Le Destin de Sarah

Note: 3/5
(3/5 pour 3 avis)

Comment une jeune femme, dont le corps a fait tourner pas mal de têtes, passe de l'arrière boutique à se faire plotter par le chef de rayon au devant des flashs et des couvertures de magasines de mode.


BDs oubliées Circus La Mode Photographie

Sarah est la seule rescapée d'un accident de voiture, ses parents sont morts? Suite à son hôspitalisation elle va habiter chez sa tante. Pour oublier elle se trouve un boulot dans le supermarché local mais elle se fait tripoter par son chef et une bande de motards la chahute un peu à sa sortie le soir. Un homme passant à sa caisse lui laisse sa carte, il est photographe. Dans le bar voisin Paulo est élu mister immonde du soir et gagne le droit de boire autant qu'il veut toute la soirée. Des rumeurs sourent sur lui comme quoi il mange des enfants. Amoureux de la belle Sarah il cherche à attirer son attention en volant sous son nez des magasines au supermarché, n'osant pas le regarder elle ne dit rien. Mais les motards sont là et la dénonce à son chef qui, une fois de plus, la fais venir dans l'arrière boutique. Elle perd les pédales et giffle le profiteur pour se retrouver nez à nez avec un motard à la sortie, alors qu'elle commence à se défendre Paulo arrive et tue le méchant garçon. Il jette le corps dans l'eau comme il l'a vue faire par des gangsters quelques jours plus tôt. Elle décide de tout plaquer et téléphone au photographe. rapidement intégrée à la société du manequina elle se fait draguer par quelques vieux riches producteurs et 15 jours plus tard elle est en couverture de magasine. C'est là que Paulo la "retrouve" et décide de partir à Paris. Les gangsters ont une fois de trop fais des magouilles sous son nez, il les tue, prend la valise de poignon, vole une grosse voiture et se transforme en chauffeur de Sarah.

Scénario
Dessin
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution Novembre 1986
Statut histoire Série terminée 4 tomes parus

Couverture de la série Le Destin de Sarah © Glénat 1986
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 3 avis)
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18/12/2002 | Ottonegger
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Par Yann135
Note: 3/5
L'avatar du posteur Yann135

J’ai découvert « le destin de Sarah » dans les années 80 dans Circus. C’était vraiment génial de feuilleter ce périodique. Vous vous rendez compte que « Les passagers du vent » de François Bourgeon, « Balade au bout du monde » de Makyo et Laurent Vicomte ou encore « Les sept vies de l’épervier » par André Juillard et Patrick Cothias ont été publiés dans ce méga super magazine BD ? je calme un peu mon exaltation. Revenons à notre série dessinée par Marc Hernu. Sarah échappe de peu à la mort dans un accident de voiture. Nous retrouvons notre orpheline après quelques jours à l’hôpital, catapultée caissière chez Delhaize, un supermarché infâme dans la banlieue de Bruxelles. Elle est hébergée par sa tante. Son destin est en route ! Elle va passer de l’ombre à la lumière par la magie d’un photographe de mode qui la repère. Mais son passé ressurgi. Paulo l’ignoble, éperdument amoureux des filles sur papier glacé, veut concrétiser ses rêves. Les évidences annoncées pour Sarah vont devoir attendre un peu. Le dessin de Marc Hernu est un peu naïf, voire légèrement grossier mais bon, c’était le style attendu par les lecteurs dans les années 80. Point de photo shop à l’horizon et c’est tant mieux. La lecture reste dynamique et fluide. Presque 40 ans après sa sortie, j’ai toujours autant de plaisir à lire cette série. Un bon polar visqueux et sordide.

27/07/2020 (modifier)
L'avatar du posteur Agecanonix

Marc Hernu s'est fait connaitre par Alain Moreau, une Bd peu connue du grand public, parce que subversive, trash et très glauque qui lui permit de poser un dessin pas toujours très esthétique. Dans cette bande, qu'il réalise seul dès 1986, il continue dans une formule anti-politiquement correcte et explore encore des univers très zarb. Je me souviens en avoir lu d'un oeil distrait dans la revue Circus à la fin des années 80, ça m'avait interpellé mais laissé indifférent parce qu'à cette époque, je n'avais pas encore la maturité pour lire ce genre de bande. 30 ans plus tard, je l'ai relue grâce à un prêt, je suis plus en mesure d'analyser le fond, mais ça ne m'attire pas vraiment. Certes, je reconnais que c'est original, ou plutôt c'était original pour son époque de parution parce que les sujets sont quand même assez barrés, et en plus il y a des images dégueu avec des personnages hideux. Mais je trouve que certaines situations sont excessives, malgré des personnages typés, certains trucs ont l'air d'être amenés comme un cheveu sur la soupe, il n'y a pas de lien et d'unité dans les histoires, c'est une sorte de succession de séquences qui s'enchainent parfois mal assorties, il n'y a pas une action continue, c'est une narration étrange et saccadée. Mais ça peut trouver un public, notre société présente certains excès qu'on retrouve ici. Au niveau dessin, Hernu n'a pas fait de réels progrès par rapport à Alain Moreau, c'est un dessin qui ne plaira pas aux générations actuelles, c'est très années 80 avec des couleurs bien criardes par endroits. A signaler que Marc Hernu abandonne la bande dessinée en 1991 après le 4ème album...

18/07/2016 (modifier)

Je n'ai lu que le premier mais, à mon avis, ça va partir en live question aventure policière. La représentation de la vie semble être assez juste de la part de Hernu et les réactions des personnages ne sont pas démeusurées : le gros pas beau qui ne veut pas de miroir chez lui, la gitane liseuse de bonne aventure hystèrique à la lecture des mains de Paulo, une jeune fille un peu naïve affaiblie par son accident de voiture et le chef de supermarché vicelard. On connaissait Hernu avec la série Alain Moreau comme un dessinateur dont le style colle parfaitement à l'histoire, une fois de plus c'est vrai, ce qui laisse la BD se lire toute seule, on n'accroche pas et on ne se heurte pas à un dessin trop agressif ou reboutant. Pour une fois Hernu à le rôle du scénariste qu'il tient à merveille. Son esthétisme et son perfectionnisme sont omniprésents d'une page à l'autre. Une bonne BD à lire si on aime les univers un peu glauques.

18/12/2002 (modifier)