Jean-Pierre Leureux

Note: 3/5
(3/5 pour 3 avis)

Les tentatives de drague d'un obsédé sexuel.


Circus Les Losers

Jean-Pierre Leureux est un brave type, moche et complexé, qui ne pense qu'aux femmes et surtout au sexe. Malheureusement, la plupart de ses tentatives pour aborder la gent féminine échouent, il ne compte qu'un pourcentage faible de réussite.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution Février 1987
Statut histoire Histoires courtes 1 tome paru

Couverture de la série Jean-Pierre Leureux © Glénat 1987
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 3 avis)
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07/04/2020 | Agecanonix
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Par gruizzli
Note: 3/5
L'avatar du posteur gruizzli

Voila un album original et divertissant. Nous suivons les tribulations d'un homme moyen, voir en dessous de la moyenne, dans sa quête de la richesse, du bonheur et surtout d'une paire de fesse pour combler son appétit sexuel. Disons que le début ne vole pas très haut mais s'amuse sur le looser qui finit toujours par arriver à tirer son coup sans pour autant être satisfait. Un auteur visiblement médiocre qui n'arrive jamais à publier et jalouse/déteste d'Ormesson. Un personnage qui reste pourtant sympathique, surtout au fur et à mesure des albums. On passe du looser antipathique et obsédé à un homme malchanceux mais qui semble aussi faire plaisir aux femmes qui croiseront sa route. Et je dois dire que c'est cet aspect finalement plus touchant qui reste en dernière lecture (surtout parce que ça transparait dans les dernières histoires de l'album) : Jean-Pierre Leureux est un homme qui sait faire plaisir à ces dames qu'il croise, malgré tout ses défauts. Que ce soit des jeunes, des vieilles, des moches, il baise à tout va et sait contenter sa moitié, quitte à tout essayer (jusqu'à l'absurde). La BD est sortie en 87 et semble avoir capté quelque chose de nouveau dans l'air du temps. Ce paumé de la vie qui tente vainement d'être artiste est sympathique parce qu'il assume tout ce qui l'anime et qu'il ne donne jamais l'impression d'être un colossale gros beauf. Si les scènes sont parfois absurde au dernier degré, on y descelle un brin de poésie parfois, une note plus humaine et un absurde qui s'invite discrètement. C'est le genre de BD un peu à part, un OVNI qui n'aura probablement jamais de grande renommée qui n'est pas franchement mauvais. Pour ma part, je ne pense pas la relire ou l'acheter, mais j'ai été amusé lors de ma lecture et j'en ressors avec une tendresse pour ce personnage. Un humain ordinaire mais en même temps à part. Original !

09/04/2024 (modifier)
L'avatar du posteur Noirdésir

Une couverture et un titre qui lorgnent un peu sur le film « Alexandre le bienheureux » (J. P. Leureux en a aussi l’aspect, et quelques caractères – comme le peu d’appétence pour l’effort, le travail), même si ces histoires courtes s’écartent de l’univers du film d’Yves Robert. Leureux est un gros loser, qui vit dans la dèche avec quelques copains, et qui est obnubilé par la drague, avec un succès tout relatif ! Même si la dernière histoire redore un peu son blason dans ce domaine. Les histoires courtes regroupées dans cet album sont inégales, et loin d’être toutes intéressantes. On y retrouve le côté irrévérencieux, voire un peu trash de Bucquoy, avec ce personnage en marge de la société – et qui en bafoue même les valeurs. Cela joue sur un humour un peu noir et con, dérisoire. Cela fonctionne parfois, comme dans l’histoire où Leureux cherche à faire jouir une Finlandaise frigide : Bucquoy introduit une surenchère totalement délirante, absurde, loufoque et quasi surréaliste (Bucquoy a été proche du surréalisme belge) qui m’a bien amusé. Le dessin d’Hernu n’est pas parfait, mais à tout prendre il convient à l’ambiance et au personnage de Leureux développés par Bucquoy : un anti-héros pas beau et pas futé, peu ambitieux et loser, créchant dans une baraque de chantier. Un petit défouloir à découvrir à l’occasion. Note réelle 2,5/5.

24/03/2022 (modifier)
L'avatar du posteur Agecanonix

J'ai redécouvert cette Bd avec ce personnage dans la collection complète des Circus que j'ai acquise en février (130 numéros) et que j'ai eue dans une de mes boutiques parisiennes, je l'avais pratiquement oubliée vu que dans les numéros de Circus que j'avais lus dans les années 80, ça ne m'avait pas ouvertement réjoui ni emballé. Et puis finalement, c'est assez sympathique. Il s'agit d'un brave type à barbe noire et petites lunettes, rondouillard et peu soigné, qui se sent moche et complexé par son apparence, ce qui n'est pas gagné pour draguer, car Leureux est une sorte d'obsédé sexuel qui évolue dans un Paris cosmopolite, à la recherche perpétuelle de la femme de sa vie, mais il cherche surtout à baiser. Malheureusement, il ne sait pas trop s'y prendre, il est maladroit, et son physique n'aide pas ; loser professionnel, Don Juan de la drague du pauvre, Leureux se fait souvent cruellement rembarrer par des femmes trop belles pour lui, il n'arrive à en ramener une chez lui que rarement, et quand ça lui arrive, elles ne sont pas terribles, mais ce qui compte dans l'immédiat pour lui, c'est le sexe. On peut déceler dans ce portrait quelques points communs avec Luc Leroi, l'anti-héros de Jean-Claude Denis, qui est aussi un loser et en recherche de femmes à mettre dans son lit, sauf que Leureux est quand même plus assoiffé par le sexe et qu'il n'est pas beau gosse. En fait, cette apparence est un auto-portrait physique de Jan Bucquoy que son compère Marc Hernu reproduit graphiquement. Après avoir créé Alain Moreau qui était une Bd trash et provocante, cette paire d'auteurs a eu envie de faire dans l'humoristique, même si on reconnait un poil quelques manœuvres crades ou pas très politiquement correctes de Bucquoy dans cet anti-héros, mais la plupart du temps, c'est un humour adulte qui correspond à la ligne éditoriale de Circus dans lequel la bande fera son apparition entre 1985 et 1988 en petits récits de doubles pages ou en gags d'une planche, indifféremment dans les numéros spéciaux et hors-série ou dans le mensuel. Hernu a dessiné cette bande dans un style semi-réaliste, différent de ce qu'on verra sur Le Destin de Sarah ou Alain Moreau. Voici donc une intéressante redécouverte même si cette bande n'est pas indispensable. Vraie note : 2,5/5.

07/04/2020 (modifier)