Ivalu

Note: 3.5/5
(3.5/5 pour 2 avis)

Situé au Groenland, terre sous domination danoise depuis des siècles, IVALU met en parallèle le destin de la population inuit, qui se bat depuis des décennies pour une plus grande autonomie, et celui d'une jeune fille aux prises avec un père incestueux. Un récit uppercut qui entremêle à demi-mot deux thématiques d'oppression avec candeur et noirceur. Un conte contemporain à l'écho saisissant.


Douleurs intimes Groenland Les petits éditeurs indépendants Maltraitance infantile Peuples autochtones de l'Arctique

Pipaluk vit au Groenland, entre les bateaux de pêche, les maisons de bois rouge, l'école et la maison. A la maison, il y a sa grande soeur Ivalu, qui sent si bon, et son vieux père, qui boit tant de bière. Et ce matin, jour de fête nationale, jour de la visite de la reine... Ivalu n'est pas dans son lit. Assoiffée de liberté, Ivalu est partie.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 06 Janvier 2021
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Ivalu © Sarbacane 2021
Les notes
Note: 3.5/5
(3.5/5 pour 2 avis)
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04/02/2023 | bamiléké
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Par Gaston
Note: 3/5
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Un récit qui m'a surpris parce que je pensais qu'on allait surtout parler du sort des inuits vivants au Groenland et au final on part vers une autre direction que j'ai trouvée inattendue. Le récit est pas trop mal, mais en dehors de deux-trois scènes, ce n'est pas une lecture très mémorable. Il faut dire que ça se lit tout de même assez vite et que les thèmes auraient pu être un peu plus approfondis. Cela se termine tout de même un peu brutalement. On parle d'un sujet très grave avec intelligence et pudeur. Je ne suis pas spécialement fan du dessin, mais au moins c'est lisible. Le genre d'album que j'emprunte une fois à la bibliothèque et c'est tout.

16/07/2025 (modifier)
L'avatar du posteur bamiléké

Oups ! Les âmes sensibles peuvent s'abstenir car le récit de Morten Dürr s'enfonce dans une nuit aussi noire qu'un mois de décembre dans le Grand Nord. Pourtant le graphisme de Lars Horneman nous invite dans les premières pages à une lecture du type Yakari de Derib. Des lignes courbes et épaisses pour des paysages grandioses. Des personnages aux paroles rares font un avec leur environnement. Ensuite, très vite, l'ambiance se déplace vers un village qui rappelle les réserves indiennes où suintent ennui, alcool et drames familiaux. Chaque pas de Pipaluk qui part à la recherche de sa grande soeur est un coup porté à notre sensibilité. La lecture est tellement rapide, à l'image des événements décrits, que l'on n'a pas le temps d'interrompre la chute vers l'abîme. J'ai refermé le livre, secoué par cette réalité que les auteurs nous imposent. Ne vous y trompez pas, malgré le graphisme un peu enfantin, ou à cause de ce graphisme, l'ouvrage propose ce qu'un enfant ne devrait jamais voir ni connaître. Une lecture coup de poing.

04/02/2023 (modifier)