Tomino la maudite (Tomino no jigoku)

Note: 3.33/5
(3.33/5 pour 3 avis)

Un soir d’hiver, les jumeaux Shoyu et Miso, à peine âgés d’un an, sont abandonnés par leur mère. Maltraités par les adultes, martyrisés par les enfants, c’est lorsqu’ils sont vendus à un cirque que les orphelins trouvent, pour la première fois, un foyer chaleureux dans l’effervescence du Tokyo des années 1930.


1930 - 1938 : De la Grande Dépression aux prémisces de la Seconde Guerre Mondiale Cirque & Saltimbanques Enterbrain Le Japon historique Les Freaks et autres phénomènes de foire Sakka, l'autre manga

Si les phénomènes de foire deviennent leur famille, les enfants apprennent à leurs dépens que le monde du spectacle, lui, est gangréné par les appétits les plus vils. Prix ACBD Asie 2021

Scénario
Dessin
Couleurs
Traduction
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 27 Janvier 2021
Statut histoire Série terminée 2 tomes parus

Couverture de la série Tomino la maudite © Casterman 2021
Les notes
Note: 3.33/5
(3.33/5 pour 3 avis)
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14/11/2022 | cac
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L'avatar du posteur Noirdésir

Maruo est un des rares mangakas qui m'attirent systématiquement, tant son œuvre est originale et forte. Ce diptyque est très représentatif de son travail. Il peut donc rebuter, mais j'y ai trouvé au contraire de grandes qualités. Maruo est un des grands maîtres de l'ero-guro. Si ici l'érotisme est moins présent, on y trouve par contre beaucoup de sadisme, une esthétique s'inspirant de l'expressionnisme, du surréalisme (tendance Bellmer). Mais aussi du cinéma noir et sadique, mais bourré de poésie de Tod Browning. C'est ainsi que toute la première partie se déroule dans l'univers des barraques de foire des cirques de freaks, qu'intègrent deux jumeaux, dont Tomino donc. Un monde pervers et violent. Mais la deuxième partie l'est tout autant, culminant dans l'apocalypse nucléaire de Nagasaki. L'histoire est difficile à résumer, et part dans tous les sens (en particulier Maruo ajoute à 'imagerie évoquée plus haut celle des chrétiens japonais), mais l'esthétique est emballante. Et, comme toujours, le trait très fin et précis, minutieux, de Maruo donne à ses personnages des airs de poupées de porcelaine (la encore Bellmer !), avec une fragilité qui contraste avec le gore, le malsain, l'étrange qui dominent et éclairent d'une lumière noire ces deux gros albums.

26/12/2023 (modifier)