La Planète oubliée (Légendes de l'éclatée)
Huit courts récits de science-fiction réalisés en noir et blanc.
Péchés de jeunesse Rodolphe Séries avec un unique avis
"Fut un temps où - parait-il - les voyages inter-planétaires enflammaient l'imagination des hommes. Je puis vous assurer que ce temps était bien révolu ! Nous avions tant bien que mal nettoyé un hublot de toutes les vapeurs grasses qui le rendaient opaques et, à tour de rôle, nous observions ce paysage vide, cette absence infinie que, d'en bas, nous nommions "ciel". Là, tout au loin, notre planète d'origine, la Terre, se réduisait d'heure en heure." Texte de Rodolphe.
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| Date de parution | Octobre 1979 |
| Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
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Tiens, je suis quelque peu surpris que cet album très ancien de deux auteurs reconnus ne soit pas encore référencé ici ! C’était en tout cas leur galop d’essai, à ma connaissance leur première publication à tous les deux. Et, pour une « œuvre de jeunesse », ils ne s’en sont pas trop mal sortis. On est là dans un univers SF sans esbroufe, loin des space opera ou de ce que pouvaient publier à la même époque (fin des années 1970) certains auteurs aux Humanos. C’est plus affaire d’ambiance ici, avec, au milieu de vaisseaux spatiaux et d’autres marqueurs SF, des personnages ou des décors assez classiques, contemporains (l’un des personnages a même un look de cow-boy tout droit sorti du far-west). L’album est découpé en 8 chapitres, qui sont autant d’histoire relativement indépendantes, même si elles forment un tout au final. A noter que l’album a été réédité chez un nouvel éditeur quelques années après sa première édition (celle que j’ai lue), avec une nouvelle couverture et surtout un nouveau titre (voir la fiche de l’album) : les auteurs enlevaient ainsi une partie du mystère du titre d’origine, « l’éclatée » devenant la « planète oubliée ». Jamais nommée, elle pourrait être la Terre, qui aurait disparu après un cataclysme non précisé (nous sommes en pleine guerre froide, et on peut penser à une guerre nucléaire ?). Une vision pessimiste renforcée par la première histoire, où l’on voit, dans un grandiose vaisseau spatial aux allures de frégate du XVIIIème siècle, un milliardaire organiser la mort ou le suicide des derniers survivants ayant fui on ne sait trop quoi. Sans être l’album du siècle, cela se laisse lire agréablement. Même si Rodolphe ne laisse pas suffisamment d’explications en route, il faut accepter de ne pas tout saisir de cet univers. Quant au dessin de Rouge, son trait réaliste et classique est vraiment bon, adapté au Noir et Blanc choisi. Efficace et fluide, même si encore un peu statique. Une petite curiosité à redécouvrir à l’occasion.
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