Mort aux cons

Note: 3/5
(3/5 pour 2 avis)

Et si on éliminait les cons ?


Adaptations de romans en BD Corbeyran Serial killers

Des cons, il y en a partout. Il y en a toujours eu. Il y en aura toujours. Le con est une engeance qui s’adapte à tous les climats, à tous les reliefs, à toutes les époques. Le con est endémique, on n’arrive pas à s’en débarrasser, comme le chiendent, c’est à désespérer. L’histoire que vous allez lire prouve pourtant qu’avec un zeste de bonne volonté, une dose de lucidité et un plan d’action solide, on peut s’attaquer au problème à la racine. L’élimination systématique des cons n’est cependant pas une entreprise ordinaire. Ça n’a rien d’un hobby innocent, c’est un job à plein temps. Mieux : un combat. (texte : Jungle)

Scénario
Oeuvre originale
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 20 Janvier 2022
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Mort aux cons © Jungle 2022
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 2 avis)
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21/01/2022 | Spooky
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L'avatar du posteur Noirdésir

Mouais. Je suis sorti moyennement convaincu par cet album. Il se laisse lire, mais il ne m’a pas emballé. Le départ, laissant présager un personnage cynique, est intriguant. En effet, nous suivons un type qui se transforme peu à peu en ange exterminateur de la connerie. Après un chat et une voisine, ce sont tous ceux qui à ses yeux usent de leur – petit – pouvoir pour pourrir la vie des autres (en commençant par notre héros) qui vont en faire les frais. Le côté absurde, amusant de la situation de départ est rapidement contrebalancé par l’invraisemblance de l’intrigue, la facilité avec laquelle sont éliminés les « cons », par un serial killer qui n’a pourtant rien d’un génie, et l’absence de soupçon évident le concernant. Au bout d’un moment, cela devient donc lassant, d’autant plus que les monologues, trop verbeux, manquent d’intérêt parfois. Ajoutons que je ne suis pas fan du dessin (mais là c’est avant tout affaire de goût). Si j’arrondis aux trois étoiles, c’est pour le dernier tiers, un peu plus intéressant, tournant au polar où notre héros se retrouve piégé. Note réelle 2,5/5.

25/06/2022 (modifier)
Par Spooky
Note: 3/5
L'avatar du posteur Spooky

Tiens, c'est étonnant : en plus de 30 ans de carrière le prolifique Eric Corbeyran n'avait encore jamais travaillé pour Jungle, l'un des éditeurs mainstream les plus en vue. Oubli réparé avec ce one-shot, un projet un peu inattendu. Inattendu parce qu'il me semble que l'auteur bordelais fait relativement peu d'adaptations. Il est plutôt connu pour faire des scénarios originaux. Ici il émarge dans le polar, où il a déjà livré quelques beaux titres, avec cette histoire qui nous met dans la peau d'un tueur en série un peu particulier. En effet, au fil de ses meurtres il ne s'attaque qu'à celles et ceux qu'il considère comme des cons. Des personnes qui gâchent la vie des autres, du fait de leur pouvoir (tout relatif), de leur position ou de leurs convictions. Le jeu de massacre vire très vite à l'absurde, comme on s'en doute, et ce psychopathe d'un nouveau genre se fera bien sûr attraper par la patrouille tôt ou tard, mais l'enjeu n'est pas là. L'enjeu est de voir comment son esprit a cheminé pour cibler ses victimes, avec lesquelles pour certaines il avait noué des relations plus ou moins durables et profondes. C'est une sorte d'étude sociologique doublée d'un polar inversé, et ça se révèle intéressant au départ, puis un peu verbeux au milieu de l'album. Le dernier tiers parvient à redresser un peu la barre vers une plus grande efficacité, et si l'issue est inéluctable, elle n'en est pas moins bonne. Corbeyran travaille à cette occasion avec un jeune auteur, Alexis Saint-Georges, dont le dessin mêle des influences européennes et asiatiques pour un résultat un peu irrégulier, certaines planches étant mieux réussies que d'autres dans un style assez réaliste. Sympa, sans plus.

21/01/2022 (modifier)