La Nuit des Temps

Note: 3/5
(3/5 pour 3 avis)

Une expédition polaire française (c'est écrit par Barjavel) découvre des traces d'une civilisation présente sur la terre il y a un million d'années...


Adaptations de romans en BD Les petits éditeurs indépendants Romans de science-fiction adaptés en BD

Les Expéditions Polaires françaises enregistrent le signal d'un émetteur sous la glace de l'Antarctique... L'expédition internationale découvre les ruines d'une civilisation disparue depuis 900 000 ans et les scientifiques du monde entier affluent vers le site pour aider à explorer et comprendre. Ils découvrent un objet ovoïde en or de trois mètres de diamètre dans lequel se trouvent en état de biostase un homme et une femme dont les têtes sont recouvertes de casques d'or. Simon, médecin de l'expédition, décide de procéder au réveil des corps en commençant par celui de la femme, le corps de l'homme montrant des traces de brûlures sur le torse... La Nuit des temps est un roman pacifiste et assez anarchisant. Russes et Américains, renvoyés dos à dos, travaillent malgré tout ensemble, à l'image de l'effort de dépassement des oppositions nationales, assez répandu dans le milieu des sciences de l'époque. Les savants court-circuitent les décisions des gouvernants. Notre civilisation paraît barbare face au raffinement et à la sagesse des savants des temps anciens, leur savoir immense risquant d'être perdu par la bêtise humaine.

Scénario
Oeuvre originale
Dessin
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 10 Décembre 2021
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série La Nuit des Temps © Philéas 2021
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 3 avis)
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14/02/2022 | Canarde
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Par Ro
Note: 3/5
L'avatar du posteur Ro

J'ai lu le roman quand j'étais adolescent et, malgré quelques naïvetés par rapport aux autres chefs-d'oeuvre de SF que je dévorais à l'époque, j'en gardais un bon souvenir, surtout de la première partie centrée sur l'exploration scientifique et la découverte des vestiges d'une civilisation antédiluvienne. Cette adaptation en BD, en revanche, ne m'a pas procuré les mêmes émotions. Sur le plan graphique, j'apprécie le travail en couleurs directes de Christian De Metter, mais je regrette la raideur des personnages et une certaine désuétude de l'ambiance visuelle. L'auteur a choisi de transposer le récit dans notre XXIe siècle tout en conservant des éléments typiques des années 60/70, époque de la parution du roman : ce mélange donne un résultat sans véritable époque et un peu bancal. Côté scénario, l'essentiel est bien restitué et l'intrigue tient la route, mais je n'ai pas été transporté. L'exploration scientifique du début manque d'intensité ; peut-être parce que je savais déjà à quoi m'attendre. La découverte de Gondawa ne m'a pas vraiment dépaysé, et j'y ai même retrouvé des clichés un peu kitsch de la SF ancienne, ce qui était sans doute déjà présent dans le roman, que ma mémoire avait idéalisé. La course-poursuite des deux héros, elle aussi, m'a paru convenue et parfois confuse : De Metter excelle davantage dans les ambiances lentes que dans les scènes d'action. Quant à la fin, le retournement essentiel ne pouvait évidemment plus me surprendre. Au final, j'ai trouvé cette adaptation correcte mais dispensable. Elle respecte le matériau d'origine sans réellement parvenir à en retrouver la magie. Pour découvrir cette histoire, je conseillerais sans hésiter de lire plutôt le roman.

28/10/2025 (modifier)
L'avatar du posteur Noirdésir

J’ai lu le roman il y a très longtemps, et j’en ai gardé un très grand plaisir de lecteur. Je ne me souvenais pas forcément de tous les détails de l’intrigue, mais la fin m’était parfaitement restée en mémoire. Je n’ai donc pas eu cette surprise déchirante ressentie avec le roman. De Metter a déjà adapté beaucoup de romans en BD, il sait y faire, et celle adaptation ci est fluide et globalement agréable. Son dessin est beau, même si parfois certaines cases sont trop sombres pour une lecture « confortable ». Ceci dit, en particulier avec ce type d’histoire, où l’imagination du lecteur est conviée au banquet, l’adaptation (qu’elle soit en BD ou au cinéma) est forcément restrictive, et par là même quelque peu frustrante, décevante. En effet, le dialogue entre Simon et Éléa paraît moins « naturel » ici. De Metter a « modernisé » certains passages : luttes politiques actuelles – le roman d’origine était un hymne pacifiste, ce qui ressort moins ici (mis à part ce qu’Éléa raconte de la fin de Gondawa), internet, etc., sans que cela m’ait paru nécessaire (localiser l’intrigue dans les années 1960 comme le roman originel aurait été un meilleur choix). Bref, la lecture de cet album est agréable, mais mon ressenti n’atteint pas celui de ma lecture du roman, plus riche, et donnant libre cours à mon imagination, pour une histoire d’amour déchirante – qui finit mal, comme de bien entendu.

02/07/2025 (modifier)
Par Canarde
Note: 3/5
L'avatar du posteur Canarde

Deux gros atouts, mais pour moi, c'est décevant. 1. Ce roman de Barjavel m'avait totalement époustouflée dans mon jeune temps, avec son histoire d'amour proprement invraisemblable entre un archéologue et une survivante de l'aube des temps. 2. Les grandes qualités de De Metter, aussi à l'aise dans le scénario (maître de l'étrange, de l'angoisse, voire de la cruauté) que dans l'image (subtilité des visages et beauté des paysages, toujours en couleur directe) Cependant, le point de vue du roman, par les yeux fascinés de Simon, ne réussit pas à s'installer dans la BD. Les voix off ne font pas de nous des beaux jeunes hommes enamourés. Nous voyons tout de manière objective (les labos, les combinaisons, les machines....) Et au fond, on reste très extérieur à l'histoire. Par ailleurs le témoignage d'Eléa, lui, nous est représenté dans des images floues et peu convaincantes. On voit bien que ce passage décrivant un monde passé complexe était assez casse-gueule , et en survolant le sujet, cela devient mièvre. Mais ce qui est le plus raté, c'est le personnage d'Eléa, lui-même. On dirait une miss-France aux lèvres botoxées ! De Metter ne réussit pas à nous surprendre par une beauté sans âge. Il projette trop évidement notre modèle sur le passé. L'émerveillement nécessaire ne vient pas. Donc, c'est pas mal, mais ça ne vaut pas le roman.

14/02/2022 (modifier)