Blood of the virgin

Note: 2.5/5
(2.5/5 pour 4 avis)

Jusqu’à sa conclusion, Sammy Harkham réussit avec brio à nous plonger dans le quotidien de ses personnages, dont la sensibilité et l’imperfection provoquent immédiatement l’attachement.


1961 - 1989 : Jusqu'à la fin de la Guerre Froide Cinéma Les Losers Los Angeles

Seymour, 27 ans, juif d’origine irakienne, est monteur dans le cinéma du Hollywood des années 1970. Films de série B, bandes annonces… il n’est que simple exécutant au sein des studios Revery. Or, Seymour se rêve cinéaste, et espère qu’il pourra bientôt réaliser son premier projet, Blood of the virgin, un film de loup-garou qu’il a presque fini d’écrire. Lorsqu’on lui propose enfin de le produire, le budget alloué est minime, on lui en refuse la direction et il s’en retrouve très vite complètement dépossédé. Seymour traverse en même temps une crise dans son couple, fragilisé depuis la naissance de son fils. Tout semble lui échapper à mesure qu’il s’accroche. Seymour évolue dans un système qui broie les individus, les rend fous ou désabusés. Dans un monde où les apparences deviennent identités et les vérités avancent sous le masque du non-dit, il n’a pas d’autres choix que de partir en quête de lui-même et de la femme qui partage sa vie.

Scénario
Dessin
Couleurs
Traduction
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 02 Février 2023
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Blood of the virgin © Cornélius 2023
Les notes
Note: 2.5/5
(2.5/5 pour 4 avis)
Cliquez pour afficher les avis.

08/03/2023 | Mac Arthur
Modifier


L'avatar du posteur Noirdésir

Comme mes deux prédécesseurs, j’ai eu du mal à finir cet album (mais j’en suis quand même arrivé au bout !). Sur mon ressenti, je serais plus proche de celui de Mac Arthur, et j’arrondirai donc aux trois étoiles (note réelle 2,5/5). Disons que certains passages peu clairs ou trop longs – voire chiants parfois – ont rendu cette lecture parfois rébarbative. Bavard et un peu nombriliste, mais surtout pas toujours captivant, le scénario peine à garder le lecteur intéressé sur la longueur (plus de 300 pages quand même !). Les péripéties personnelles du héros ne m’ont pas toujours convaincu, loin s’en faut. Mais ses déboires en tant que réalisateur de film à petit budget m’ont davantage intéressé. J’alternais les moments où je tournais les pages quasi mécaniquement et lassé, et ceux où l’intrigue me tenait davantage éveillé. Le dessin est assez simple, mais lisible. Sans doute la bichromie terne ajoute-t-elle au ressenti engourdissant de l’intrigue, je ne sais pas. Un pavé pas facile à avaler en tout cas !

13/04/2024 (modifier)
Par Ro
Note: 2/5
L'avatar du posteur Ro

Je me suis fait violence pour lire ce gros pavé de plus de 300 pages et j'ai finalement battu en retraite au bout de quelques 200 pages pour sauter vers la fin et voir si la conclusion allait relever le niveau. Tout du long, je me suis demandé où voulait en venir l'auteur et au final je n'y comprends toujours rien. Pendant beaucoup trop de planches, on suit un scénariste et semi-réalisateur de films d'horreur de série Z. La narration survole toutes les scènes, avec des bouts de dialogues comme si le lecteur captait des bribes d'instants et devait se charger de raccorder les morceaux sur la base de ces portions d'ambiance, ces extraits de moments. On y suit le tournage bancal et improvisé de films minables, faits par des passionnés ou des acteurs qui font ça juste pour le fric. On constate à quel point tout cela est bancal et souvent pitoyable. En parallèle, on suit la médiocre vie intime du héros avec son mariage qui bât autant de l'aile que sa carrière, ses hésitations, son éventuelle attirance envers une actrice qu'il connait depuis longtemps, les rapports compliqués entre sa femme ashkénaze et sa famille séfarade, sa relation difficilement compréhensible avec son producteur qui reflète le monde bizarre du cinéma et de ses histoires de fric et d'égo... Puis soudain, on change complètement de héros pour suivre la carrière d'un ancien acteur du début du 20e siècle... Puis quand c'est fini, finalement, on revient à suivre l'histoire de la mère de l'épouse du héros... puis l'histoire de l'épouse elle-même... Et finalement, ça se termine sans vraie conclusion, juste voilà, le héros et son épouse sont ensemble... Je me contente là de résumer l'album, ou du moins ce que j'en ai compris, mais à aucun moment je ne suis rentré dans l'histoire. J'ai été vaguement intéressé par la manière bancale dont se passaient les tournages de ces films d'horreur minables, et par le monde du cinéma pour ce type de cinéastes. Mais à part ça, je me suis lourdement ennuyé et je n'ai pris aucun plaisir, n'ai ressenti aucun intérêt pour les protagonistes. Une BD qui m'est passée complètement à côté et que je n'essaierai pas de relire.

19/10/2023 (modifier)
Par grogro
Note: 2/5
L'avatar du posteur grogro

Attention : lecture avortée à la page 112 ! Je ne suis pas masochiste. Je n'aime pas m'infliger des trucs douloureux. Et déjà, être parvenu à écluser un tiers de ce pavé soporifique est en soi déjà un exploit. Qu'est-ce que c'est que cette salade ? Rarement j'ai lu une histoire aussi peu digne d'intérêt. C'est long et chiant comme un trail dans la vallée de la mort. Les personnages ne sont pas empathiques pour un sou. On se demande ce qu'ils font car ils ont l'air largués en permanence. Sans compter que le dessin n'est pas particulièrement foufou. Bref ! Je mets 2/5 pour l'encre (et aussi pour la qualité de l'édition).

24/04/2023 (modifier)
L'avatar du posteur Mac Arthur

Avis très mitigé pour cet album qui recèle d’indéniables qualités mais aussi de défauts. Blood of the virgin est une brique que son auteur a mis dix ans à réaliser. Dans ce récit, il raconte l’histoire de Seymour, looser pathétique qui va avoir l’opportunité de réaliser son premier film. Nous pénétrons ainsi dans l’univers du cinéma hollywoodien de série Z durant les années ’70. Moyens limités, débrouille, acteurs capricieux, soirées alcoolisées,… et une vie de famille qu’il faut continuer à gérer. Car Seymour est marié et son épouse, Ida, si elle le soutient, commence tout doucement à en avoir marre de cette vie et des obsessions de son mari. Le ton est celui des comédies dramatiques bavardes. Sammy Harkham insiste sur l’absurdité des situations, donnant à la réalisation de ce film des airs de Ed Wood, mais se concentre sur les tourments de ses personnages. Il n’hésite pas à s’écarter du fil de son intrigue pour ici raconter l’histoire d’un jeune cow-boy devenu réalisateur à force de labeur et d’opiniâtreté, et là raconter l’histoire de la belle-mère de Seymour qui a connu l’horreur des camps de concentration durant la seconde guerre mondiale. Tout l’aspect « cinéma » m’a bien plu, avec les galères rencontrées et les motivations des différents acteurs. Par contre la vie privée de Seymour et les déboires avec son épouse m’ont laissé de marbre. Trop bavard avec parfois trop de personnages (au point que je ne savais plus de qui on parlait) et surtout sans intérêt notoire à mes yeux, ces nombreux passages ont trop souvent à mon goût été lu sans que je ne ressente la moindre émotion (sinon l’ennui, voire l’irritation quand je me demandais de qui on causait). Si la maîtrise technique est manifeste, consacrer une demi-page à la description de la réalisation d’un repas, consacrer un chapitre entier à un personnage très secondaire (la mère d’Ida) ou à un autre qui n’a pas vraiment de rapport avec le reste de l’histoire, ça fait remplissage, ça distrait mais ça ne sert pas à grand chose. Autre sujet de fâcherie, la version française, avec des mots doublés, des fautes d’orthographe, des traductions qui paraissent étranges sans savoir s’il s’agit d’une erreur du traducteur ou d’un effet de style de l’auteur originel, la version française donc laisse parfois à désirer. Elle n’est en tous les cas pas à un niveau qui justifierait le coût élevé de l’objet (désolé mais quand je claque 35,50 € dans l’achat d’une bd, je suis en droit d’attendre que quelqu’un l’aura relue avec attention avant d’en autoriser la publication). Donc voilà, à mes yeux, il y a du très bon, du très moyen, du sans grand intérêt et du franchement médiocre. Du coup, il m’est difficile de trancher. Pour le boulot, la thématique « cinéma de série Z des années ‘70 », la maîtrise technique affichée (même quand ce qui m’était raconté m’indifférait un tant soit peu), descendre en dessous de 3/5 me paraîtrait trop sévère… mais il y a trop de moments creux pour que je sois vraiment enthousiaste.

08/03/2023 (modifier)