Harleen

Note: 3.88/5
(3.88/5 pour 8 avis)

Elle croyait pouvoir le sauver. L'amour va la transformer.


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Après des études mouvementées qui ont entamé sa confiance en elle, la jeune psychologue Harleen Quinzel pense enfin avoir décroché le poste de ses rêves en étant embauchée à l'Asile d'Arkham afin d'apporter son soutien et son expertise aux plus grands criminels de Gotham. Mais il est un être au sein de cet asile qui va à la fois faire chavirer son esprit et son coeur : le Joker ! Petit à petit, Harleen va se laisser séduire puis sombrer dans un abîme de folie y laissant à tout jamais son innocence et ses illusions perdues.

Scénario
Dessin
Couleurs
Traduction
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 12 Juin 2020
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Harleen © Urban Comics 2020
Les notes
Note: 3.88/5
(3.88/5 pour 8 avis)
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01/09/2020 | Mac Arthur
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L'avatar du posteur Tomdelapampa

Un petit avis rapide pour conforter la bonne moyenne de cet album, c’est franchement sympa à suivre. L’auteur, seul, livre du super boulot. Déjà la couverture est magnifique, l’intérieur sera un poil en deçà mais ne déméritera pas pour autant, une réalisation très classe. L’histoire le sera tout autant, l’intrigue va s’attarder principalement sur le « basculement » de Harleen vers le Joker et la folie mais pas que, nous assisterons également, en toile de fond, à celui d’Harvey Dent qui volera parfois la vedette de belle manière. Du chouette ouvrage dans l’univers de Gotham et qui peut se lire sans en avoir une grande connaissance.

16/03/2024 (modifier)
Par Alix
Note: 4/5
L'avatar du posteur Alix

Je ne suis pas spécialement amateur de comics de superhéros, mais je dois avouer avoir un faible pour l’univers de Gotham. J’avais fait une grosse boulimie de lectures Batman il y a une dizaine d’années. J’adore les thèmes sombres, la réflexion sur la folie, sur la justice… et j’ai retrouvé tous ces éléments dans « Harleen ». Le lent basculement de Harleen Quinzel vers la folie est bien amené et crédible, ou en tout cas aussi crédible que possible dans le contexte. J’ai aussi beaucoup aimé le parallèle suggéré entre folie et amour. La lecture est fluide et agréable - la maitrise narrative de Stjepan Sejic force le respect. Notez quand même que l’intrigue est plutôt verbeuse, et peu portée sur l’action. Ce n’est pas un reproche, mais je pense qu’il est important de le signaler. La mise en image est réussie, et très moderne. Pas la BD de l’année, mais un très bon Batman, qui devrait ravir les amateurs de cet univers. J’ai en tout cas passé un excellent moment de lecture.

28/06/2021 (modifier)
L'avatar du posteur Guillaume.M

Harleen Quinzel alias Harley Quinn, la femme devenue ce qu'elle voulait guérir. La trame de base est connue. Harleen est une psychologue compétente, pleine de bonnes intentions, mais empreinte d’une certaine fragilité affective et d’une forme d’idéalisme (inhérente à son métier ?). Le Joker, Monsieur J. ou encore « Poussin », comme aime l’appeler l'intéressée, est le plus grand ennemi de Batman, un génie du mal, un méchant de légende, un homme d’une rare dangerosité, diaboliquement intelligent, dénué d’empathie et manipulateur émérite. La première tombera sous le charme et l’emprise du premier, pour devenir au moins aussi folle et dangereuse que lui. Malgré mes connaissances de base de cet univers, c’est la première fois que je lis une histoire traitant des origines d’Harley Quinn. De ce que j’ai pu glaner comme information ici et là, il ne semble pas que le récit soit révolutionnaire dans son déroulement, objectivement assez classique mais très équilibré. Cependant, le traitement des personnages est magistral et d’une rarissime finesse. Le glissement d’Harleen vers son destin inéluctable est lent et progressif. À chaque page, on se dit qu’Harleen va s’en sortir. On veut y croire. Elle est trop intelligente. Elle va comprendre et se ressaisir. On le sait pourtant… Elle sombrera, mais on espère… en vain ! Le récit s’arrête là, à juste titre. L’atmosphère est lourde et oppressante. Certains passages sont malsains tout en sachant rester fluides et attrayants. Cet équilibrisme narratif est à saluer. Graphiquement, je ne peux pas passer sous silence la magnifique couverture qui résume d’ailleurs parfaitement les 180 planches composant cet album. Le dessin est largement au-dessus de ce que j’ai l’habitude de voir dans les comics de super héros. Le trait est fin et assez doux, malgré la force de certains passages. Le découpage est varié et soutient bien l'histoire et la manière dont elle est racontée. Les couleurs sont beaucoup plus variées et travaillées que d’ordinaire. Je regrette seulement un dessin entièrement numérique. J’aurais davantage savouré une approche plus traditionnelle, moins lisse et brillante. Contrairement à l’extrême majorité des histoires de super héros, je suis convaincu que ce one shot saura plaire à une large audience. En effet, l’univers de Batman reste ici en second plan par rapport au développement psychologique des personnages. Celles et ceux qui sauront passer outre leur a priori ne seront donc pas déçus. Dans ce genre d'univers, « Harleen » est sans doute l’un des meilleurs comics que vous pourrez lire, ni plus, ni moins.

13/10/2020 (modifier)
Par gruizzli
Note: 4/5
L'avatar du posteur gruizzli

Il est certain que j'ai une certaine admiration de base pour l'auteur, dont les œuvres précédentes (Sunstone et Sunstone : Mercy) sont rentrées dans mon panthéon personnel des œuvres marquantes. Autant dire que j'attendais avec une certaine impatience de voir ce qu'il allait bien pouvoir nous pondre sur le personnage de Harley Quinn, dont je ne connaissais que les grandes lignes mais sans rien connaître en terme de lecture. Il faut dire que je ne suis pas un inconditionnel de Batman et des super-héros en général. Et là, je retrouve tout ce que j'ai apprécié précédemment chez l'auteur : l'humanité des personnages, les relations ambiguë et complexes, les personnalités marquantes. A travers la découverte de Harleen Quinzel, on suit toute l'évolution d'une folie dans laquelle elle sombre petit à petit, finissant par l'embrasser totalement. C'est finement mené, l'auteur laissant toujours une nuance dans le couple Harley Quinn/Joker qui semble malsaine, sans savoir si c'est uniquement de la folie ou si une part de vérité subsiste dans tout cela. Les dialogues et la progression de l'histoire ont quelque chose de réellement malsain, l'auteur ayant réussi à mettre le doigt sur une forme de folie bien dérangeante. Et je ne parle pas de sa vision du Joker, bien loin de certaines autres incarnations et devenant, ici, un véritable danger de folie et d'intelligence. La réalisation est au poil, donnant une vision de Gotham bien sombre, mais aussi bien actuelle. En un sens, je trouve que cela fait écho aux derniers films qui s'étaient faits, notamment Joker avec Joaquin Phoenix, où des thématiques apparaissent : la solitude, la façon dont le monde est, la place des riches et des pauvres (notamment dans les bourses attribuées aux recherches), etc ... Ce n'est pas un développement sociologique, mais une toile de fond de l'histoire qui donne quelque chose de plus pesant à cet univers. Et j'ai beaucoup aimé cela ! Après, c'est principalement la relation entre Harely Quinn et le Joker, mais aussi avec le reste des personnes, qui donne tout son sel à l'histoire. J'ai beaucoup apprécié le fait que l'auteur arrive à faire ressentir le basculement dans la folie sans que cela ne paraisse trop gros. C'est un cheminement logique et qui prend son temps, avec un final de toute beauté pour ce genre d'histoire. Le dessin de Stjepan Seijic convient très bien à ce genre d'histoire, avec les couleurs qui se marient à l'ambiance et servent le récit, tout autant que les constructions de planches travaillées et originales, qui permettent de varier les cadrages et les plans. Le dessin permet de s’immerger assez vite, sans jamais paraître froid ou détaché. On est plongé dès la première planche dans la tête de Quinzel, et l'on n'en ressortira qu'à la dernière page ... Sans aller jusqu'à crier au génie comme je l'ai fait pour Sunstone, je dois dire que ce comics est d'une excellente facture et une très belle interprétation de la mise en folie de Harley Quinn. Ce genre de comics m'attire tout particulièrement parce qu'il ne faut pas être un fan de l'univers Batman pour le comprendre et l'apprécier, et qu'il est largement suffisant à lui-même, n'appelant rien de plus. Une bien belle écriture pour une mise en page qui régale, et nous voila avec un comics des plus appréciables !

13/09/2020 (modifier)
Par sloane
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
L'avatar du posteur sloane

Ben mes aïeux voilà du lourd, du très lourd. Si l'on m'avait dit que je noterais de cette façon un comics coup de coeur qui plus est je ne l'aurais pas cru. Alors à tout seigneur tout honneur: Merci Mac Arthur c'est grâce à toi et ton avis que j'ai acheté les yeux fermés cette BD. Aucun regret. Le monde des super-héros ne m'est pas le plus familier même si je possède quand même quelques bases. J'ai découvert le personnage de Harley Quinn par l'intermédiaire du film 'Suicide Squad' et j'avoue qu'outre la plastique de l'actrice qui interprète son rôle, le personnage Badass a de quoi réjouir les amateurs de trucs un peu déglingués. Dans ce comics l'auteur croate Stjepan Sejic envoie du lourd sans jamais être lourdingue. Au démarrage j'avais un peu peur d'être assommé par un verbiage psychoneuro-patho je ne sais quoi pour expliquer les travers des méchants rencontrés au fil des pages. Mais non c'est bien à la personnalité de la jeune psy Harleen Quinzel que s'attache l'auteur. Il nous propose une jeune femme fragile cherchant au travers de son travail à s'accomplir. Il est rare de trouver dans les comics des personnages aussi fouillés avec une vraie psychologie. On est fasciné par cette relation qui peu à peu s'installe entre Harleen et le Joker faite de faux-semblants mais qui envahit, détruit tout sur son passage. Cette femme aux multiples facettes 'Arlequin' risque de rester longtemps dans nos mémoires de lecteurs tant elle est charismatique, belle et fragile. A n'en pas douter un beau moment de lecture dont je fais mon coup de cœur du moment.

12/09/2020 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
L'avatar du posteur Gaston

J'avais un peu peur de lire ce one-shot parce que moi j'en ai lu des histoires sur l'origine de Harley Quinn et j'avais peur de ne rien lire de neuf. J'ai eu cette impression durant les deux premiers chapitres. Harley va à Arkham, essaie d'aider les patients, commence à ressentir de l'attirance pour le Joker....C'est du déjà vu. C'est bien raconté, mais il n'y a rien de bien original dans le traitement des personnages. Puis j'ai commencé à trouver le récit un peu intéressant lorsque Harvey Dent débarque et qu'en parallèle on suit sa déchéance en Double-Face. Je ne m'attendais pas à ça, surtout que c'est vraiment une des meilleures utilisations du personnage. On comprend parfaitement pourquoi il bascule dans la criminalité alors que d'autres scénaristes se contentent de 'Harvey est défiguré alors il est méchant mouhahahaha'. Le troisième et dernier chapitre est clairement le meilleur. J'ai enfin commencé à trouver le récit passionnant et il y a quelques surprises dans le scénario. La psychologie des personnages est absolument maîtrisée et on comprend parfaitement pourquoi Harley a craqué et est tombée dans le coté obscur ! Seule ombre au tableau, le traitement du personnage de Killer Croc. Ce vilain a débuté dans les années 80 comme un redoutable ennemi de Batman qui était très intelligent et un chef de gang dangereux et au fil du temps plusieurs récits l'ont transformé en brute épaisse qui mange les gens et c'est encore le cas ici. Que c'est triste tout ça. Donc voilà le troisième acte est génial, mais le reste ne mérite que 3 étoiles selon moi. Le dessin est pas mal pour moi. Je le trouve moins laid et moins froid que ce que l'on retrouve dans bien trop de comics modernes.

10/09/2020 (modifier)
Par Yann135
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
L'avatar du posteur Yann135

Je me suis procuré cet album les yeux bandés. Enfin je n’ai pas fait comme d’habitude. Je n’ai pas feuilleté quelques pages avant de me décider. Nan rien de tout ça cette fois. J’ai juste été conquis uniquement par la lecture de l’avis de Mac Arthur sur cette série. Il ne galvaude jamais ses notations 4 étoiles et le fait qu’il ne soit pas le plus grand fan des supers héros m’a convaincu que je devais acquérir ce pavé (224 pages quand même). Et je vous le dis … j’ai bien fait ! Harleen Quinzel est une psychiatre qui pense avoir une solution thérapeutique pour éradiquer Gotham City de ses pires criminels. Pour donner du sens à ses théories, elle va devoir étudier en profondeur les esprits des prisonniers les plus ignobles enfermés à Arkam. Elle s’efforce de guérir le mal. Elle ne peut abandonner cette idée car cela serait accepter que l’homme ne peut pas se bonifier et devenir meilleur. C’est cette empathie qui la guide à avancer. La jeune femme tombe sous le charme de Joker, un dangereux sociopathe, psychopathe, manipulateur, et étrangement charismatique et séduisant. Leur relation est faite d’un rapport de domination et de soumission malsaines. Subir la douleur en espérant l’amour… Sauf que dans les romans, le monstre finit par être apprivoisé… Ici … il la dévore. Beau travail psychologique sur le personnage principal avec une approche féminine qui détonne par rapport à ce que nous pouvons trouver habituellement en librairie pour ce genre de BD. J’ai été bluffé par cet album. Les planches sont fantastiques du début jusqu’à la fin. Je ne vous parle même pas de la couverture qui est juste grandiose. Le découpage est audacieux mais ô combien parfait. Les personnages sont très expressifs. Nous avançons dans l’histoire à un bon rythme. La narration est efficace et celle-ci se bonifie page après page. Nous plongeons donc sans retenue dans l’univers psychologique d’Harleen. Je ne vois pas de défauts à cet album. Amateur de Batman, vous pouvez passer votre chemin ! Il se montre très peu. Mais cette absence n’est surtout pas préjudiciable à l’histoire. Le cœur du récit est vraiment la relation entre Harleen et le Joker. Et Stjepan Šejic excelle dans la description de la progression de cette relation toxique. Je suis juste impressionné ! Bel album que je recommande chaudement. Encore merci à Mac Arthur pour ce bon moment de lecture.

06/09/2020 (modifier)
L'avatar du posteur Mac Arthur

Je ne suis pas spécialement attiré par les récits de super-héros mais, devant une telle couverture, ma curiosité ne pouvait qu’être aiguisée. Parce que, pute borgne, elle en jette, cette couverture !! Beauté, folie, fragilité… Directement, ces trois termes s’imposent à moi et je ne pouvais que vouloir vérifier si ce récit tiendrait la promesse d’un tel visuel. Au niveau du dessin, on est un cran en dessous. Très clairement, la couverture (et d’autres illustrations visibles dans les bonus notamment) est plus soignée, mieux fignolée, autrement aguichante que les planches de l’album. Mais ce n’est pas rédhibitoire pour autant car le style de Stjepan Sejic reste toujours agréable à l’œil. Il est lisible, dynamique, expressif et du coup je lui pardonne facilement son aspect synthétique consécutif à un travail via ordinateur trop évident. Au niveau du scénario, j’ai vraiment beaucoup aimé. Tout d’abord parce que plus qu’un récit de genre ‘super-héros’ (ou ‘super-vilains’ dans le cas présent), l’auteur nous propose un portrait de femme. Une femme jeune, belle, peu sûre d’elle, fragile, instable, passionnée… Voilà le profil psychologique intéressant qui nous est détaillé dans ce récit à la première personne, Harleen Quinzel étant la narratrice de sa propre histoire. La progression dramatique est bien dosée et l’auteur nous permet de suivre Harleen dans cet enchaînement de petites choses et de moments chocs qui vont finalement la faire basculer, par amour, dans la folie. L’ensemble est prenant, cohérent, agréable à lire, touchant par moments. C’est franchement une belle histoire d’amour toxique et de folie, d’une jeune femme qui aurait pu n’être qu’insignifiante si elle n’avait été si passionnée. Un très bel album qui apporte quelque chose que je retrouve rarement dans ce genre de récit de super-héros : l’humanité dans sa fragilité.

01/09/2020 (modifier)