour dire que c’est franchement bien !

03/10/2023 (modifier)