Le Spirou de Lebeault et Filippi - Fondation Z

Note: 3.5/5
(3.5/5 pour 4 avis)

Dans l'espace infini, un vaisseau spatial attaque un transporteur extraterrestre. Du navire agresseur surgissent trois robots géants à l'intérieur desquels on reconnaît trois personnages bien connus : Champignac, Zorglub et Zantafio. Après quelques manipulations de Pacôme sur la cargaison liquide, Zorglub se réjouit : les voilà propriétaires d'un véritable océan !


L'univers de Spirou et Fantasio

Non loin de là, l'agent administratif Spirou, petit-fils du Comte, valide sur son clavier la transaction de la Fondation Z. Tout le monde ignore que ce petit fonctionnaire un peu terne est en train de mener une enquête très approfondie sur la vénérable institution. Enquête malheureusement perturbée par l'intervention de sa soeur, Seccotine, entrée dans la rébellion et la clandestinité. Alors que Spirou et Seccotine sont repérés et poursuivis par des robots-tueurs, un baroudeur surgit et leur sauve la vie : Fantasio !

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 20 Avril 2018
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Le Spirou de Lebeault et Filippi - Fondation Z © Dupuis 2018
Les notes
Note: 3.5/5
(3.5/5 pour 4 avis)
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13/01/2021 | Ro
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L'avatar du posteur Noirdésir

J’ai longtemps cru à une petite escroquerie, tant j’avais l’impression de lire une histoire qui aurait tout aussi bien pu se situer hors de l’univers Spirou & Fantasio : les personnages ne se connaissent pas, ou alors ont des liens familiaux surprenants entre eux, leur caractère est différent, c’est de la SF se déroulant 2 000 ans après les intrigues originelles, etc. L’usurpation me semblait un peu grosse et ne manquait pas de m’énerver. Mais j’ai quand même continué ma lecture. D’abord parce que le dessin de Lebeault porte bien son nom. On y retrouve pas mal de l’univers d’Horologiom ou de Sélénie. Ses décors, les vaisseaux, les robots, tout en rondeurs, très cartoonesques (un peu du « Roi et l’Oiseau » de Grimault ici aussi), tout ce bric-à-brac est plutôt chouette. Mon seul bémol concerne les personnages, dont les visages (et parfois certaines proportions des corps) ne sont pas à mon goût. L’histoire est moins originale, mais sort totalement de l’univers de Spirou. Une fois passées les surprises de découvrir nos personnages habituels totalement « rebootés », l’histoire se laisse lire, est assez dynamique. Surtout, je trouve que la pirouette finale est assez bien vue, et gomme en partie les accusations d’escroquerie que j’évoquais plus haut. Filippi réussit sa fin, qui justifie en grande partie les moyens utilisés pour développer cette histoire.

13/10/2023 (modifier)
L'avatar du posteur Tomdelapampa

Il y a de l’audace dans cet album, malheureusement je n’y ai que moyennement adhéré. L’utilisation des personnages est originale et sort du carcan originel, une relecture sous fond de sf. Au dessin, Fabrice Lebeault le papa d’Horologiom, s’en donne à cœur joie, vaisseaux, robots … aux designs savoureux. Par contre, je n’aime pas les têtes de ses personnages humains, je trouve ici Spirou particulièrement raté. C’est ce qui m’a le plus gêné durant ma lecture. Le scénario se laisse lire mais sans emballement non plus, on découvre un nouvel univers mais avec des personnages connus, les cartes sont redistribués, pas déplaisant mais assez déstabilisant. Cependant il manque un truc pour accrocher vraiment. Jusqu’à la surprise finale que j’ai bien aimé, une bonne manière de retomber sur ses pattes, et une façon, pas déplaisante, d’expliquer la relation entre certains personnages.

06/06/2022 (modifier)
Par Gaston
Note: 4/5
L'avatar du posteur Gaston

3.5 J'avais envie de relire l'album avant d'écrire mon avis parce que c'est selon moi le genre de récit qu'on apprécie plus en relisant. Durant ma première lecture, je trouvais que c'était bien, mais il y avait toujours dans ma tête une voix qui me disait 'quel est le rapport avec l'univers de Spirou' et cela a fait en sorte que je n'ai pas totalement rentré dans le récit que dans les dernières pages où on a droit à une bonne explication. Donc voilà si comme moi en commençant à lire cet album vous vous posez des questions du genre 'Pourquoi ce monde futuriste ? Pourquoi Spirou et Seccotine sont frère et sœur ?!' , ne vous en faites pas il y a une bonne explication. J'ai d'ailleurs adoré les révélations finales et la fin est à la fois touchante et un peu glauque. Ma relecture m'a permis de bien apprécier cet album qui a un scénario intelligent et bien maitrisé. Le dessin est bon et j'adore ce monde futuriste et les décors, Il y a que la tête de Spirou que je n'ai pas trop aimé. Un des meilleurs one-shot de Spirou jusqu'à présent et un bon hommage à la série.

17/01/2021 (modifier)
Par Ro
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
L'avatar du posteur Ro

Filippi et Lebeault rendent hommage à Spirou et Fantasio en les plongeant dans un univers très inspiré de l'oeuvre du second, Horologiom mais qui fourmille de clins d'oeil et de références à la série de Franquin. C'est un récit d'aventure, d'action et de science-fiction dans un univers bigarré comme Lebeault sait les mettre en image. On y retrouve sa passion pour les dystopies administratives aussi saugrenues que superbes visuellement, et son amour pour les engins mécaniques. Le dessin est superbe et on prend plaisir à revisiter les planches après lecture, juste pour le plaisir des yeux et d'en fouiller les détails souvent amusants. Filippi s'est visiblement fait plaisir avec son scénario en permettant à Fabrice Lebeault de s'en donner à cœur joie dans le type d'univers graphique où il excelle. L'intrigue, elle, est très rythmée. Spirou y joue le rôle d'un jeune agent enquêteur prompt à l'action pour la cause du Bien, tout à fait dans l'esprit du personnage. Fantasio, lui, est par contre bien différent de celui qu'on connait. Il joue ici le rôle d'une sorte d'agent secret sérieux et expérimenté, aux méthodes radicales et traitant Spirou avec une attitude supérieure, presque hautaine. C'est un peu déstabilisant mais on s'y fait et cela sert forcément le scénario. Au-delà du décor de science-fiction, c'est avant tout un polar d'espionnage ; presque un scénario de film à l'américaine. Il en a les avantages, à savoir une action de tous les instants et une intrigue accrocheuse, mais aussi les défauts qu'apportent parfois les récits d'espionnage quand leurs tenants et aboutissants se font complexes et légèrement confus. Il y a en effet parfois de quoi s'y perdre. D'autant qu'au final, il y a un côté assez dérisoire voire incongru aux machinations du méchant de l'histoire quand vient l'heure des révélations. Mais tout cela s'avère en réalité un très joli prétexte à accentuer l'hommage au monde de Spirou tel que Franquin l'a bâti. Tous les éléments et clins d'oeil finissent par s'agencer en un tout et une conclusion certes douce amère pour le lecteur qui se serait au préalable attaché à l'enquête que suivaient nos héros dans les pages précédentes, mais également très belle et ramenant le lecteur aux sources de leurs aventures classiques que l'on a aussitôt envie de relire. C'est un final qui m'a marqué et qui sublime pour moi la qualité du reste de l'album, son intrigue certes mais surtout son graphisme et son univers.

13/01/2021 (modifier)