Grand Silence
« Il faut en parler, nécessairement. »
Douleurs intimes La BD au féminin Maltraitance infantile
Sur une île inconnue où vivent des humains qui nous ressemblent, une sorte d'usine géante œuvre depuis toujours. Cette étrange usine a pour mission d'avaler les cris rendus muets des enfants. Elle s'appelle Grand Silence... Dans un conte pour adultes aussi beau que son sujet est délicat, Théa Rojzman et Sandrine Revel livrent un roman graphique puissant qui explore sans brutalité ni complaisance un fléau que l'on préfère ignorer : celui des violences sexuelles commises sur les enfants. Texte : Editeur.
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Date de parution | 02 Juin 2021 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Un album intéressant qui parle d'un sujet très délicat à savoir les viols que subissent des enfants. Les autrices ont eu la bonne idée de traiter le sujet via un conte, ce qui donne un récit plus 'léger' que si c'était un documentaire ou une fiction qui se passerait dans notre monde, mais il y a tout de même des scènes qui risquent de choquer des lecteurs. Comme l'indique l'avis d'Alix, les autrices traitent d'à peu près tous les thèmes qui tournent autour du sujet (le silence, la peur de dénoncer, un homme important qui profite de sa position pour agresser, le cercle vicieux de la victime qui devient un bourreau...) et c'est bien traité. Le seul reproche que je puisse faire est qu'à la fin on dirait que tout se règle un peu trop facilement, mais bon c'est typique des contes alors cela ne me dérange moins qui si cela se passait dans le monde réel. Le dessin est vraiment bon, j'aime particulièrement les couleurs.
Théa Rojzman a déjà publié des albums sur le thème de l’enfance difficile (voir Sages comme une image ou Mourir (ça n'existe pas) par exemple), mais « Grand Silence » va plus loin dans l’horreur et parle des violences sexuelles contre les enfants… un sujet personnel pour l’autrice, comme on l’apprend dans la postface. Le choix de réaliser un conte, fictionnel mais inspiré de faits tristement réels, est judicieux. Il permet de « faire passer » le message sans trop horrifier, et surtout il encourage un symbolisme graphique idéal pour représenter les violences, mais aussi les conséquences, les silences, et enfin les agresseurs et les victimes, avec un système de couleur ingénieux, et une réflexion intéressante sur le cercle vicieux de la victime qui devient à son tour agresseur. A ce titre la mise en image de Sandrine Revel, élégante et lisible, remplit parfaitement son rôle. Un album déroutant par son format (un conte), mais marquant, et qui se conclut sur des statistiques officielles qui font froid dans le dos, et une postface de Théa qui m’a beaucoup touché, ne serait-ce que pour sa volonté de faire changer les choses. Un grand bravo aux autrices.
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