La Vie de ma Mère

Note: 3.3/5
(3.3/5 pour 10 avis)

Kevin habite une cité du quartier de Belleville avec sa mère.


Adaptations de romans en BD Banlieue Casterman : Un monde

Ici, on voit de tout: des "Chinois" aux commerces florissants, des "Rebeus" et des "Keublas" remontés contre le système, des filles de bourges qui apprennent à jouer du violon… Kevin cherche sa place. Orienté vers une classe de 6e S.E.S. (Section d’Education Spécialisée), il passe le plus clair de son temps à faire n’importe quoi. L’histoire presque banale d’un petit garçon en perte de repères...

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution Janvier 2003
Statut histoire Série terminée 2 tomes parus

Couverture de la série La Vie de ma Mère © Casterman 2003
Les notes
Note: 3.3/5
(3.3/5 pour 10 avis)
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19/02/2003 | Kael
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Par Ems
Note: 3/5

Après la lecture des 2 tomes. Je garderai en mémoire ce final préparé pendant 2 tomes complets !!! Le scénario est bien maitrisé, il y a des clichés mais également des réalités, à chacun d'interpréter et d'en apprécier le contenu. L'histoire du personnage principal, Kevin, est dure et belle à la fois. Ce jeune part de si bas, que les progrès apparaissent énormes. L'intervention de personnes positives compense les mauvaises fréquentations. Le récit est dérangeant mais ne sombre jamais dans la provocation. On imagine une fin cruelle mais j'étais loin d'imaginer la chute, pourtant bien en phase avec tous les éléments fournis précédemment. Comme certains, j'ai moyennement apprécié le langage utilisé mais il est approprié. Le dessin n'élève pas le niveau non plus, le trait est gras et les couleurs sont trop vives. Un choix de noir et blanc avec des nuances grisâtres aurait mieux convenu à ce roman graphique. "La Vie de ma Mère" mérite au moins une lecture pour son originalité.

27/10/2010 (modifier)
Par herve
Note: 3/5
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Mon dieu que c'est difficile à suivre cette bd, tant le langage employé (le verlan et autres mots dont je n'ai encore saisi le sens) m'a rebuté. Heureusement que l'histoire est prenante sinon j'aurai vite lâché ce diptyque. Les auteurs nous plongent, avec brio, dans le monde des cités, celui des plans foireux et des petits trafics, celui encore plus violent de la drogue et ses dérives avec l'histoire de Kévin, gosse de banlieue qui fait des mauvaises fréquentations rapidement. C'est assez noir, même l'amourette avec Clarisse, n'arrive pas à illuminer cette sombre histoire. Ce n'est ni un reportage sur les cités, ni une caricature, simplement un portrait dur et une approche sociologique de ces quartiers. A découvrir.

08/11/2009 (modifier)
Par Erik
Note: 3/5
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J'avoue avoir eu franchement du mal au début de cette histoire à cause des dialogues de la cité. C'est un choix de l'auteur pour se mettre dans l'ambiance de la banlieue défavorisée. Le verlan et les expressions typiques tout le long de l'album, c'est un peu gonflant ! J'avoue même ne pas avoir compris certains termes car je ne maîtrise pas ce langage particulier. Cependant, j'ai bien compris la démarche des auteurs. Kevin est au collège dans une sixième spécialisée. Il n'a pas connu son père, et sa mère navigue tant bien que mal de petits boulots en petit boulots. La vie est dure et le cadre n'est franchement pas réjouissant. Au milieu de cela, il y a l'école qui essaye tant bien que mal de remettre dans le bon chemin ces âmes égarées. Paradoxalement, on va assister à une sorte de renaissance du petit Kevin qui va travailler de mieux en mieux aidé par des adultes compatissants. Néanmoins, il va faire connaissance d'une bande de jeunes loubards qui vont l'entraîner dans les coups les plus sordides. Vol et viol vont aller de paire dans une véritable descente aux enfers. Là où le gentil Derib n'est jamais parvenu à nous faire ressentir les problèmes de la banlieue aux travers de ses oeuvres naïves, le tandem Chauzy-Jonquet y parvient admirablement bien. Cette peinture de la réalité sociale mérite lecture. Attention toutefois aux scènes d'une extrême crudité. Pour un public averti!

15/03/2009 (modifier)
L'avatar du posteur carottebio

C'est surprenant de suivre la vie de ce gamin qui évolue dans un monde de débauche complètement déshumanisé. Et puis malgré cette horreur quotidienne, l'amour se révèle peu à peu à lui sans pour autant qu'il remette en cause les atrocités qu'il vit ou observe autour de lui. Tout le long de la lecture, on est partagé entre sentiment de dégoût et de tendresse. Curieuse gymnastique du cœur. Ma réserve concerne le monde présenté par l'auteur. J'ai le sentiment que l'on pousse à l'extrême les clichés qu'on se fait des banlieues. Au final, on ne sait comment réagir devant cette histoire: manipulation du lecteur ou vision objective de la réalité... Sinon le scénario se tient bien et le final dans le genre noir est plutôt réussi. Pour le dessin, personnellement je le trouve un peu trop classique et gras. Mais bon, ça se lit quand même. Conclusion: lecture intéressante mais achat dispensable.

05/01/2007 (modifier)
Par iannick
Note: 4/5
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S’lut ! Je m’appelle Kevin et j’habite dans une téci. J’ai un refré et une sœur. Ma reum nous élève seule depuis que mon père s’est barré quand elle a eu la cloque de moi. Maintenant, ma reum, elle a du taff mais la nuit. Alors j’en profite pour faire des passes de reurtis avec mes potes de ouf, c’est cool paske ça me rapporte beaucoup de teuf ! L’auteur de ce post est un richard, i’ me dit que c’est pas croyable mon histoire. I’ me dit aussi que ma bédé caricature un peu trop le monde des técis, que c’est trop violent par rapport à la réalité. Moi, je pige que dalle à ce qu’il dit, on dirait de la politique ! La vie de ma mère que c’est pas facile de tauler dans une téci HLM ! L’auteur de ce post a eu un peu de mal à comprendre le verlan au début mais il s’est tellement habitué qu’il ne sait plus parler convenablement le français ! Il a vachement aimé « La vie de ma mère » paske qu’il a eu vachement envie de lire d’une traite cette bédé jusqu’au dénouement de l’histoire ! I’ me dit aussi que le dessin est vachement bon, que les couleurs sont bien choisies et apportent une ambiance adéquate au récit. En conclusion, l'auteur de ce post me dit que cette bédé pourrait être est un excellent sujet de débat sur les técis, qu’il faut absolument lire ces deux albums ! La vie de la mère qu’il m’a dit tout ça !

17/08/2005 (modifier)
Par Monu
Note: 3/5

Malgré le rebut des premières pages concernant le langage utilisé, j'ai englouti ces deux albums à la suite, et avec un certain plaisir. Une fois passé le cap du vocabulaire, on découvre la vie d'un gamin de 13 ans dans une cité. Si celle ci est aussi caricaturale, c'est peut-être par choix, cette série n'est pas tellement un témoignage sur les banlieues elles-mêmes, mais sur l'enfance d'un garçon tiré dans la "cour des grands" et vers les vols, mais qui a aussi un côté touchant avec son amour pour une jeune fille. On se dit que mêmes il fréquente un milieu qui n'est pas pour lui, comprenant vols, sexe et drogues il n'en garde pas moins la mentalité d’une personne de son âge. Et puis il n'est pas perdu par l'argent facile, ces résultats à l'école sont une possibilité d'un avenir meilleur que celui des jeunes qu'ils fréquentent, il y a donc de l’espoir. Une surprise sur la petite chute à la fin du second tome, même si elle est à moitié prévisible, en tout cas je ne m'en doutais pas. Le dessin sert bien l'histoire, vulgaire quand c'est vulgaire et plus doux lorsque c'est de rigueur. Un bel exemple d'une réalité.

11/07/2005 (modifier)
Par ArzaK
Note: 4/5

Moi aussi, en lisant les premières pages de cet album (le 1er, seul sorti à ce jour) j'avais un peu peur : "Merde, c'est écrit en verlan, moi qui ne supporte pas Loft Story". Mais heureusement, le héros de cette série a beau n'avoir que 13 ans et parler djeun, il a plus de vocabulaire que tous les lofteurs réunis. Donc, après quelques pages d'acclimations, ça passe très bien et c'est même très crédible. Kael trouve cet album un peu caricatural. Perso, ce n'est pas le qualitatif que je donnerai à cet album. Je dirai que le portrait de ce jeune garçon, pris entre un bon fond et une attirance pour l'argent facile est "attendu" mais il ne me semble pas plus caricatural que la réalité elle-même (parfois la réalité est caricaturale), il l'est en tout cas mille fois moins que les textes des 9/10 des rappeurs français, qui en matière d'auto caricature ont crevés le plafond depuis longtemps. Pour moi, il est avant tout réaliste et crédible. Je n’ai pas lu le roman de Jonquet, mais s'il est écrit entièrement de cette manière, je ne suis pas sûr de le lire un jour. Ici en bd, ça passe, mais je n’aimerais pas me taper des centaines de pages écrites de cette manière. Le dessin de Chauzy est ma-gni-fi-que, mais ça, ça devient une habitude...

05/08/2003 (modifier)
Par fourmi
Note: 3/5

Bon premier tome de la série qui laissent présager une suite tout aussi réussi. La collaboration Jonquet/ Chausy marche parfaitement. On retrouve un scénario construit au vocabulaire téci, qui, d'un premier abord fait sourire. On si dit : ils veulent faire "d'jeuns" à léparl verlan. Mais tout le récit est construit sur ce style de langage et l'on s'y fait. On s'attache alors à ce petit bonhomme paumé, ayant marre de pas avoir de tune, avec une mère aussi paumée que lui, fatiguée de la misère et complètement dépassée par les évènements. Kevin passe petit à petit dans la délinquance, au fur et à mesure des rencontres. Et pourtant, quelque part, on sait qu'il va s'en sortir. Il tombe amoureux d'une 6e "normal" (lui est en SES) et elle lui offre une vision plus calme de la vie, beaucoup moins galère ... Mais j'en ai déjà trop dit ... Une illustration à la Chauzy ... "classique", expressive, j'aime bien (je sais c'est très réducteur le j'aime mais bon ...) Bref, un très bon début ! Tome 2 Wow ... Je m'attendais pas du tout à cette suite ... N'ayant pas lu le roman, je me suis faite surprendre. La descente aux enfers ! Tout s'enchaîne très rapidement, on y voit casse sur casse, défonce, et (chut ...). Le jeune Kevin se laisse aspirer dans la spirale de la grande délinquance. Ca va très loin. Wow ... (bis!) Les dessins sont tout aussi classiques et réalistes, on s'en prend plein la tête pour pas un rond ... Wow Pour terminer, à la fin du volume 2 nous avons les commentaires des auteurs, le pourquoi de cette bd, la facon et les choix de dessins, interessant ! Très violente, mais en aucun cas pathétique, une des réalités de certains gamins. Une bonne BD.

22/02/2003 (modifier)
Par Kael
Note: 3/5

un bon premier album, c'est sur, meme s'il a selon bcp trop de defauts. En fait, quand on le lit sans se poser de question, ça passe bien, mais si on gratte un peu... en fait, le plus gros probleme est dans le scenar meme. Tout est trop caricatural, tout est trop shematisé, sans nuance ni reflexion reelle sur les banlieues (oui je sais, ici, on parle de Barbès, mais c'est sensiblement la meme population et les memes problematiques) Tout est trop simple en fait. J'espere que l'auteur s'en est rendu compte, et que ces facilités n'ont été motivé que par la fluidité du recit, parce que sinon, c'est vraiment nimporte quoi. mais bon, je le repete, ça se laisse bien lire, malgré ces defauts... le dessin est assez spé, mais j'aime pas mal malgré le coté un peu vieillot. allez, j'espere que le 2e et dernier tome sera juste un peu meilleur quand meme... :)

19/02/2003 (modifier)
Par Cedricval
Note: 4/5

Adapté un roman en Bande Dessinée n’est pas chose facile, c’est un véritable défi et un projet audacieux. Bien sûre quelques auteurs comme Tardi ont réussis cette tâche difficile. Dernier en date « Le Cris du Peuple », bel exemple d’adaptation du roman de Vautrin. Jean-Christophe Chauzy, avec son dessin délicat et son trait gras, sa mise en valeur des couleurs et son sens averti du découpage suit les traces du maître Tardi. Il s’offre ainsi une nouvelle collaboration avec Thierry Jonquet qui adapte ici son roman « La Vie de ma Mère ». Après « La Vigie », nos deux auteurs se tournent vers une chronique sociale et nous plongent dans l’univers difficile des cités. Les problèmes d’éducation, d’intégration ou encore la difficulté de se sortir des bas-fond y sont traités avec une incroyable authenticité. Il ne s’agit pas ici d’une simple fiction, mais d’un reflet de la réalité, un personnage qui évolue aux côtés des reubeus, des Feujs, des Pakis,… et tout cela dans un dialecte verlan pour encore mieux se laisser absorber par l’histoire. Bref, on se trouve devant un album réussi et parfaitement abouti. De quoi se réjouir pour les prochains tomes !

19/02/2003 (modifier)